CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Mike Huhmann
(chant)
-Philipp Hanfland
(guitare)
-Johannes Rudolph
(guitare)
-Florian Bauer
(basse)
-Sebastian Robrecht
(batterie)
TRACKLIST
1)Ignition (Intro)
2)Follow the Flames
3)Born in Fire
4)The Arms of Death
5)Disruption of a Confused Mind
6)Doomed to Fail
7)No Way Out
8)Mirror of Truth
9)Burning Red Eyes
10)Fallen
11)Rise Like a Phoenix
CD bonus:
1)Aces High (Iron Maiden)
2)The Four Horsemen (Metallica)
3)Break On Through (The Doors)
4)Mouth for War (Pantera)
5)Fool for Your Loving (Whitesnake)
6)Refuse/Resist (Sepultura)
7)Hell Ain't a Bad Place to Be (AC/DC)
8)Valhalla (Blind Guardian)
DISCOGRAPHIE
Comment se faire remarquer lorsque l’on est un groupe expérimenté, formé en 1994, mais que l’on n’a jamais réussi à sortir d’un relatif anonymat propre à l’underground ? Bien sûr certains peuvent compter sur l’originalité ou la qualité de leur musique mais ce n’est pas toujours le cas. Burden Of Grief a trouvé une méthode : faire des reprises, si possible décalées, de classiques du metal.
On retrouve en effet le combo allemand au détour de nombreux albums hommages depuis le début de leur carrière, quand les reprises ne se retrouvent pas tout simplement sur leurs propres albums. Metallica, Iron Maiden ou encore Running Wild ont ainsi été honorés par les Allemands, offrant par la même à ces derniers une certaine exposition médiatique. Aujourd’hui, à l’heure de sortir son déjà cinquième album, Burden Of Grief persiste et va même plus loin en proposant un deuxième CD vendu avec l’album et uniquement constitué de reprises de classiques. Mais intéressons-nous tout d’abord à la musique des Allemands. Burden Of Grief propose depuis ses débuts un death metal certes mélodique mais que l’on ne peut pas vraiment affilier à la fameuse scène de Göteborg. Ici les références seraient à chercher certes en Suède mais plutôt du côté des pionniers de la première vague death suèdoise, Unleashed en tête.
Rajoutez à cela une bonne dose de mélodie, quelques « twin guitars », et une influence thrash de plus en plus marquée au fil des albums et vous obtenez la recette de Burden Of Grief. Le résultat est plutôt enthousiasmant de prime abord. La musique des Allemands envoie le pâté, groove plutôt pas mal, les mélodies sont là pour rendre le tout assez épique, la voix death qui évolue dans un registre medium fait le boulot avec beaucoup de sérieux et d’efficacité, quelques refrains sont même bien accrocheurs ("Rise Like a Phoenix")... La production a été confiée à Dan Swanö, le groupe n’étant pas tellement satisfait du son trop moderne de ses derniers albums. Le génie multicarte suédois a su offrir au groupe un son à la fois puissant et clair mais surtout assez chaud, naturel et organique, qui met bien en valeur sa musique. On trouve même de discrètes touches d’orgue Hammond ! Bref c’est vraiment sympa, tout ça.
Le mot est lâché, Burden Of Grief est un groupe « sympa », un truc bien fait et agréable à écouter mais qui ne casse pas trois pattes à un canard et qu’on risque d’oublier aussitôt l’album terminé. Reste donc ce fameux deuxième disque de reprises, partagé entre certains choix vraiment trop évidents comme "The Four Horsemen" ou ce "Aces High" de Maiden déjà repris par Arch Enemy et Children Of Bodom. "Mouth For War" et "Refuse/Resist" (avec Sabina Classen d’Holy Moses en guest), bien qu’efficaces, entrent dans la même catégorie. À contrario on trouve quelques titres plus décalés car à la base totalement rock n’ roll. Si le "Break On Through" des Doors surnage vocalement grâce à la participation de Dan Swanö, on ne peut pas en dire autant du "Fool for Your Loving" de Whitesnake ou du "Hell Ain't a Bad Place to Be" d’AC/DC dont les versions poussives sont trop fidèles instrumentalement, alors que le chant prête à rire.
Follow The Flames est donc un album sympa, faisant preuve de pas mal de qualités mais certainement pas mémorable. Le style et le son du groupe font vraiment figure de points forts à une époque où tous les albums de metal extrême ont tendance à sonner de la même manière. Le deuxième CD est plutôt anecdotique et doit être considéré comme un bonus sympathique. Oui, c’est bien ça : Burden Of Grief est un groupe sympa.