CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Joe Horvath
(chant)
-Jason Andrews
(guitare)
-Drew Haritan
(basse)
-Matt Francis
(batterie)
TRACKLIST
1)Avatar of Innocence
2)Ursa Major (1998 revisited)
3)When Human Compost Stains all Earth and Repels the Messengers of Love
4)Chaos Crawls Back
5)Earth and Lye
6)We Who Move with the Graven Worms
7)Bury the Ill Flock
8)Refuse to Kill the Same Way Twice
9)Obsidian Flakes
10)Last Words and Warning Signs
11)Jaracaca
12)Torches
13)Night of Morbid Psycho
14)Germinate the Reaper Seed
15)Starve, Beg & Die a.k.a. Fuck You Kill me
DISCOGRAPHIE
Nom peu connu de la scène death/grind Circle of Dead Children (CoDC) mène sa barque dans le genre depuis plus de 10 ans maintenant (1998 très exactement). Auteur d’un 4e album après une longue pause musicale de 5 ans sans production, le groupe américain revient en force pour clamer sa colère. Il le fait toujours autour d’un death/grind forcément violent articulé le long de 2 chants distincts avec des paroles généralement anti-tout et appréciées (ne comptez par sur moi pour vous rapporter les borborygmes incompréhensibles par contre). Serait-ce donc un anti-retour ?
Surprise initiale, "Avatar of Innocence" est longue (pensez, plus de 4 minutes) et surtout plombée au possible. Rappelant les débuts d’un certain Fuck me Jesus de Marduk, le grosse basse vrombissante et pachydermique est ironiquement truculente. Hasard de composition ou véritable hommage à cet album légendaire ? L’histoire ne le dit pas, mais on s’attend à beaucoup de chose pour débuter un album de death/grind, certainement pas à ça. La suite se révèlera bien plus violente, que les amateurs du genre ne s’inquiètent pas outre mesure. Toutefois, le groupe a un grand mérite, il s’obstine à varier les rythmes, passant de blasts les plus primaires et rapides à des incantations lourdes et lentes régulièrement.
L’effet est immédiat et efficace, on ressent réellement les parties rapides comme rapides. Inversement, les lentes se font plus malicieuses. Au-delà de ces considérations, on note que CoDC danse entre death, grind ... et black. Dans le chant déjà, les 2 voix officiant l’une dans le death gore/grind et l’autre dans un black corisé. Le chant death est largement majoritaire cependant. De plus, les riffs eux-mêmes viennent naviguer dans les eaux territoriales du black (écoutez donc "Earth and Lye" vers la moitié de la chanson, un pur riff black). Ajoutez à ceci que toutes ces variations rythmiques ou de genre sont très correctement digérées et maîtrisées grâce à une technique propre. Le groupe ne gâche rien en proposant des compositions à la hauteur, forcément variées de part les différentes inspirations.
Le rythme globalement (très) enlevé de chansons nerveuses, rarement au-delà des 2 minutes, à l’exception notable de "Germinate the Reaper Seed" ode proche du doom de plus de 5 minutes qui ressort franchement au milieu du chaos, ne laisse pas de répit et donc peu de place à l’ennui. Et c’est vrai qu’on ne s’ennuie pas durant les 30 minutes d’apocalypse sonore de Psalm of the Great Destroyer. Néanmoins, on pourra reprocher au groupe de ne pas renverser nos boyaux. Si le tout est varié et aéré, rien ne vient nous souffler par son originalité ou sa qualité très supérieure. On reste dans du correct bon, sans plus. Que cela ne rebute pas l’amateur du genre qui y trouvera là de quoi grailler. On se rapprochera de Blockheads ou Pig Destroyer avec des pointes de Deranged par exemple. Les personnes qui ne trouvent rien à ce type de musique n’auront aucun regret à passer leur chemin par contre.
Cette mixture donne un album agréable et frais à la réserve qu’il n’apporte pas grand chose. Varié de part ses rythmiques et ses différentes influences, il lui manque l’inspiration qui le pousserait dans une autre dimension. On se contentera d’un disque honnête qui ravira très certainement les fans.