CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-David Readman
(chant)
-Alex Beyrodt
(guitare)
-Mat Sinner
(basse)
-Jimmy Kresic
(claviers)
-Markus Kullmann
(batterie)
TRACKLIST
1)No Solution Blues
2)King of Your Dreams
3)Devil's Daughter
4)This Could Be Paradise
5)Broken Heart Syndrome
6)When Destiny Calls
7)Blind Man
8)Heal My Pain
9)The Heavens Are Burning
10)Don't Take My Heart
11)I'm in Heaven
12)Wings of the Fury
DISCOGRAPHIE
Après un premier essai en solo, sympathique au demeurant, Alex Beyrodt nous revient avec Broken Heart Syndrom. Une nouvelle qui pourrait paraitre totalement inintéressante quand on sait que l’on a affaire à un guitariste de Primal Fear. Cependant, contrairement à son acolyte Magnus Karlsson, Alex Beyrodt ne fait pas du metal à la chaine. Du coup, on peut lancer un de ses albums sans forcément savoir exactement ce que l’on va y trouver. Et rien que ça, c’est appréciable, car de plus en plus rare.
D’autant que le sieur Alex sait s’entourer convenablement. Quel bonheur de retrouver David Readman derrière le micro ! Ce vocaliste mériterait sans doute d’officier dans des groupes avec plus d’ambition… mais ce n’est pas le sujet, d’autant que le style de Voodoo Circle lui sied comme un gant. On serait donc bien mal avisés de se plaindre. On a droit ici, comme sur le premier album (ce qui contredit mon introduction, certes) à un mélange équilibré entre hard rock et heavy metal. L’omniprésence de l’orgue comme nappe de fond donne un feeling très eighties et une couleur pourpre à l’ensemble… D’ailleurs, les choses sont mises au point d’entrées avec "No Solution Blues" : riff hardos accrocheur, gros solo… pas de prise de tête à l’horizon ! Le bonhomme n’en oublie pas pour autant les fondamentaux du heavy. "This Could Be Paradise" aurait très bien pu figurer dans un album de Primal Fear sans ce refrain typé : riff lourd, guitares acérées, rythmiques heavy…
En terme qualitatif, Broken Heart Syndrom s’apparente à une mer légèrement agitée : de belles vagues, mais aussi de sacrés creux. Au rayon des têtes d’affiche, en plus des titres cités plus haut, on trouvera la bien punchy "Heal My Pain", dotée d’une patate bien agréable et dont la rythmique est un peu (j’ai dit un peu) plus travaillée. On enchaine avec "The Heavens Are Burning", qui diffuse un côté happy metal qui n’est pas sans rappeler Gamma Ray par moment. Le problème, c’est qu’entre ces quelques sursauts, l’ennui s’installe assez vite. Deux alternatives : des titres construits sur les mêmes schémas que le reste mais en moins réussi, donc ennuyeux, ou alors des ballades ou semi-ballades qui tentent de faire dans l’émotion mais qui ne réussissent que rarement à arracher ne serait-ce qu’un court frisson et versent plus souvent dans une sorte de démonstration bluesy stérile (l’intro de "Blind Man").
Du coup, difficile de retrouver ses petits dans Broken Heart Syndrom, bien plus inégal que son prédécesseur. Malgré une qualité de composition évidente et un line-up solide, Alex Beyrodt aurait peut-être gagné à réduire la quantité de titres de son album pour se concentrer sur ses passages forts. Reste un album tout de même assez agréable et pas prise de tête. Si cela vous suffit…