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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-Fred 
(chant) 

-Freddy 
(guitare) 

-Kriss 
(guitare) 

-Loustic 
(basse) 

-Speed
(batterie)

TRACKLIST

1) Militia of Death
2) Evil Invasion
3) In the Dead of the Night
4) Straight to Hell
5) Baptized by Fire
6) Memories
7) Fast as a Shark
8) Suicide Fanatics
9) Instrumetal
10) Militia of Beer

DISCOGRAPHIE


Evil One - Militia Of Death



Bonne surprise de l'année 2009, avec un album dont le côté sympathique a été unanimement salué, Evil One a décidé de ne pas laisser retomber le soufflé. A peine un an après, les Franciliens reprennent les choses là où elles s'étaient arrêtées : un cocktail de heavy, de speed et de thrash, le tout saupoudré d'une grosse dose de bonne humeur. Autre point qui ne change pas, la présence d'un certain nombre d'invités de luxe, au risque de ne parler davantage d'eux que du groupe.

Evil One attaque très fort : ce riff, ce son, ce solo express envoyé avant même le début du premier couplet, on se croirait en 1983 avec ce début explosif à la "Hit the Lights". Ça file à 100 à l'heure, à tel point qu'on croit même que le titre est bouclé en 2 minutes 30 chrono, mais Evil One termine ce titre par un long passage très heavy qui s'arrête de façon un peu abrupte. Cette entrée en matière prometteuse est confirmée par "Evil Invasion" et son refrain entêtant. Après "Wounds of War" sur Evil Never Dies, le speed metal semble décidément être le registre qui convient le mieux à Evil One. Nouvelle démonstration avec "Baptized by Fire", le titre le plus abouti de l'album : l'intro à deux guitares est très réussie, les accords traînants sur le couplet mid tempo font très Metallica, avec un faux air de "For Whom the Bell Tolls", et l'accélération sur le refrain finit de nous couper les pattes. L'un des points forts de Evil One, c'est de savoir s'extirper de situations mal engagées. Par exemple, sur "Straight to Hell" : le riff du couplet n'a rien de très mémorable, la ligne vocale non plus, on s'achemine donc vers un titre moyen… et paf, le groupe nous sort un refrain de derrière les fagots qui rattrape tout ça, avec en guise de coup de grâce un break porté par un superbe phrasé de guitare et un solo plutôt fun de Betov (ADX). Idem avec "Instrumetal" : derrière ce titre un peu creux se cache un instrumental (forcément) assez flamboyant. Plutôt que de s'appuyer sur une trame sur laquelle viennent se greffer différentes variations, comme "Transylvania" ou "Orion", Evil One a fait le pari réussi d'enchaîner les plans vitesse grand V pendant 5 minutes, qu'on ne voit absolument pas défiler.

En revanche, il y a certaines situations délicates que le groupe n'a pas pu être en mesure de redresser, malgré toute la bonne volonté du monde. Parfois, c'est une compo qui ne tient pas la route, comme "In the Dead of the Night". Le riff est un peu faiblard, et la ligne de chant du refrain, prise un peu trop haute, est assez fatigante. Parfois, c'est une question de dosage : sur la ballade "Memories", la batterie arrive un peu avec ses gros sabots et manque singulièrement de finesse, tombant dans les travers récurrents des ballades un peu mielleuses d'Helloween par exemple. Rien de honteux, mais personnellement, je ne suis pas client. Parfois, c'est un choix de reprise moyennement judicieux avec "Fast as a Shark". Se frotter à un tel monument n'est pas chose aisée, et si on apprécie de voir le groupe prendre un peu de liberté sur le break, Evil One se heurte au même problème que Rage autrefois : le refrain est taillé pour Udo, et il perd beaucoup de sa force sans lui. Résultat, quand cette reprise touche à sa fin, on a surtout envie de s'envoyer l'original, ce qui n'est pas tellement bon signe. Enfin, il y a ce duo avec Gerre de Tankard sur "Militia of Beer" : là encore, ce titre reste dans la philosophie du groupe, à savoir se faire plaisir sans se prendre la tête, mais le faire en reprenant la trame de "Militia of Death" est une drôle d'idée. Certes, les paroles ont changé, avec pas mal de références au répertoire de Tankard ("Frei Bier", "Maniac Forces"…), ainsi que le long break final, remplacé par une reprise de "Empty Tankard" où on sent que les gars se sont bien éclatés. Mais fallait-il pour autant proposer quasiment deux fois le même titre ? La question mérite d'être posée…


Etant donné que Militia Of Death reprend les mêmes ingrédients de base que Evil Never Dies, vous ne serez pas surpris si je vous dis que le résultat final est sensiblement le même. Au programme, un sympathique album de heavy / speed, ponctué de pas mal de hauts mais aussi de quelques bas. Bref, Evil One semble désormais avoir une formule bien rôdée, mais attention toutefois à ne pas laisser la principale force du groupe, à savoir son attitude fun et sans prise de tête, devenir une faiblesse, car le côté dilettante pourrait lui jouer des tours à force.


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