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CHRONIQUE PAR ...

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Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Rick Norman
(chant)

-Rob Walden
(guitare)

-Matt Sutton
(guitare)

-Sean Murphy
(basse)

-Ben Sutton
(batterie)

TRACKLIST

1)Faithless
2)Monolith
3)Goliath
4)Cthnonian
5)Bleed
6)Infernal
7)Statistic
8)Consumed
9)Medusa
10)Vexation

DISCOGRAPHIE

Bleed (2011)

Catalepsy - Bleed
(2011) - metalcore deathcore - Label : Bastardized Recordings



Alors, qu’avons-nous là : un groupe connu pour son deathcore brise-cervicales qui décide de prendre une direction autrement plus « mature » (ça c’est ce qu’ils disent), mais non moins brutale. Plus de groove, mais toujours de la brutalité à gogo, voilà le cahier des charges que se sont fixés les floridiens de Catalepsy. On peut déjà saluer cette prise de conscience, trop peu de musiciens (c'est encore plus vrai dans le deathcore) réalisent qu'ils ne peuvent pas éternellement pondre des hymnes au défouloir. De si bonnes intentions suffisent-elles ?

L’opener “Faithless” marque la différence avec leurs méfaits passés. La boucle electro qui annonce en fait la rythmique  principale est bien trouvée. Pas mal du tout, reste que la voix n’alternant qu’entre le core criard et le growl profond n'est pas des plus enthousiasmantes, mais bon, deathcore oblige … “Monolith” est autrement plus couillu … voilà qui empeste l’extrême affreusement générique … C’est techniquement bien calé, la prod est propre, mais évidemment aucun plan ne sort de l’ordinaire. Tout a été dit avec “Faithless”. Et ce ne sont pas ces interludes électro/ambiantes à la fin de presque chaque morceau qui vont rendre Bleed plus mémorable. Bon, y a quand même “Goliath” qui a un riff sympa et fait plutôt bien taper du pied. Nul doute que ça fera un malheur dans les fosses (et allègera le porte-monnaie de quelques malheureux atteints d’arthrose cervicale). Même ce passage touchant au trip-hop en milieu de chanson est très bien placé. Tiens, on m’apprend que Mat Bruso de Bury Your Dead est en guest sur ce morceau. C’est la meilleure, à aucun moment il ne fait la différence avec l’autre brailleur. “Chtnonian” et sa rythmique punk hardcore de départ est plutôt bien faite aussi. Ensuite ? Même schéma pour toutes les chansons. Riff hardcore, breakdown de temps en temps mais pas trop, sinon, ça ressemblerait trop aux albums d’avant … dommage, car au final ça ressemble juste à plein d’autres groupes aux patronymes douteux.

Vous aurez compris que la lassitude a tôt fait de rattrapper ceux qui ont écouté Bleed jusqu’à ce stade. Certes, nous n’en sommes plus au bourrinage bête et méchant (et Catalepsy peut s’en féliciter) mais pour l’album de la maturité, c’est raté. Tout cela manque encore trop de personnalité pour prétendre à une quelconque forme de reconnaissance. Ceux qui ont tenu jusqu'à “Statistic”, ine pourront espérer survivre sans Doliprane. La double grosse caisse épuise l’auditeur, à trop vouloir s’arrêter pour tout et pour rien. On préférerait encore qu’elle roule en continu, sans chercher à surprendre, comme le ferait un bon gros groupe de thrash allemand. Finalement, c’est quand Catalepsy décide de la jouer plus simple et direct (comme avant quoi !) que ça marche. Des titres comme “Infernal” passent totalement inaperçu, tant ils sonnent comme un autre choisi au hasard sur l’album (“Consumed”, “Chtnonian” et “Vexation” dont nous parlerons plus loin mises à part, pour les raisons évoquées précédemment). Allez, qu’on en finisse. Le morceau final s’éloigne ouvertement du deathcore pour aller flirter avec le melodeath, voir le heavy. Adieu les breaks qui font mal à la tête, place aux rythmiques catchy, aux lead guitar qui sortent de belles mélodies. Un peu plus de tout ça sur le reste de la tracklist aurait suffi à leur faire gagner quelques points. Pourquoi avoir attendu jusque là ?

Impossible de les considérer comme un groupe prometteur, il n’y a pas l’ombre d’un détail qui rende Bleed franchement intéressant. La technique y est, c’est sûr, mais la technique ne fait pas tout … Inspiration, efficacité, identité, voilà quelques ingrédients qui font horriblement défaut à ces musiciens. S’ils sont incapables de les trouver, autant qu’ils restent cataleptiques pour toujours.


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