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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Fredd
(chant)

-Sebb
(chant+batterie)

-Noam
(guitare+claviers)

-Nacim
(basse)

TRACKLIST

1) Cocoon
2) Barbarians
3) The Shape
4) Discordant Symphony
5) Demigod
6) Signs
7) Dirge
8) The Fall
9) Insomnia
10) Ashes
11) My Perverse Disguise

DISCOGRAPHIE

Cocoon (2011)

Sideblast - Cocoon
(2011) - death metal metalcore - Label : Cyclone Empire



Il n’est pas rare de conclure la chronique d’un groupe français débutant par quelque chose du genre « on attend l’album de la confirmation », « en tous cas c’est encourageant » ou « vivement la suite ». Et il n’est pas rare non plus que l’on n'entende plus jamais parler de ce groupe, disparu sans laisser de trace, ne laissant que quelques fans éplorés qui iront se consoler comme ils peuvent en allant écouter autre chose. Gageons que ça ne sera pas le cas de Sideblast qui signe ici un second album surprenant – dans le bon sens du terme.

C’est sûr que lorsque l’on présente son premier album (Flight Of A Moth) en disant que l’on veut réunir sous un même toit Strapping Young Lad, Behemoth et je ne sais plus qui, il y a intérêt à ce que la qualité suive. C’est donc un peu surpris que l’on découvre qu’avec Cocoon, les Nicois de Sideblast ont globalement réussi leur challenge, et même plus, puisqu’ils ont acquis leur identité, créé leur son et posé leur marque. Attention, il n’est pas question de révolution, juste d’une bonne utilisation de ce qui existe déjà ici ou là au service d’un talent certain. Alors oui, il y a une vraie influence SYLienne, quelques réminiscences de Behemoth, mais pas que. L’univers de Cocoon est sombre, violent, cynique et en même temps teinté d’une légèreté et d’un humour qui transparait dans quelques interventions étranges, comme des samples de films ou des chants délirants que ne renierait pas Mike Patton ("Insomnia", "Cocoon"). Difficile donc de catégoriser Sideblast, et c’est tant mieux, le mélange des genres n’étant jamais aussi efficaces que lorsque les ingrédients de bases sont discrets.

L’album est intense mais ménage des plages de « repos », comme un petit instrumental ("The Fall") ou de nombreux passages plus aérés, qui permettent à Cocoon de n’être pas un gros gâteau compact et dur à digérer. La présence de sons synthétiques vient faire penser à un groupe comme Crionics (ceux de Pologne) et la batterie, tout en trig, donne une ambiance très lourde, métallique et parfois suffocante, tant l’ampleur des guitares et la puissance du son le rend aussi redoutable qu’un coup dans la figure. Là encore, c’est au combo de devin Townsend auquel on pense, mais le chant de Sideblast est d’une variété plus importante, passant du growl au screamo, en faisant une halte par la case hurlement de possédé : c’est toute la palette du métal extrême qui y passe, de manière intelligente et efficace, et qui rappelle cette fois-ci un groupe comme Aborted. L’écriture des titres est un peu inégale, et l’utilisation de gimmicks de son (distorsions, saturations, mono…) ou de samples en fin de titre est presque trop systématique, mais on imagine qu’ils servent le concept de cet album : l’insomnie. Reste que bien souvent, le headbanguage est de mise, comme sur les titres "Dirge", "Insomnia" ou "Discordant Symphony" et ses relents presque punk/deathcore.


En tous cas, c’est encourageant. Et joyeusement réjouissant d’entendre un combo français sortir ses tripes et cet album, largement dans le haut du panier des productions extrêmes françaises. Sideblast passera-il le test du temps et se forgera-t-il un nom dans le paysage musical hexagonal ? C’est en bonne voie, et y a plus qu’à, comme on dit.



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