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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Simo Silvan
(chant)

-Timo Niemistö
(guitare)

-Antti Hakulinen
(claviers)

-Klaus Wirzenius
(basse)

-Jari Kuokkanen
(batterie)

TRACKLIST

1)Devil’s Lullaby
2)Mirror Games
3)Guardian
4)Repression
5)Haven of Grace
6)Dark Divided Minds
7)The Deliverance
8)Controversial Euphoria
9)Light Divine
10)Scent of Dawn
11)Promised Land
12)Chains of the Past

DISCOGRAPHIE

The Pathway (2010)

Anthriel - The Pathway



Si vous avez un jour brillé dans vos études en étant en mesure d’exhiber fièrement quelque chose comme 15 ou 16/20 de moyenne dans une matière quelconque, vous avez peut-être déjà connu ce désagréable importun qui, assis à vos côtés durant un devoir de classe, jette de fréquents coups d’œil à votre copie, se tord le cou pour avoir un angle de vue confortable et finalement, fait semblant de faire tomber sa gomme pour se pencher encore un peu plus sur vos bonnes réponses. Ce sentiment de se faire voler son talent et donc d’injustice, gageons que Symphony X le ressentirait en posant une oreille sur The Pathway.

Alors bien sûr, après ramassage des copies, il est possible que les deux devoirs aient la même note, si le copieur est suffisamment doué dans ses approches de ninja. N’empêche que le « qui a copié qui » ne laisse souvent aucun doute. Dans le cas qui nous occupe, à savoir Symphony X et Anthriel, on affirmera donc sans se tromper que le second s’est (hum) fortement inspiré du premier, et plus particulièrement de l’album The Damnation Game. Mais également, puisqu’il faut rester honnête, que le résultat est plutôt bon, une fois mise en sourdine cette désagréable impression de « déjà entendu ». Parce que tout connaisseur (ou même amateur) du groupe de Michael Romeo ne pourra pas manquer de faire le parallèle après les dix premières secondes de "Devil’s Lullaby" : la production, les riffs, le côté néo-classique, les solos et même le chant : tout est là. Anthriel n’est autre qu’un clone de Symphony X, malgré quelques autres influences palpables comme Dream Theater ou Circus Maximus.

Chaque riff, chaque chœur, chaque solo… tout ou presque aurait pu avoir été écrit par les Américains il y a dix ans. Écoutez l’introduction au piano de "Promised Land" ou celle au synthé de "Guardian", ou encore celle de "Haven of Grace"… tout cela exsude le Symphony X, transpire le Damnation Game, à un point que ç’en devient presque gênant, tant les recettes sont les mêmes, les gimmicks reproduits à l’identique et l’absence de recul flagrante. C’est d’autant plus dommage que l’on sent un talent, une motivation et une sincérité de la part des musiciens qui laisse croire que si copie (ou disons, influence mal digérée…) il y a, cela a été fait d’une part avec une certaine honnêteté, et d’autre part avec un indéniable talent. Techniquement, le groupe est très bon – mentions spéciales pour le gratteux et le chanteur, très à l’aise dans les baskets qui de Romeo, qui de Allen… - les compositions sont réussies et la balance entre le côté technique et le côté catchy est équilibrée.

Si donc on décide de juger The Pathway sans tenir compte des défauts que l’on vient de décrire, on se retrouve avec un album de speed progressif de bonne facture, avec ce qu’il faut de sens de l’épique, du dramatique et du grandiloquent, même si le tout est trop long (plus d’une heure) et donc parfois un peu soporifique. Le côté néo-classique avec force clavecins, orgues et autre pianos est en général bien amené et certains refrains ou mélodies font mouche. Il n’y a rien de foncièrement mauvais dans The Pathway, rien de spécialement non plus enthousiasmant, mais l’écoute se passe de façon paisible sans que rien ne vienne vraiment la troubler, sinon parfois une petite réflexion du genre « oh là là, tout de même, on dirait VRAIMENT du Symphony X, là… ». De plus, les amateurs d’heroic-fantasy apprécieront le fait que le concept de l’album tourne autour de la trilogie de l’elfe noir de Salvatore (mais si, vous savez, Drizzt Do’Urden… vous l’avez surement lu vous aussi à 15 ans, non ?).


Ok, c’est un premier album, les influences sont mal digérées, trop voyantes, c’est courant… allez, on passe l’éponge, on regarde le sujet droit dans les yeux et on agite un index réprobateur en lui faisant promettre que ça ne se reproduira pas, et on espère que le message passera. Parce que détaché de cette vilaine habitude de lorgner sur la copie du voisin, Anthriel pourrait devenir quelque chose de carrément bon. On croise les doigts pour le prochain album…


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