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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 9/20

LINE UP

-Becky Gaber 
(chant) 

-Torsten Sauerbrey 
(guitare) 

-Jörg Janssen 
(guitare) 

-Daniel Pietrzak 
(basse) 

-Niklas Kahl 
(batterie) 

TRACKLIST

1)Masquerade
2)Analize
3)Electrified
4)For the Last Time
5)When I'm Gone
6)Demons
7)Done With Denial
8)Gone Wrong
9)Enemy of Mine
10)New Breed
11)Homesick

DISCOGRAPHIE

Eleven Scars (2011)

My Inner Burning - Eleven Scars
(2011) - heavy metal néo metal - Label : SPV



Je l'avoue, je suis un vieux con rétrograde qui estime encore que le metal est une affaire de mecs. Je sais, les contre-exemples sont légion : la grande déesse Doro, la redoutable Angela Gossow qui renvoie à leurs chères études pas mal de ses homologues masculins, ou dernièrement Marta Gabriel, la nana qui mène Crystal Viper de main de maître. Mais pour votre serviteur, chant féminin se résume trop souvent à soupe gothique fadasse et larmoyante. Alors quand se présente un album du nom de Eleven Scars, je tremble d'avance… 

Et le début de ce second effort de My Inner Burning est à la hauteur de mes craintes. Les premiers titres sonnent comme les récents Lacuna Coil, c'est-à-dire fortement inspirés par le premier Evanescence. Gros riffs syncopés façon nu metal, chant féminin dominant avec quelques grognements en soutien à certains moments, couplet animé d'une « agressivité » gentillette avant de laisser place au refrain mélodique, forcément, le tout emballé en moins de 4 minutes… Difficile de sonner plus calibré pour le marché US. Ceci dit, cela ne signifie pas pour autant que c'est mal fait : dans un style qui va droit à l'essentiel et qui recherche avant tout l'efficacité, "Analize" fait mouche grâce à un refrain qui fonctionne bien. Par contre, les ficelles ne sont pas extensibles : si vous écoutez l'album distraitement en bagnole, il est possible que vous ne vous aperceviez même pas qu'on a changé de piste avec "Electrified" tant les deux refrains sont proches. Dommage, le prérefrain est un des rares moments où My Inner Burning nous pond une mélodie vocale qui sort un peu des sentiers battus…

Parlons-en du chant, tiens. En soi, le chant féminin n'est pas un problème : Becky Gaber a une jolie voix qu'elle maîtrise à merveille, notamment dans les passages mélodiques. Tout juste peut-on lui reprocher sa vision étriquée du chant agressif, qui consiste à accentuer une syllabe en la « vomissant ». Le résultat est très moche et vire rapidement au gimmick agaçant (la meilleure illustration étant le refrain de "For the Last Time"). Mais à part cela, rien à redire… sauf que comme bien souvent, cette particularité qu'est le chant féminin dans le metal, et qui n'en est d'ailleurs plus une depuis belle lurette, sert de cache-misère pour masquer la vacuité du propos au niveau musical. Passe encore pour l'absence quasi-totale de solos, remplacée parfois par des lignes lead peu développées (cf. le pont de "New Breed" et sa mélodie « la guitare pour les nuls ») ; mais voilà, la plupart du temps, il n'y a même pas de riff potable à se mettre sous la dent, et la base instrumentale est d'une pauvreté affligeante. Rédhibitoire quand le groupe délaisse le nu metal pour basculer vers quelque chose de plus heavy.

En effet, après un premier tiers insipide et une pause récréative avec la ballade pop "When I'm Gone", My Inner Burning revient avec de meilleures intentions, un peu plus heavy et ambitieuses (toutes proportions gardées). "Demons" en est la parfaite illustration, avec davantage de mordant et un refrain plus travaillé sur le plan musical, tant au niveau guitares que dans la mélodie vocale. On retrouve ces ingrédients sur la plupart des titres de cette seconde moitié de l'album, et ils sont à nouveau parfaitement exploités sur "Gone Wrong", à la fois un peu plus agressif et très catchy. Mais les Allemands ne tardent pas être rattrapés par leurs limites et de trop nombreux titres souffrent de riffs plats et de mélodies vocales convenues, comme "Done With Denial" ou "Enemy of Mine". Plus l'album avance, plus le groupe a tendance à recourir à des claviers donnant une couleur électro et presque dansante aux morceaux. Du coup, on pense pas mal à Psychromatic, le dernier album des Italiens de Raintime. D'ailleurs, je ne vous avais pas dit à l'époque que cet album n'était pas terrible ? Ben là c'est pareil.


Vous pourrez toujours dire que je suis de mauvaise foi, puisqu'avant même de poser une oreille sur Eleven Scars, je craignais déjà un album fadasse ; mais à l'arrivée, c'est bel et bien le cas. My Inner Burning peine à se situer entre nu metal, heavy catchy et mélodique et power à la limite de cette aberration qu'est le tanz metal. Malgré quelques sursauts d'orgueil, les Allemands apparaissent comme beaucoup trop limités, notamment sur le plan musical où la plupart des titres sont d'une grande pauvreté. Circulez, y a (presque) rien à voir.


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