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CHRONIQUE PAR ...

15
Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Thomas
(chant+guitare)

-Benoît
(guitare)

-Ashley
(basse)

-Alexandre
(batterie)

TRACKLIST

1)Nos années perdues
2)Il n'y a rien
3)Des corps sains
4)4
5)Les vivants
6)Mon autorité / Instrumental caché

DISCOGRAPHIE


Carne - En Attendant La Fin (EP)
(2009) - rock - Label : Autoproduction



Il y a des jours où ça ne va pas fort. Les abus de la veille, les bilans forcés, les impasses surprises, toutes ces choses qui viennent dérégler la machine que l’on pensait bien huilée. Dans ces moments-là, bien souvent, on se sent comme un producteur gros cigare qui lit le score à l’envers et en plus, qui a perdu son chien policier, celui qui lui touche le pied chaque fois que c’est le premier temps. Ne reste qu’à attendre que ça passe… ou attendre la fin.

Soyez donc prévenus : ça n’a beau durer que 25 minutes, ce sera amplement suffisant pour dégager ce sourire de votre doux visage. Carne, pour peindre ses sept tableaux, a décidé de n’employer que deux couleurs : le rouge et le gris. Entre mornes plaines et brûlots alcoolisés, vous naviguerez, et plus vous serez avancé dans votre voyage, moins ils s’emploieront à vous mettre à l’aise. Vous pourrez toujours vous en tenir à la première étape, "Nos années perdues", complainte murmurée qui a le mérite de commencer le périple en douceur mais qui souffre par la suite des écoutes répétées… car une fois qu’on a pris ses marques et qu’on connaît le chemin, on n’a plus qu’une envie : se faire mettre le nez dans la fange sans sommation, sans s’encombrer de préliminaires. Car à ce jeu gentiment sadique, les français de Carne sont plutôt doués.

Les guitares crapoteuses, les rythmiques sans filet, ils les font respectivement rugir et se déployer à partir de l’agité "Il n’y a rien" et s’y tiendront pratiquement jusqu’à l’urgentissime "Mon autorité". On a déjà entendu ça autre part ; mais c’est tout de même bien fait. Et pour faire la différence, il reste le timbre rocailleux et venimeux de Thomas, parfois proche d’un Higelin qui se serait levé du mauvais pied, et ne se priverait pas pour le faire savoir. Cette recette de rock décharné trouve son apex sur "Les vivants", à l’écriture sauvage, qui le temps de 2 minutes assène une claque mémorable au pauvre petit auditeur. Mais n’en concluez pas que le groupe est incapable de prendre son temps ; dans le genre développement instrumental insidieux, la seconde partie toute en guitares dissonantes de "Des corps sains" se pose là. Et on ne passera pas sous silence l’excellente piste cachée, où la 6-cordes triturée en tous sens pose l’air de rien son paysage apocalyptique, dans lequel on se prélassera à volonté.


C’est sombre, vicieux, légèrement crade et ça sait imposer ses bouts de chansons sans jouer la timidité ; autant de bons points pour cet EP qu’on va garder dans un coin de sa tête, en attendant d’avoir d’autres nouvelles de Carne. Et en espérant qu’ils ne soient pas tombés à court d’encre rouge et grise d’ici là.


www.myspace.com/carneband


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