CHRONIQUE PAR ...
Mnemopanda
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
- Kamijo
(Chant)
- HIZAKI
(Guitare)
- Teru
(Guitare)
- Jasmine You
(Basse)
- Yuki
(Batterie)
TRACKLIST
1)Intro
2)The Love From A Dead Orchestra
3)Shout & Bites
4)Beast Of Desire
5)Forbidden Gate
6)The Red Carpet Day
7)Sympathia
DISCOGRAPHIE
Versailles, rebaptisé Versaile –philharmonic Quintet- il y a quelques années, est un groupe de jeunes filles qui… Non pardon, on reprend… C’est un groupe d’adolescents en pleine puberté qui… Non, toujours pas. Non en fait, c’est un groupe d’hommes d’âge mûr (la trentaine) qui aiment à revêtir sur scène des costumes d’époque tirant sur une ambiance à la final fantasy, avec un rendu souvent très androgyne. Mais l’ambiance de Versailles, c’est un peu ça. Un metal sympho un peu médiéval-fantastique. Et Lyrical Sympathy, leur premier album est… Tout à fait dans le thème.
Comme sur les précédents compo entendues dans l’unique single qui avait précédé, cet album offre une grande qualité musicale. Y a pas à couper les cheveux en quatre et dans le sens de la longueur, la plupart des musiciens de Versailles étaient déjà réputés pour leur talent avant même la formation du groupe, on en attendait donc pas moins. On repèrera rapidement que le groupe touche un peu à plusieurs genre, avec une prépondérance marquée pour une touche heavy et son son lourd. Des solos de guitares qui sauront charmer les non-réceptifs au style symphonique, des envolées rapides et une voix grave et évoluée depuis LAREINE (ex groupe de Kamijo, le chanteur) qui parvient à se faire une place dorée sous les mélodies parfois un rien agressives.
L’intro semble néanmoins pour le moins inutile tant "The Love From A Dead Orchestra" se suffit à elle-même pour bien démarrer l’album. Une façon d’amener le genre fantastique d’une certaine manière, mais qui fera justement un peu trop jeux vidéo pour les amateurs de RPG. Versailles surf parfois sur une corde fragile mais on ne peut pas leur enlever la maîtrise de leur genre. Et s’ils semblent parfois proche de vouloir aborder un thème un peu plus rock, un riff de guitare vient remettre de l’ordre dans le titre histoire de rappeler que ce groupe a une prédilection nette et de qualité pour le métal. Ils se rapprochent, sur certains passages de groupe à la Nigtwish mais plus généralement de groupes cultes de la scène visu : X-Japan ou Malice Mizer.
Bien que les compositions soient toutes réussies dans l’ensemble, il est des titres comme "Forbidden Gate" qui gâcheront le plaisir d’écoute sur une bonne moitié de leur durée jusqu’à ce que la voix de Kamijo s’éteigne deux minutes pour que les guitares tout simplement renversantes ramènent à nouveau l’ordre dans la place. Et si la voix du chanteur est un peu difficile à la première écoute, surtout face aux instruments, elle finit par se fondre complètement dans le décor, donnant place à "The Red Carpet Day" par exemple qui est sans doute le titre le plus performant de l’album avec "The Love From A Dead" grâce à ses touches baroques, et des ajouts de clavecin. "Sympathia" se fait à nouveau un peu décevante façon générique de fin d’un animé et… On aurait pu s’en passer, surtout pour six minutes…
Ok, ils sont rigolo avec leur goût pour l’androgynisme et la poudre de riz plein le visage. Mais Versailles vaudrait le coup deux minutes qu’on se penche un peu plus sur leur cas et pourquoi pas sur cet album, Lyrical Sympathy, qui a fait passer le groupe de prometteurs à reconnu. Si tout n’est pas abordable pour les petites oreilles européennes, il y a des titres que les cinq compères de l’époque n’ont rien à envier à des groupes qui peuvent se vanter de passer sur nos grandes ondes. A quand une ouverture plus marquée sur le visu ? A écouter ce genre d’album, on se rend compte qu’on passe à côté de quelque chose…