CHRONIQUE PAR ...
Blackmore
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
David Fremberg
(chant)
Mikael Rosengren
(clavier)
Janne Stark
(guitare)
Michael Müller
(basse)
"Trumpeter" Svensson
(batterie)
TRACKLIST
1)Fallen Hero
2)Troublemaker
3)Blind
4)Little Big You
5)The King Is Calling
6)Dying By Your Flames
7)Save Me
8)No One Like You
9)Life Is A Mystery
10)I Never Said Goodbye
11)Wish I Could Fly
12)Lost And Gone
DISCOGRAPHIE
Parmi les bonnes résolutions de l’année 2010, le chroniqueur à la bourre décidera peut être de terminer son vieux stock de promo parfois bien moisi. Celui qui gît dans un coin poussiéreux de son disque dur et qu’il a énormément de mal à chroniquer car, conscience professionnelle oblige, il doit les écouter en entier et plusieurs fois de suite. Mais les bonnes résolutions peuvent aussi venir de la part des groupes. Par exemple, pour cette nouvelle année qui débute, Constancia pourrait commencer par faire de la bonne musique et ainsi alléger un peu le fardeau du chroniqueur qui devra s'occuper de la chronique du prochain album du groupe.
De prime abord, on pourrait se dire que Constancia joue un metal prog des familles on ne peut plus classique puisque ça sort tout droit des écuries Frontiers avec l’excellent David Fremberg (Andromeda) au chant. Mais que neni ! une fois l’écoute débuté, on se rend bien vite compte avec horreur qu’il s’agit plutôt d’AOR teinté d’une couche metal. Un peu comme un Journeys gentiment metal proguisant à la Dream Theater/Symphony X …mais qui jouerait sans inspiration ! Car Constancia a une grande propension à jouer de la soupe. Ce qui n’est pas forcément un mal en temps hivernal.
Au programme donc : refrain sirupeux, mid-tempo en force, intro sympa,micro-break instru légèrement prog mais pas forcément folichon, structure on ne peut plus classique, arpège mile fois entendus, clavier en nappe de fond encore une fois très classique et duré des titres passant de 3 à 6min(qui en paraisse bien souvent le double ou le triple). Voila, vous êtes désormais fixés sur le contenu du disque. Parfois, on se prend à espérer un sursaut comme lors de l’intro prometteuse de « the king is calling » mais le refrain répété ab nauseam et l’ennui qui s’en suivra auront tôt fait de ruiner tout espoir. Et c’est comme ça pour le reste du disque. On n’y trouvera même pas une petite ballade digne de ce nom.
Constancia, comme beaucoup de groupes, joue à gâcher son talent, car les musiciens sont ici plutôt doués. Mais à quoi bon aligner les notes avec aisances si c’est pour accoucher d’une galette aux puissantes vertus soporifiques ? Lost And Gone est au final un produit pro mais sans véritable saveur et finalement assez vain qui ne sucitera qu’un intérêt poli de la part des amateurs.