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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Vreth
(chant)

-Routa
(guitare)

-Skrymer
(guitare)

-Trollhorn
(guitare+claviers)

-Tundra
(basse)

-Virta
(claviers)

-Beast Dominator
(batterie)

TRACKLIST

1)Blodsmarch
2)Solsagan
3)Den Frusna Munnen
4)Ett Norrskensdåd
5)I Trädens Sång
6)Tiden Utan Tid
7)Galgasång
8)Mot Skuggornas Värld
9)Under Bergets Rot
10)Fornfamnad
11)Dråp

DISCOGRAPHIE

Nifelvind (2010)

Finntroll - Nifelvind
(2010) - black metal folk - Label : Century Media



Petit Troll devient grand, mais ne change pas tellement. Et s’il a revêtu ses plus beaux oripeaux psychédéliques sur sa pochette, il n’a pas pour autant découvert les pétards cosmiques, les joies des jams lysergiques et des thèmes astrologiques. Un Troll, ça reste terre à terre et ça donne ce qu’on attend de lui. Des mini-bombes sautillantes, des plages plus bucoliques, et des rivages fort sombres par endroits… ce qu’on connaît, en somme. Ne reste plus qu’à espérer que le voyage ait de la gueule.


Un voyage qui, précisons-le, se dispense cette fois d’interludes rigolos à base de pillages et troussages de bonnes sœurs. Passée l’intro guerrière de convenance, le groupe ne s’arrêtera plus pour aller faire la cueillette aux champignons, il tiendra la barre pendant 40 minutes sans laisser à un autre le soin de faire le spectacle. Et il ne met pas bien longtemps à montrer qui est le patron : démarrer par un hymne comme "Solsagan", c’est prendre le risque de griller d’entrée ses cartouches. Mais dans le genre prise de roubignolles à la Fête de la Bière, on est dans le très haut du panier. Tout est là : la rythmique à cent à l’heure, le riff typique black folk qui sent le pogo festif, les claviers sortis du troquet des gnomes excentriques, et les chœurs qui fleurent bon le mâle prêt à s’éclater le gosier. Ils n’ont pas changé, non, mais que ça fait du bien de les retrouver.

Sauf qu’évidemment, nos craintes se confirment : c’était bien beau de nous jouer le feu d’artifice d’entrée, mais bon, il nous reste neuf étapes et je vous sens déjà un peu crevés, là. Bonne idée, alors, de temporiser légèrement le jeu avec votre nouvelle sensation « Trolls des Caraïbes » qu’on entr’aperçoit sur "Den Frusna Munnen" ; intéressant travail percussif, mes amis ! Voilà qui apporte une nouvelle couleur à leur palette. De plus, sa mélodie sautillante, ainsi que celle d’un titre comme Under Bergets Rot nous confirme que Finntroll est toujours doué pour faire les cons. Qu’ils mettent des chœurs débiles et restent au-dessus de 150 BPM, et on les suivra encore longtemps. Qu’ils nous racontent aussi leur folklore au coin du feu de la taverne du vieux Gustafsson, sans artifice et avec le cœur ("Galgasång") et nous les laisserons nous bercer.

Malheureusement, régulièrement dans ce périple, notre bande de joyeux drilles s’est mis en tête de noircir le ton et de partir dans un trip plus « sérieux ». Sauf qu’ils ont beau faire, ça ne leur va pas au teint, et ce ne sont pas des années de pratique qui les ont rendus plus doués pour ça. L’ouvertement black "I Trädens Sång" sonne comme le piège qu’il cherchait sans doute à éviter : un titre black ni pire ni meilleur qu’un autre. Sans la patte du groupe, si ce n’est ces quelques orchestrations insolites qui peuvent nous rappeler qu’on est toujours en territoire champêtre. Mais c’est bien maigre. Et le problème est récurrent : "Tiden Utan Tid" joue la carte du morceau lourd et lent mais ne distille pas l’atmosphère adéquate, "Mot Skuggornas Värld" tente l’option black symphonique mais a négligé que d’autres font ça beaucoup mieux que lui, l’épique "Dråp" manque de riffs à la hauteur de ses ambitions et finit par ennuyer…


Cette dérive plus « black » que « folk » se retrouvait déjà à de rares occasions sur un disque comme Nättfodd. Mais sur Nifelvind, il est si présent qu’il menace de plomber le disque, tant il rend sa construction inégale et franchement frustrante pour nos oreilles ivres d’exotisme nordique. Il faudra donc faire un effort pour se concentrer sur les bons chapitres, et laisser prudemment le reste de côté.


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