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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Christian Ävelstam
(chant)

-Jani Stefanovic
(guitare)

-Marcus Bertilsson
(guitare)

-Johan Ylenstrand
(basse)

-Rolf ''Stuka'' Pilve
(batterie)

TRACKLIST

1)Dreamdecipher
2)Blueprinted Aeon Collapse
3)Voyaging the Seas of Thought
4)The Mirroring Shadow
5)A Trail Blazed Through Time
6)Dimorphic
7)Sulphury Sun
8)Imago 2.0
9)Theca

DISCOGRAPHIE


Miseration - The Mirroring Shadow
(2009) - death metal death scandinave old school - Label : Lifeforce Records



Dans une chronique récente, je vous entretenais de l'arrivée prochaine dans nos contrées du all stars band Solution 45, dont l'album sort ces jours-ci. J'indiquais notamment que la moitié du groupe était issue d'un groupe nettement plus poilu et lourd que le melodeath hyper mainstream et décomplexé pratiqué par les sus-nommés. Ce groupe, qui réunit une nouvelle fois les deux potes à la compote Jani Stefanovic (Essence Of Sorrow, The Weakening) et Christian Ävelstam (ex-Scar Symmetry), c'est Miseration, et Miseration sortait fin 2009 son second album, The Mirroring Shadow.


Pour quoi faire, me direz-vous (ou pas)? Eh bien histoire de rappeler à tout le monde que s'il sait se mettre au mélodeath moderne de stade, le Suédois moyen aime avant tout bourriner. Et de ce point de vue là, on peut d'emblée reconnaître que Miseration remplit le contrat à 100%. En effet, ce Mirroring Shadow n'a pas grand chose à voir avec les productions (précédentes ou suivantes) des autres formations des membres du groupe, Scar Symmetry et Solution 45 en tête. En gros, point de refrain de stade, point de chant clair, point de pitié. Non, on a ici affaire à du death bien hargneux, qui rappelle à la fois certains monstres US du genre pour le côté très brutal et technique des compos (on pense à Suffocation, Hate Eternal ou Psycroptic) sans jamais occulter ce côté purement scandinave avec l'incorporation d'éléments et de structures un peu plus proches du mélodeath mais également du black metal, notamment dans les samples ("Blueprinted Aeon Collapse"). Tout cela rappelle en effet furieusement Bloodbath, Hypocrisy ou les débuts d'Entombed. De bons élèves en somme, qui ont bien fait leur boulot pour sortir ce Mirroring Shadow en forme de leçon de death scandinave.

Fort bien me direz-vous, mais ça revient un peu à dire : « amis de l'originalité, amateurs de curiosités, passez votre chemin! » En effet, point d'expérimentations ici, le groupe ne sort à aucun moment des sentiers battus et propose un album très compact, aux compos très homogènes mais d'où il est finalement assez complexe de tirer des éléments marquants. La production bulldozer aussi froide et claire qu'elle est puissante rajoute d'ailleurs à ce sentiment de grande cohérence de l'ensemble, ce qui est à la fois un atout majeur de cet album, mais aussi un inconvénient certain. On oscille donc entre morceaux rapides, violents et monolithiques ("Dreamdecipher", "Voyaging the Seas of Thought", "Imago 2.0"), tout en blast beats et riffs pachydermiques qui n'inventent pas la poudre, et morceaux un peu plus ambiancés et mid-tempo ("The Mirroring Shadow", "Dimorphic"), sans que la différence ne soit non plus trop flagrante (comme je le disais, cet album est extrêmement compact et finalement assez peu varié).

Ainsi, on retrouve systématiquement les éléments incontournables du genre dans toutes les compos de ce Mirroring Shadow : alternance de blast beats à gogo et de ryhtmiques plus trashisantes sur les couplets, double omniprésente et accompagnant des riffs épiques joués pied au plancher qui ne sont pas sans rappeler Amon Amarth, séquences beaucoup plus groove et mid tempo sur les refrains (Sulphury Sun), solos qui rappellent aussi bien ceux des groupes sus-nommés que ceux d'un Meshuggah dans leurs aspects les plus dissonants (Sulphury Sun). Bref tout cela est fort bien exécuté, extrêmement bien produit et le chant n'est évidemment pas en reste, Ävelstam offrant une prestation bien énervée avec un chant death typique du genre, guttural sans tomber dans la caricature et parfaitement maîtrisé. Il n'en reste pas moins que même après des écoutes répétées, on peine quelque peu à sortir tel ou tel morceau de l'album tant les morceaux s'enchaînent avec peu de variété et de nouveauté, et qu'un peu d'hétérogénéité n'aurait pas été de trop au milieu de toute cette agitation, au demeurant parfaitement maitrisée. Bref, une galette non dénuée de talent et de savoir-faire mais qui n'apporte absolument rien de neuf.


Alors vous me direz « moui mais pourquoi toujours demander de la nouveauté et de l'originalité aux groupes ? », et je vous répondrais « ben parce que sinon, on se fait vite chier dans un style », et c'est un peu le problème de cet album. Effectivement, à moins d'être un acharné du death scandinave et un fan absolu du genre, il me semble que le metalleux moyen aura bien du mal à trouver d'autres qualités à cet album que celui d'être hyper carré et bien exécuté. Certes c'est déjà pas mal, mais ce n'est clairement pas avec un album de cette trempe que l'on sort du lot. Y a encore du taff les gars...


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