CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Gary Hughes
(chant)
-Chris Francis
(guitare+basse)
-John Halliwell
(guitare)
-Paul Hodson
(claviers)
-Frank Basile
(batterie)
TRACKLIST
1)The Prologue / Rome
2)The Chronicles
3)Elysian Fields
4)Hallowed Ground
5)This Heart Goes On
6)Oblivion
7)The Twilight Masquerade
8)Tourniquet
9)Born to the Grave
10)When this Night Is Done/Epilogue
DISCOGRAPHIE
Ten -
The Twilight Chronicles
Ten représente le Royaume-Uni dans le circuit hard FM. Et quel représentant. Le groupe possède assurément une longueur d'avance sur ses nombreux concurrents grâce à l'atout majeur qu'est Gary Hughes, son compositeur - interprète - leader, auteur de tubes qu'une pléiade de fans - nippons, notamment - connaît comme ses tables de multiplication. Depuis quelques années, l'homme semble attiré par la vision conceptuelle de la musique que peut avoir un groupe comme Rhapsody par exemple, d'où depuis 2001 la parution d'une tripotée d'albums thématiques. The Twilight Chronicles en est un de plus, rendu d'autant plus spectaculaire que Ten s'y adonne pour la première fois à la manie des arrangements orchestraux. Le résultat, s'il est loin d'être aussi abouti que n'importe quel album à base de dragons des maîtres italiens en la matière, ne manque pas d'originalité dans ce style musical plus ou moins agonisant.
Ce sont les claviers de Paul Hodson qui agrémentent façon Hollywood l'AOR de Ten, et cela, face à un véritable orchestre symphonique, limite forcément les possibilités. "The Prologue" n'emplit donc pas concrètement sa tâche d'introduction empathique à la perfection. Le thème qui y est développé, récurrent dans tout le disque, est par ailleurs d'une banalité assez triste. Mais "Rome" fait péter les riffs, arborant un côté épique proche des groupes de metal symphonique, et bouscule un peu la tendance à l'aseptisation des guitares propres au genre actuellement. La production reste toutefois typée rock FM, la batterie et la guitare manquant l'une comme l'autre autant de rapidité que de puissance. "The Chronicles" possède lui aussi ce côté "epic-metallisant", avec ses choeurs et ses presque sept minutes au compteur. Autre divergence par rapport au commun des combos de hard FM : la durée moyenne des titres, bien loin des standards hit-radio de trois minutes. Cependant, cela résulte souvent d'une fâcheuse tendance propre à Gary Hughes à bourrer chaque titre d'introductions inutiles et d'incessantes répétitions de refrain en conclusion. Attention aux trompe-l'oeil.
Curieusement, à partir de la ballade momolle "This Heart Goes On", Ten abandonne littéralement les orchestrations accrocheuses pour revenir au hard-rock ultra-mélodique qui a fait sa réputation. Dès lors, il n'y a plus grand chose pour différencier Ten des nombreux autres groupes signés chez Frontiers, si ce n'est évidemment la voix plutôt grave et détonnante de Gary Hughes et son style de composition. "Tourniquet" remet au goût du jour les riffs rock n'roll, cela part d'une bonne intention... mais les saupoudre de claviers tellement convenus... L'AOR est un goût qui, décidément, ne se discute pas. "Born To The Grave" reste le plus efficace de ces morceaux somme toute très classiques, avec sa mélodie à chanter à tue-tête. "When This Night Is Done" s'ouvre sur un plan d'arpèges plutôt réussis, mais tombe dès le refrain dans la mièvrerie. La fin du disque est donc inégale, et met de façon incompréhensible de côté les effets orchestraux qui, lors de la première moitié de The Twilight Chronicles, sont peut-être trop présents. Gary Hughes n'a pas fait preuve d'un sens de la mesure renversant. Son dernier bébé se hisse facilement dans la moyenne malgré tout.