CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Talon
(chant)
-Nefastus
(guitare+basse)
-Pata
(batterie)
TRACKLIST
1) Agenda
2) Ashlands
3) Blackline Sundown
4) A Study of Patterns and Habits
5) The Chase
6) Serenade
7) Rust Setinal Vein
8) Coal Mirror
9) When Your Words Are Obsolete
10) Leave Me
DISCOGRAPHIE
REV 16:8 ... ce nom de groupe fait penser (vaguement) au Rom:12 de Marduk. Peut-être totalement indépendants dans leur signification, ces 2 noms proches ont le mérite de mettre dans l'ambiance : REV 16:8 (qui est probablement une référence à un verset de la bible) fait du black metal. L’origine allemande n'apporte rien de spécial si ce n'est le secret espoir de naviguer dans l'originalité des Lantlôs, Infestus, Kathariaa et autre Semen Datura.
Un rapide coup d'œil à la bio nous indique que ce groupe inconnu naquit sur les cendres du non moins peu connu Bloodshed. La jambe ainsi faite est belle mais elle sert à rien. Il faudra donc se laisser porter par les compositions. Surprise ! Il n'y a aucune surprise. Hé oui, fidèle à ses racines teutonnes, Rev 16:8 balance la purée sans trop réfléchir et s'éloigne bien de ses compatriotes autrement plus originaux. Cruelle désillusion (Disillusion ?). L'amateur fébrile de black nouveau se voyait déjà se délecter de monuments de nouveaux riffs et de rythmiques inattendues. Il en sera pour ses frais et devra se contenter d'une proche resucée sonore de Setherial période Hell Eternal, en moins brutal toutefois. Plus éloignés dans le son (pas trop donc), mais tout aussi proches stylistiquement, Dark Funeral et Marduk ne manquent pas à l'appel. On a bien loupé la coche de la personnalité. Ratera-t-on celle des compositions ? Étonnamment, pas vraiment. Les mélodies sont présentes et les rythmes doubles : blast et parties lentes.
Les riffs sont d'un calibre parfaitement calibré, et par leur manque d'originalité pas désagréables à entendre. Tant et si bien que l'auditeur navigue aisément le long de cet album qui ne défrayera aucune chronique. Est-ce un mal absolu ? Bien sûr que non, mais d'ores et déjà la population susceptible d'être intéressée par ce type de musique s'est restreinte aux seuls amateurs de black metal. Plutôt ceux qui cherchent du classique. Ils devraient être aux anges puisque la musique proposée rentre parfaitement dans les codes du genre, agrémentée qu'elle est d'une production propre sans être trop lisse. Rien d'extraordinaire encore une fois à ce niveau, mais ça sonne froid et black, la mission est donc remplie (même si on peut lui reprocher d'être un peu plate). Le problème, c'est que les mots viennent à manquer pour décrire cette musique qui se complait dans le consensuel sommaire. Étrangement, les paroles ne font pas dans le satanisme primaire qui aurait été de rigueur.
Nous voici donc à la conclusion dans laquelle il n'y aura pas de grandes originalités à écrire. Un son correct, des riffs agréables pour des compositions et un album correct dans le microcosme black traditionnel. Par contre évidemment, aucune personnalité ni originalité. Voyez donc ce que vous recherchez, mais partez prévenus, il n'y a rien à tirer de spécial de ce Ashlands.