CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Glam
(chant)
-Teeny
(guitare)
-Flash
(basse)
-Sporty
(batterie)
TRACKLIST
1)Do Ya Wanna Taste It
2)Walls Come Down
3)Wild One
4)C’mon Everybody
5)Man in the Moon
6)Still I’m Burning
7)All You Wanted
8)Non Stop Rock and Roll
9)From Here
10)Rocket Through My Heart
11)Chasing Rainbows
12)Gotta Get It On (Bonus track)
DISCOGRAPHIE
Quel est le point commun entre les Norvégiens de Wig Wam et les Finlandais de Lordi ? Outre le fait que les deux groupes pratiquent un hard rock directement inspiré des années 80, ils ont tous les deux su profiter d’une des institutions européennes les plus kitschs et pourtant des plus populaires : le concours de l’Eurovision. Même si Wig Wam n’a pas fait aussi bien que Lordi (qui a remporté la compétition en 2006), la neuvième place des Norvégiens l’année précédente a permis de lancer leur carrière dans leur pays natal.
Fort de ce petit coup de pouce, le combo d’ Østfold en a profité pour ressortir son premier album 667... The Neighbour of the Beast sous le titre Hard To Be A Rock'n Roller... In Kiev! (lieu de la compétition cette année là) avec la chanson de l’Eurovision ("In My Dreams") en bonus, puis un deuxième album, Wig Wamania, en 2006. Et voici que débarque en ce début d’année 2010 sur le label italien Frontiers Records un nouvel album à la pochette magnifique de kitsch et de mauvais gout et au nom qui annonce clairement la couleur : Non Stop Rock ‘N’ Roll ! Et en effet, le rock n’ roll est à l’honneur, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Un rock n’ roll complètement glam, léger et très fun comme le prouve d’entrée de jeu "Do Ya Wanna Taste It" et son très bon refrain. Cette légèreté de ton n’empêche pas les guitares d’être très présentes et de délivrer de vrais bons riffs. Ceci est encore plus vrai sur "Walls Come Down" qui, après une intro à la basse balance un très gros riff presque surprenant. Rajoutez à ça un super refrain (à la The Poodles) et vous obtenez un morceau digne du Bon Jovi des années 80. L’album débute vraiment sur les chapeaux de roue !
Les influences du groupe ressortent très clairement au fil des morceaux, toujours profondément ancrés dans les 80’s : Van Halen et le Whitesnake époque hair metal US sur "Wild One" (au riff d’intro très "Slide It In") ou sur "C’mon Everybody"; Bon Jovi encore sur "Rocket Through My Heart" aux claviers très hard FM… Une très légère touche du Queen commercial (mais néanmoins excellent) des années 80 se fait sentir sur quelques discrètes harmonies vocales de très bon gout (le break de "C’mon Everybody"), ou sur le début de "Chasing Rainbows" qui évoque le "One Vision" des anglais mélangé à du Van Hagar efficace, avant que le refrain ne soit repris par une chorale d’enfants. Le morceau titre fait office de brûlot avec son riff très rock n’ roll (on est plus proche du Van Halen époque David Lee Roth cette fois), son tempo effréné et son refrain à chanter une bière à la main. Passage obligé, deux ballades sont au programme : "Man in the Moon", sirupeuse juste ce qu’il faut, et cette "From Here" qui frôle malheureusement le plagiat (même mélodie de chant que celle de "Forever" de Kiss sur les couplets et refrain emprunté au "Hollow Years" de Dream Theater).
Wig Wam nous livre ici un sacré bon album, parfaitement composé et interprété notamment par un chanteur sans folie mais toujours parfaitement dans le ton, le bien nommé Glam, et un guitariste efficace. Bien sur il s’agit là de pur glam, avec tous les bons et mauvais côtés que cela implique : fun, accrocheur, jouissif, mais très classique et sans aucune innovation. Ce n’est pas le but de toute façon, alors let’s rock !