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CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Michael Harris
(guitare+guitare synthé+claviers)

-Adam Nitti
(basse)

-David Harbour
(basse)

-James Martin
(basse)

-Bunny Brunel
(basse)

-Mike Haid
(batterie)

-Marco Minnemann
(batterie)

+

-Bernard Wright
(clavier solo sur “Seizure Salad”)

TRACKLIST

1)Seizure Salad
2)Wizard of Odd
3)Rocket Surgery
4)Blue Shift
5)Left of Right
6)Nitrous Oxide Strut
7)Professor Grunklesplat’s Math Assignment
8)Pathos
9)Prosthetic Brain
10)Ocean Blues

DISCOGRAPHIE

Orchestrate (2006)
Tranz-fused (2010)

Harris, Michael - Tranz-fused
(2010) - shred Metal Instrumental Jazz Fusion Progressif Funky - Label : Lion Music



Séb, tu vas encore nous les briser longtemps avec tes albums de gratteux français ? Ça fait des années que ça dure. Ah, il est pas français, Harris ? Bon parce que tu nous a déjà fait le coup avec Silvert. Promis, il n’est pas de chez nous. D’accord, il est Américain, mais ça ne change pas grand chose : on n’est pas à Shred Magazine, va falloir te le dire combien de fois? Je ne veux pas lire le moindre mot style tapping, sweeping, legato, ni le moindre nom ou de marque d’effets fabriqués je-ne-sais-où. Ah, il a déjà été chroniqué chez nous. Par Lucificum en plus. Y en a marre de votre alliance à la longue.

La liste des participations de Michael Harris est longue comme un bras car l’homme ne chôme pas depuis ces cinq dernières années. Entre ses collaborations avec le claviériste Vitalij Kuprij et son œuvre au sein deux formations de Metal progressif, à savoir Darkology et Thought Chamber. le musicien trouve toujours le temps de s’offrir quelques incartades solo. Certes la dernière en date, Orchestrate (chronique ici), remonte maintenant à 2006 et s’inscrivait dans la pure veine du shred néo-classique de haut-vol, avec cette petite touche de progressif (encore lui) que notre homme a toujours aimé semer ici et là dans ses partitions. L’autre facette aisément identifiable de son jeu était une certaine allégeance à ce jazz rock, ce jazz fusion très en vogue dans les années 80. Pour emprunter un raccourci honteux mais compréhensible par tous, imaginez Malmsteen se faire transfuser un peu du sang de Pat Martino ou de Michael Landau dans le bras droit, et celui de John Petrucci dans le bras gauche.

Voilà en substance à quoi s’apparente Tranz-fused à la première écoute. Un fast guitarist, hypra-doué en technique et en harmonie, qui mixe l’ensemble de ce qu’il doit aimer et le recycle le temps d’enregistrer dix pistes. En soi, mon tout tendrait à se montrer bien plus spectaculaire que franchement original. C’est sur ce premier point que Harris écarte la concurrence en abattant une carte Progressif qui lui permet aisément de faire la différence. La durée moyenne des titre avoisinant les six minutes, cela lui laisse amplement le temps de varier les tempos plusieurs fois et de passer d’un énoooorme riff rock, à un gimmick ultra funky, puis de balancer un solo blues/jazz avant de revenir à une rythmique très groove. Faut suivre, je sais! Et il faut le suivre surtout, aussi bien dans sa pléthore de délires sonores que sur terrain. A ce petit jeu-là, l’Américain s’est bien entouré en studio, via l’appui de six solides rythmiciens. Deux batteurs. Puis pas moins de quatre bassistes différents, dont notre - cocorico - Bunny Brunel national (enfin, né en France… mais habitué aux shreddeurs puisqu’ami personnel de Tony McAlpine avec lequel il joue dans CAB… et pour Michel Polnareff!)

Les mauvaises langues diront que les requins de studio sont parfois corporatistes et que certains, emprunts d’une petite dose d’humanisme, sont prêts à filer un coup de mains à leurs pairs. Sûrement. Sauf qu’ici, la cohésion est de tous les instants et fait de Tranz-fused un disque rare, un album parfaitement maîtrisé et réussi dans sa composition qui ne fera aucunement tâche dans une discothèque entre le The Great Explorers de Frank Gambale et le Suspended Animation de John Petrucci. Il est à mi-chemin entre les deux... et sûrement un peu au-delà sur bien des points. Reste néanmoins regrettable un son lead guitar souvent chimique, trop propre, trop net… comme nos amis d’outre-Atlantique les adoraient dans les 80’s. Ce choix technico-esthétique est d’autant plus regrettable quand Harris se lance dans une verve enflammée rappelant Jeff Beck ("Nitrous Oxide Strut"), vu que contrairement à ce dernier, rien ne déborde jamais. Maintenant, il offre tellement de sons différents qu’aucune piste ne ressemble vraiment à une autre. Et ce en sauvegardant les deux ingrédients essentiels qui font de Tranz-fused un sacré album : élégance et cohérence.


Il est des personnes qui ne savent se retrouver que dans le plus grand des bazars. Le commun des mortels se sent désemparé dans une situation analogue, mais le "bordélique organisé", lui, ne panique pas un instant. Michael Harris est assurément l'un d'eux et, plus fort, il retombe toujours sur ses pattes. C'en deviendrait même écoeurant (un peu comme le pain... Harris, celui à la mie blanche trop bourrative). Michael, lui et via Tranz-fused, serait plutôt comme le bon vin et se bonifiera grâce ce disque de fusion que l'on attendait depuis bien longtemps. Amateurs de BONNES guitares, faites signe au père Noël!


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