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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Anadale
(guitare+chant)

-Joe Reilly
(claviers)

-Anthony Rondinone
(basse)

-Louis Abramson
(batterie)

TRACKLIST

1)Guidance One
2)Ends Where It Starts
3)Joy
4)Pretty Darlin'
5)The Pattern
6)Storytime
7)Guidance Two
8)Still a Dream
9)Radiae
10)Where Everything's Perfect
11)Dorothy's Lament
12)Intermission

DISCOGRAPHIE


Jolly - The Audio Guide to Happiness Part 1
(2011) - metal prog - Label : Inside Out Music



Jolly est un jeune groupe new-yorkais particulièrement actif et ambitieux qui, après un premier effort sympathique et des prestations scéniques honnêtes, veut se démarquer de la masse des acteurs du metal prog moderne pour aller tutoyer les plus grands. Et pour ce faire, le groupe n'hésite pas à communiquer sur leur utilisation des binaural tones qui sont censés nous relaxer et nous rendre joyeux lors d'une écoute attentive au casque. Je vous avouerai que l'effet n'est pas très parlant sur ma personne, un peu comme l'effet 3D de la nouvelle console de Nintendo.

Quoiqu'il en soit, si Jolly veut se démarquer via cet artifice de production, seule la musique retiendra notre attention au final. Et de ce côté-la, il faut bien admettre qu'un effort a été réalisé car nous sommes bien loin du metal prog technique et chiant dont on nous abreuve jusqu'à plus soif depuis des années. Le groupe officie dans une veine plus aérienne et légère, où le travail sur les ambiances et l'atmosphère est plus important que le concours de branlette. Même si on décéléra de multiples influences classiques allant de Tool à Porcupine Tree dans certains breaks, elles restent plutôt discrète et l'on pensera surtout au travail des premiers Riverside ou de Kevin Moore. Le chant légèrement désincarné, mélancolique et volontairement en retrait au niveau de la production n'est d'ailleurs pas sans rappeler cette influence et si l'on y ajoute les quelques boucles électro çà et là, l'affiliation finit par devenir évidente.

Et comme l'artiste précité, Jolly adore les ambiances éthérées et douces-amères. The Audio Guide to Happiness Part 1 passera ainsi d'une douce mélancolie ("Storytime") à une joie primesautière sous fond de clavier popisant du plus bel effet ("Joy") pour finir dans les ténèbres les plus sombres lors de parties instrus pour le moins musclées ("Where Everything's Perfect"). Et le groupe est plutôt convaincant dans cette démonstration car les changements d'ambiance et la cohérence des titres, malgré leur variété, forcent le respect. Si l'on ajoute encore le travail très intéressant effectué par le claviériste sur ses nappes et ses arrangements, on finit par se dire que les New-Yorkais ont de beaux atouts à faire valoir mais aussi beaucoup de choses à dire !

Mais ce ne sont pas forcément de grands orateurs et la frustration arrivera bien vite dès qu'on creusera un peu plus en amont The Audio Guide to Happiness Part 1. En effet, les partis instrumentales déçoivent beaucoup. Tout cela n'est pas d'une folle originalité et encore moins d'une efficacité redoutable. On peine à trouver des parties qui accrocheront l'amateur de prog. La section rythmique est loin de briller elle aussi, malgré quelques belles prestations ("The Pattern") et les grattes sortent mollement sans jamais marquer l'auditeur. À force de vouloir sortir une oeuvre « aérienne » et « éthérée », le groupe a fini par enlever toute aspérité à sa musique et ce malgré les quelques breaks bien burnés qui vous sortiront de votre torpeur.


Voici l'album frustrant par définition. Si Jolly surprend et enthousiasme sur bien des aspects, il déçoit aussi violemment sur d'autres. Le potentiel est bien là mais la réalisation manque de finition. La production n'est pas assez cristalline et tend à rendre fade des titres qui aurait pu fataliser bien des groupes établis... si un effort certain avait été fait sur l'aspect instrumental. Mais Jolly sera-t-il capable de se surpasser sur les aspects décevants de sa musique ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.



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