4469

CHRONIQUE PAR ...

13
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Erik Blomkvist
(chant)

-Gabriel Tuxen
(guitare)

-Christian B. Strojer
(guitare)

-Nicolaj Marker
(basse)

-Asger W. Nielsen
(claviers)

-Lars Borup
(batterie)

-Mik Holm
(composition)

TRACKLIST

1)Liberty
2)End of the Road
3)Through the Mirror
4)Freedom Call
5)Countdown
6)Forest Majesty
7)Spread Your Wings
8)Fires and Storms
9)Return to the Past

DISCOGRAPHIE


Seven Thorns - Return to the Past
(2010) - heavy metal - Label : Massacre



Une fois que l'on a dépassé le stade de la tristesse, puis du deuil, il peut être amusant d'observer d'un œil un peu plus détaché la lente et douloureuse mort du heavy. Entre les sorties qui plongent un peu plus le genre dans la médiocrité, les albums qui se contentent de resservir les mêmes recettes avec un certain savoir-faire, mais aucune ambition, et les trop rares soubresauts de formations qui en ont encore un peu dans le pantalon, tout ceci devient finalement assez pratique. Il s'agit juste de savoir dans quelle case mettre chaque groupe, en sachant qu'il y a une très forte probabilité pour que ça tombe dans la première. Seven Thorns, vous dites?

Une fois n'est pas coutume, plutôt que de commencer par évoquer l'histoire du groupe ou la qualité de son dernier album, parlons un peu production. De nos jours, les outils et moyens mis à disposition de l'amateur sont tels qu'avec un minimum de motivation et de talent, on peut arriver à un résultat tout à fait correct à moindre frais. Alors, comment expliquer qu'un groupe comme Seven Thorns, qui n'est pas plus démuni que les autres, puisqu'il s'offre le mastering de sieur Tommy Hansen (qui a officié sur les deux Keeper Of The Seven Keys, excusez du peu), arrive à sortir une production au rendu sonore d'un niveau tout à fait moyen. Si l'on entend distinctement tous les instruments (à part la basse, n'oublions pas qu'il s'agit d'un album de heavy), l'ensemble manque singulièrement de clarté et de puissance. Les guitares, par exemple, n'ont absolument aucune patate, aucune énergie et remplissent les titres sans jamais attirer l'oreille par une rythmique bien sentie ou une mélodie accrocheuse. Et que dire des synthés, dont le rendu sonore frise l'amateurisme. Écoutez-moi donc ces merveilleuses trompettes en introduction de "End of the Road"! Du grand Art... Dommage, car si l'on est bel et bien dans la troisième division du heavy speed mélodique, Seven Thorns possède un certain savoir faire dans la construction de titres speedés pas dégueulasses.

Et heureusement! Car en faisant les comptes, on réalise en fait qu'à l'exception d'un titre (oui, un titre), Return To The Past est uniquement composé de speederies. Ce qui signifie qu'après "Through the Mirror", l'exception sus-citée, on doit se farcir rien de moins que six up-tempos d'affilée. Accrochez-vous! Autant dire que même avec tout le talent du monde, difficile de ne pas fatiguer l'auditeur au bout d'un temps relativement court. Donc, quand on est doté de ce même talent en quantité plus limitée, l'addition est beaucoup plus salée, et l'impression d'écouter à chaque fois le même titre, passées les dix premières secondes de chaque, s'installe assez rapidement. Il faut dire que les recettes utilisées ici sont tellement périmées que la digestion est des plus difficiles : nappes de synthés à n'en plus finir, utilisation du clavecin en soutien des mélodies pour donner un côté faussement néo-classique à l'ensemble, twin-leads en permanence sur les soli, double-pédale omniprésente... tout y est! Alors, sur un titre d'accord, mais quand on doit se farcir les mêmes éléments à longueur d'album, les nerfs ne suivent plus. Seul le chant se démarque un peu de cet ensemble bien déprimant. Erik Blomkvist assure le taff avec maîtrise, n'en fait pas des tonnes et surtout, sait limiter ses incursions dans les aigus, bien souvent foireux et insupportables chez le chanteur de heavy lambda. Mais c'est bien la seule chose que l'on retiendra de cet album.


Alors même si le fan qui a dévoué sa vie entière à la cause du heavy speed mélodique sans aucune originalité, dont les nerfs seront donc préparés à ce genre d'épreuve, pourra éventuellement y trouver son compte, la conclusion est pourtant simple : difficile de trouver un quelconque intérêt à cette livraison de Seven Thorns, tant l'écoute devient rapidement une véritable purge. En même temps, avec un titre d'album aussi débile que Return To The Past, vous espériez quoi?


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 4 polaroid milieu 4 polaroid gauche 4