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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11.5/20

LINE UP

-Morgan Lander
(chant+guitare)

-Tara McLeod
(guitare)

-Ivy Vujic
(basse)

-Mercedes Lander
(batterie+piano+chœurs)

TRACKLIST

1)Kingdom Come
2)My Plague
3)Cut Throat
4)Die My Darling
5)Sorrow I Know
6)Forgive and Forget
7)Now or Never
8)Falling Down
9)Sleepwalking
10)Whiskey Love Song
11)Ready Aim Riot
12)The Truth

DISCOGRAPHIE


Kittie - In The Black
(2009) - heavy metal - Label : Massacre E1 Records




Kroboy est un coquinou. Chargé de l'attribution d'une partie des promos, il a vu passer le nom de Kittie et s'est vraisemblablement dit « Ah ouais, le groupe de pouffes, là... » (c'est un fin poète) «... elles font du néo, c'est pour CCC » avant de m'envoyer l'album en question sans l'écouter, et d'allumer la télé dans l'espoir de tomber sur un match du Stade Rennais. Loupant par là même le changement d'orientation des donzelles qui font désormais du power-heavy traditionnel... hé oui, tout arrive.


Vous qui étiez restés (comme moi) sur la doublette Spit / Oracle, préparez vous à un choc ! Finis les plans groovy et les breaks qui font jumper, bonjour les riffs et les harmonies heavy-metal comme à la grande époque. L'orientation musicale de In The Black est clairement tournée vers le passé, et se situe dans le grand arbre du heavy moderne à la croisée des approches anglaises et américaines. Anglaise pour les harmonies (celles de "Cut Throat" évoquent très fort Maiden) et la sobriété du tout qui ne bascule jamais dans le metalcore ; américaine pour les quelques influences thrash qui surnagent çà et là. Elles sont surtout présentes dans la couleur des riffs comme ceux de "Die My Darling" et ses relents de Metallica, car l'album lorgne très peu sur la violence. Mercedes Lander cale juste ce qu'il faut d'accélérations à la double-pédale pour moderniser le tout sans donner dans l'hystérie propre aux groupes de la new wave of american heavy-metal, et le speed "Forgive and Forget" atteint au mieux le degré de brutalité d'un Iced Earth burné, jamais plus. Une chose est sûre, on ne retrouve aucun hymne de stade à l'allemande... nul doute que dans le cas contraire le sixième sens de Kroboy les aurait détectés.

Morgan Lander appuie les moments les plus heavy par son growl si particulier sans réellement réussir à être violente : très écorché mais pas très puissant, son chant hurlé sonne plutôt black-metal et colle moins à l'ensemble que son chant clair qui a la bonne idée de n'être ni maniéré ni gnagnan. C'est clairement perceptible sur les tagadas d'un "Now or Never" incroyablement old-school : quand la donzelle chante avec un soupçon de grain elle renforce la pêche du tout, alors que quand elle beugle elle n'apporte aucune valeur ajoutée. Ses mélodies vocales rattrapent d'ailleurs un des défauts principaux de l'album : le manque de mélodies fédératrices, énorme lacune s'il en est dans un album de heavy ! Les riffs ne sont effectivement que trop rarement enjolivés par des thèmes leads, les guitares ne partant en mélodie que lors des twin lead ou des soli... plutôt ratés d'ailleurs, car dépourvus de technique comme de feeling et semblant n'être là que pour remplir le cahier des charges. Les lignes de chant sont donc souvent la seule chose qu'on fredonne après coup, l'ambiancé "Falling Down" en étant un bon exemple. Quand les guitares se décident enfin à jouer des thèmes ceux-ci sont malheureusement bateau, comme sur "Sleepwalking".

Les limites d'In The Black sont là : les Kittie ont beau être largement d'assez bonnes musiciennes pour être crédibles en tant que groupe de heavy, ça ne suffit pas pour pondre un album mémorable dans le genre. Tout ça se tient très bien mais est dépourvu de génie et de moments réellement accrocheurs. Si elles ont un talent certain pour lier heavy traditionnel, heavy moderne et hard-rock, ce type de mélange est aujourd'hui devenu monnaie courante et ne suffit plus à impressionner. Se rajoutent à ce constat quelques moments bien ratés, comme le très laid refrain de "Ready, Aim, Riot" et la tentative de doom Sabbathien douloureuse et lourdingue qu'est "The Truth" : les couplets de ce dernier titre sont particulièrement pénibles, merci à une guitare lead incessante qui tente de se la jouer bluesy à fond mais vrille le crâne au final. Le son se révèle également étrange : tout à fait correct avec un equalizer plat, on se rend vite compte que les basses saturent très vite, et que toute tentative de bass boost résulte en d'affreux crachotements. In The Black peine donc à s'extirper du statut de simple curiosité et on sort de son écoute avec l'impression d'avoir entendu un album de heavy moyen et sans relief.


La carrière de Kittie ne risque pas trop de décoller avec In The Black : les fans du son des débuts resteront sur leur faim, et les amateurs de heavy-metal trouveront ça loin d'être transcendant. Kroboy faisant partie de la deuxième catégorie, un doute m'étreint soudain... et s'il avait feint l'ignorance histoire ne pas devoir se taper la chro ? Non, ce serait vraiment méchant...


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