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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Per Karlsson
(chant)

-Janne Stark
(guitare)

-Kjell Jacobson
(guitare)

-Kenth Ericsson
(basse)

-Kenta Svensson
(batterie)

TRACKLIST

1)Signs All Over
2) In Gut We Trust
3) Angelmaker
4) I Know There's Something Going On
5) Under the Influence
6) On With the Action
7) See the Light
8) To Grow
9) Mother Earth
10) It's a Thriller
11) Cold Blood Chaser
12) The Wavebreaker

DISCOGRAPHIE

Angelmaker (2011)

Overdrive - Angelmaker
(2011) - heavy metal - Label : Lion Music




Dans sa chronique de Dominion, le dernier album très mitigé de Benedictum, CCC se demandait qui allait enfin reprendre le flambeau du heavy metal. Et bien j'ai trouvé : Overdrive ! Ces petits jeunes qui nous viennent de Suède en ont sous le capot, on sent qu'ils en veulent et… hein quoi, c'est un groupe qui a sorti 2 albums au début des années 80 et qui sort aujourd'hui son deuxième album depuis sa reformation en 2005 ? Ah ben merde, c'est mal barré pour incarner la relève…


Chez Les Éternels, chaque chronique de heavy metal constitue une occasion de disserter sur l'état actuel de la scène. Mon camarade Dupinguez joue régulièrement les déclinologues en stigmatisant les groupes sans ambition qui se contentent d'appliquer les vieilles recettes. Mon avis est un peu différent : mine de rien, le heavy metal affiche plus de 30 années d'existence au compteur, donc inutile de préciser qu'il est rentré dans l'âge adulte depuis un bon moment. Inutile de guetter le nouveau Maiden ou le nouveau Priest : tout a déjà été plus ou moins dit et les codes du heavy sont désormais clairement établis. Aujourd'hui, on fait du heavy comme n'importe quel autre style de musique. Le maximum que l'on puisse espérer, c'est de voir un jour un jeune groupe réussir à imposer sa propre patte, comme l'ont fait jadis Manowar ou Running Wild. Ceci dit, malgré l'existence de ficelles dont l'efficacité n'est plus à prouver, écrire un bon titre de heavy metal n'est pas chose aisée. Et je ne vous parle même pas d'un album complet… Bref, comme dans les années 80, il y aura toujours de nombreux groupes dénués de talent incapables de faire autre chose que recycler sans la moindre imagination des trucs vus et revus ; et à côté de ça, on trouvera de temps en temps des groupes qui sauront s'approprier les codes du heavy et les transcender pour créer quelque chose de frais et de qualité. Et pour notre plus grand bonheur, Overdrive fait partie de cette seconde catégorie.

Les Suédois n'ont pas besoin de beaucoup de temps pour nous montrer ce qu'ils ont sous le capot. Ça riffe, ça déborde d'énergie, ça ne débande pas une seconde avec un enchaînement couplet / prérefrain / refrain hyper dynamique, ça explose sur le refrain… A l'évidence, Overdrive a tout compris au heavy metal et "Signs All Over" n'est que la première démonstration d'une longue série. S'il fallait situer le groupe, disons qu'on navigue dans les mêmes eaux que Saxon, avec une influence hard rock perceptible dans le jeu des deux guitaristes. Overdrive a intelligemment pris soin de varier les plaisirs plutôt que d'aligner 12 titres uniquement heavy. On retrouve ainsi du hard/heavy à la Scorpions, clairement perceptible sur deux titres : "It's a Thriller" (pas la plus grande réussite de l'album) et surtout "See the Light". Le type de riff, le son de la guitare rythmique, le solo mélodique envoyé dès les premières secondes : on croirait un inédit tiré des sessions de Blackout ou Love At First Sting ! On note aussi une certaine influence hard US sur "Mother Earth", notamment sur le refrain, et surtout sur "In Gut We Trust". Ce titre groovy en diable nous rappelle les plus grandes heures de Skid Row. Enfin, "I Know There's Something Going On", reprise étonnante et très réussie d'un titre de Frida (ex-ABBA), apporte une coloration hard FM, une sorte de Foreigner un peu plus heavy. Mais incontestablement, c'est dans le heavy metal pur jus qu'Overdrive excelle le plus.

Après le tonitruant "Signs All Over", les Suédois remettent ça avec "Angelmaker" Ce titre présente un côté mélodique plus affirmé, notamment sur le refrain, qui met en valeur l'organe de Per Karlsson. Un sacré chanteur de heavy celui-là ! La suite est du même calibre, avec les deux titres très bien ficelés que sont "Under the Influence" et son petit côté Maiden (l'intro à la "Flash of the Blade", le prérefrain ou les harmonies à deux sur le solo) et "On With the Action". Mais le meilleur reste à venir, à commencer par "To Grow" : rien de très différent au premier abord, mais voilà, il y a ce formidable refrain qui vous prend aux tripes et qui fait toute la différence. Idem pour "Cold Blood Chaser", le genre de morceau qu'on aimerait entendre de la part d'Helloween. Dommage que ce titre s'arrête aussi brutalement après le superbe solo, parce qu'on aurait bien profité une dernière fois du refrain. On termine par l'epic de l'album, "The Wavebreaker". Ca commence doucement par une longue intro guitare acoustique / voix, au point qu'on croit à une sorte d'outro en douceur. Et puis de nulle part surgit la ligne vocale qui tue, qui suffit à elle seule à vous faire gonfler le poitrail comme seul Manowar s(av)ait le faire. La suite est une collection de fondamentaux du heavy utilisés à bon escient : les rythmiques tagada, les « oh oh oh » qui font passer ceux de "The Trooper" pour de la gnognotte et le long solo final en guise de cerise sur le gâteau. C'est tout simplement brillant.


Évidemment, en sortant un album aussi magistral que Angelmaker en 2011 et non au début des années 80, Overdrive ne bénéficiera jamais de l'aura des pionniers tant adulés ; mais à l'évidence, cet album surpasse de la tête et des épaules tout ce que le Priest ou Manowar ont pu sortir depuis 15 ans. Et moi qui croyais qu'Accept avait tué le concours de l'album de heavy 2011 dès la mi-janvier, je constate avec grand plaisir que je me suis trompé avec l'arrivée de cet outsider inattendu. Fans de heavy, ne ratez cet album sous aucun prétexte !


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