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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-Chris Barnes
(chant)

-Steve Swanson
(guitare)

-Terry Butler
(basse)

-Greg Gall
(batterie)

TRACKLIST

1)A Dangerous Meeting - Mercyful Fate
2)Metal on Metal - Anvil
3)The Frayed Ends of Sanity - Metallica
4)At Dawn They Sleep - Slayer
5)Not Fragile - BTO
6)On Fire -Van Halen
7)Pounding Metal - Exciter
8)Destroyer - Twisted Sister
9)Psychotherapy - The Ramones
10)Snap Your Fingers, Snap Your Neck - Prong

DISCOGRAPHIE

Maximum Violence (1999)
13 (2005)
Commandment (2007)
Death Rituals (2008)
Graveyard Classics Vol.III (2010)
Undead (2012)
Unborn (2013)
Crypt of the Devil (2015)
Torment (2017)

Six Feet Under - Graveyard Classics Vol.III



Tous autant que nous sommes, nous aimons voir nos groupes favoris s’adonner au plaisir coupable de la reprise, que ça soit à la fin d’un concert, avant ou durant le rappel, voir carrément en bonus à la fin d’un album… Reprise très personnelle au groupe quitte à ce qu’elle soit toujours la même (comme Metallica et son "So What" ou Napalm Death et son "Nazi Punks Fuck Off") ou encore répertoire de reprise aussi touffu que celui de ses compositions comme Dream Theater… en général, l’exercice est apprécié des fans, et parfois même ceux des deux bords – le groupe qui reprend et le groupe repris.

Mais un album entier de reprises… inévitablement, on se retrouve le cul entre deux chaises, coincé entre un best-of étrange et un album de la facilité. Certes, au vu de la discographie fournie de Six Feet Under, on leur accordera que cet album n’est qu’un petit plaisir et pas un pis-aller destiné à combler un manque d’inspiration ou d’énergie. Ce Graveyard Classics vol.III fais donc suite au volume I (en 2000) et au volume II (en 2004, entièrement consacré à AC/DC), et reprend à la sauce boucherie des titres de Slayer, Metallica, Anvil, Van Halen ou encore The Ramones. Six Feet Under racle les fonds de tiroir des groupes auxquels il souhaite rendre hommage, que ça soit du heavy metal, du punk ou du thrash. Passée la curiosité – même si l’effet de surprise a disparu à cause des deux précédents volumes - force est de constater que cette galerie de portraits a été traitée uniformément. On reprend la chanson d’origine à la virgule près (même si souvent la tonalité est bien plus grave), on lui met une production énoooorme, avec un pourcentage de lipide élevé propre au death-metal, et sur le résultat obtenu, on remplace le chant par les grognements inhumains de Chris Barnes.

Le résultat ? Les puristes parleront de massacre, les amateurs de death metal souriront, la plupart s’en foutront. Mais le fait est que chacun des titres repris subit strictement le même traitement, sans aucune recherche ni audace, rendant l’écoute de cet album-hommage assez soporifique. Connaitre les titres d’origine aide à apprécier la démarche – même s’il faut reconnaitre que "The Frayed Ends of Sanity" ou "Metal on Metal" avec un son death US, ça ne rend pas grand-chose de passionnant – mais malgré tout, impossible de ne voir là autre chose qu’une curiosité dont la place aurait du être en bonus généreux du prochain album studio du groupe. On se demande vraiment qui investirait dans l’achat de cette galette : surement pas les fans des groupes repris, peut-être le fan hardcore de Six Feet Under… en tous cas, l’amateur de death’n’roll pourra se tourner vers Debauchery, qui non seulement écrit des titres dans la veine « AC/DC meets Cannibal Corpse », mais en plus le fait plutôt bien. Au final, les titres repris, s’ils sonnent plus violemment que les originaux, perdent tout ce qui en faisait le sel : les productions d’époque (forcément), le chant (évidemment) mais surtout la spontanéité…


Graveyard Classics vol.III n’a donc rien qui puisse vraiment donner envie de l’acquérir. Si, encore une fois, nous laisserons le bénéfice du doute au groupe en se disant que nous ne sommes pas dans le cadre d'une démarche commerciale facile mais bien dans celui d’un hommage sincère, nous regretterons que ce genre d’initiative amusante fasse l’objet d’une véritable sortie. À écouter pour les titres dont on connait l'originale, par curiosité, et puis à oublier.


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