CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Danny Rexon
(chant)
-Andy Dawson
(guitare)
-Luke Rivano
(basse)
-Joey Cirera
(batterie)
TRACKLIST
1)Rock and a Hard Place
2)My Medicine
3)21 'Til I Die
4)Blame It on Love
5)Road to Babylon
6)Children of the Cross
7)The Witching Hour
8)Lock Up Your Daughter
9)She's Mine
10)What of Our Love
11)Desert Bloom
12)Voodoo Woman
DISCOGRAPHIE
Depuis le succès des Backyard Babies ou des Hellacopters, la Suède est devenue un véritable réservoir inépuisable de groupes de rock. À tel point que l’on risque bientôt de se retrouver dans la même situation de saturation qu’avec la fameuse vague du death mélodique de Göteborg. Crazy Lixx est l’un de ces groupes, qui s’est fait remarquer en 2008 lorsque leur guitariste Vic Zino les a quittés pour rejoindre la plus grosse écurie Hardcore Superstar.
New Religion est le deuxième album du groupe, succédant à Loud Minority (2007), et le premier avec le nouveau guitariste Andy Dawson. Le premier morceau "Rock and a Hard Place" malgré son titre peu original (cette expression est déjà le nom d’un album d’Aerosmith et d’une chanson des Rolling Stones, entre autres) nous plonge directement dans l’ambiance. On se croirait revenu à la fin des années 80 sur un album de Skid Row, mais avec un soin apporté aux chœurs qui apporte un aspect plus commercial à la Def Leppard. C’est d’ailleurs l’influence des Anglais les plus américains des 80’s qui va se faire le plus sentir sur New Religion. Le début de l’album est assez jouissif, avec ce "My Medicine", son riff rock n’ roll très old school et ses chœurs à la Bon Jovi, ou le très fun et léger "21 'Til I Die" dont les chœurs et le clavier discret évoquent eux aussi les vieux albums du combo du New Jersey.
Malheureusement la dynamique est quelque peu cassée par l’exercice de style que constitue la power ballade de service, en l’occurrence la peu convaincante "Blame It on Love", assez cucul la praline. Crazy Lixx aura plus de réussite dans ce domaine avec "Children of the Cross", plus mature, et surtout "What of Our Love", belle ballade acoustique au feeling très Aerosmith. Le reste de l’album, s’il est moins convaincant que son début redoutable d’efficacité, atteint sans problème son but qui est de nous divertir grâce à un hard rock mid tempo très mélodique venu tout droit des années 80. "She's Mine" se démarque du reste par son intro très kitsch bien fun et son esprit léger plutôt hard FM, ou AOR en plus couillu, nous offrant même un piano boogie particulièrement entrainant ! Après un interlude au banjo ("Desert Bloom"), New Religion se clôt sur un "Voodoo Woman" plus Def Leppardien que jamais.
Comme souvent dans ce style de musique, un album réussi entraine deux réflexions : ça n’apporte rien de nouveau, mais qu’est ce que c’est fun! C’est à peu près le cas avec New Religion, même si une légère baisse de régime fait qu’on a un peu de mal à accrocher jusqu’au bout, la première moitié de l’album étant de loin la meilleure. Mais la production moderne qui offre au groupe un son plus heavy que ses ainés, lui permettant de ne pas sonner daté, ainsi que les prestations des musiciens (chanteur qui a un petit quelque chose de Lex Koritni dans la voix, et guitariste assez inspiré en solo) font largement pencher la balance du bon coté.