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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Nick D'Virgilio
(chant+guitare+batterie)

-Alan Morse
(guitare)

-Ryo Okumoto
(claviers)

-Dave Meros
(basse)

TRACKLIST

1)Edge Of The In-Between
2)Kamikaze
3)The Emperor's Clothes
4)From The Darkness
5)The Quiet House
6)The Man Behind The Curtain
7)Jaws Of Heaven

DISCOGRAPHIE

The Light (1995)
V (2000)
Snow (2002)
Spock's Beard (2006)
X (2010)
The Oblivion Particle (2015)

(2010) - rock prog - Label : Mascot Records



Dans le petit livre du « bien rédiger sa chronique par les Eternolzs » aux éditions du Totoro Champêtre, il y a tout un chapitre qui traite abondamment des splits et de l’angle d’approche idéal pour traiter le sujet. On y parle notamment du fait qu’il faut bien revenir sur l’influence de l’ex leader et de sa carrière solo sans oublier toute la batterie de tests comparatifs entre les différentes entités du groupe et les quelques déclarations fumeuses des principaux intéressés dans la presse à scandale s'insultant joyeusement. Mais aujourd’hui, cher lecteur, rien de tout ça. En effet, la meilleur façon d’aborder X, c’est de parler de plaisir.

Car Spock’s Beard s’est affranchi de toutes ces histoires d’influences et de quête identitaire pour se concentrer sur l’essentiel à savoir: les compos et le plaisir de les jouer. De toute évidence, c’était le bon choix car le groupe retrouve ici la verve et la fougue de sa jeunesse. Nos vieilles oreilles aigries par le quotidien et les mêmes plans toujours joués dans le même ordre et la même position seront ravies d’aller tutoyer les anges sous les coups de manches bien placés du frangin à Nealou. Et ce n’est pas le seul à manier son outillage avec dextérité car Ryo Okumoto n’a tout simplement jamais aussi bien joué. Ses interventions, entre références assumés aux prog 70’s et bidouillage contemporain, sont toujours de bon goût, pertinentes et diablement inspirées.

Mais ce qui fait toute la réussite de cet album c’est la cohésion de groupe. Pas de privilégié ici, tous les instruments sont dignement représentés et se partagent équitablement le spectre sonore. Bien sûr, on parle de prog donc on n'échappera pas à quelques longueurs mais ce défaut ne touche véritablement que l’instrumentale "Kamikaze" et la première partie de "From Darkness", premier des deux gros morceaux de bravoure du disque. Un mot d’ailleurs sur ces deux pachydermes musicaux, car ils représentent tout de même près de la moitié du disque. Si l’on met de côté l’intro un peu naze de "From Darkness", on nage en plein bonheur prog. Ça groove, c’est rock, c’est burné, c’est psyché et les mélodies vocales, sans atteindre les sommets Morsiens, sont particulièrement réussies. C’est notamment le cas de "Jaws of Heaven" qui se permet en plus de rappeler furtivement le Mahavishnu Orchestra de la grande époque ! Le côté épique en plus.

Quand au reste de l’album, difficile de faire la fine bouche. Des titres comme "Edge of the In-Between" ou "Man Behind the Curtain" vous renverront directement à la grande époque quand l’orientation musicale du groupe était sautillante, lumineuse et mélodique à souhait. "Quiet House" ajoutera même une légère couche métallique à une formule déjà bien huilée. On en oublierait presque de parler de la section rythmique qui pourtant mérite elle aussi les éloges tant les interventions des compères Meros et D'Virgilio imposent le respect. La production rend d’ailleurs parfaitement justice au travail de Meros. Quel plaisir d’entendre sa basse ronronner comme un gros chat devant son délice de volailles en gelée 3 étoiles.


Nous n’attendions par forcément un disque aussi plaisant de la part du groupe mais le résultat est là. X est une bien belle réussite qui n’a pas à rougir face aux meilleurs disques du groupe, toutes périodes confondues. Un album qui mélange avec bonheur les meilleurs éléments de la musique du groupe en y ajoutant la maturité et l'expérience acquise après toutes ces années. On pourrait même se prendre à rêver à un come back de Neal Morse au sein du groupe car le meilleur morceau du disque, "Emperor Clothes", est cosigné par les deux frères Morse et montre une maîtrise du sujet renversante.


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