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CHRONIQUE PAR ...

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Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Simon Stevant
(chant+guitare+claviers)

-Maximilien Vera
(guitare)

-Edouard Reh
(basse)

-Vincent Robert
(batterie)

TRACKLIST

1)10mg Love Affair
2)Misery
3)W**ds 'n' P*lls
4)Man of Peace
5)Maximator
6)Quan's Regulars

DISCOGRAPHIE


Bad News Bros - Barrelhouse Rock 'n' Roll
(2009) - rock blues Heavy blues rock - Label : Autoproduction



Suite à ma dernière chronique des Bad News Bros, j'ai reçu quantité de courriers d'insultes disant qu'il était strictement inadmissible d'inventer la bio d'un groupe. J'ai interrogé ma conscience et conclu qu'ils avaient raison. J'ai alors épluché les archives municipales, les cadastres, les fascicules et les folliculaires pour en arracher la circonstancielle vérité : il semblerait que Bad News Bros soit apparu par génération spontanée sur le parvis de Notre-Dame. Les témoins sont formels. Et presque à jeun.

Ce qui est bien avec les Bad News Bros, c'est que l'on est vite à la maison! N'allez pas croire que leur musique n'a pas évolué depuis Introducin' The Bad News Punkkin, non, c'est juste que la bande a un son, un vrai, et une identité bien marquée. Sans doute grâce à la voix de Simon, si particulière... Rocailleuse, gravillonesque, elle colle à merveille au heavy blues-rock des Parisiens. Sans doute aussi grâce au son des guitares, chaleureux et punchy et à toutes les interventions piano-bar qui jalonnent les morceaux des « frangins ». Du coup il ne reste pas beaucoup de place pour le duo basse/batterie, vous me direz... Qu'à cela ne tienne, la place, ils la prennent : derrière les grattes ça groove, ça ronronne, bref ça épine dorsale!

Et en avant pour de nouvelles aventures! Si le premier EP des Bad News Bros nous avait mis l'eau à la bouche à grands coups de compos catchy, de riffs rock n' rollesques et de soli slashesques, ce Barrelhouse Rock n' Roll enfonce le clou et ne laisse aucun doute sur l'énorme qualité de composition du groupe ! Outre un indéniable don de songwriting, les Parisiens se revèlent plutôt bons dans l'art d'agrémenter les chansons : que de gimmicks catchy (rah le refrain de "Maximator"!), de mélodies alléchantes (l'intro piano bar de "Quan's Regular") et autres petits détails qui transforment une bonne chanson en tube immédiat! Et quel dommage que cela ne dure que 20 petites minutes! Petit tour d'horizon :

Petit burner de bon aloi "10mg Love Affair" pose le décor : wha-wha qui crée l'ambiance, guitare acoustico-bluesy et harmonica enroué, le blues rock se porte plutôt pas mal ! Un petit doute? "W**ds 'n' P*lls" vient balayer les interrogations avec ses grosses guitares qui ne s'essuient pas les pieds avant d'entrer ! Pour le reste, que du bon : deux belles ballades (la mélancolique "Misery", très réussie et "Man of Peace", plus conventionnelle), un petit tour au saloon ("Quan's Regular", putain de piano!) et un chef d'œuvre du rock 'n' roll... Le chef d'oeuvre c'est "Maximator". Superbe. Intro jazzy, gros riff qui dégouline sur le couplet, un refrain à tomber par terre et un solo de Max qui ne laisse aucun doute sur les qualités de soliste du bonhomme : bravo messieurs!


Un regret sur ce Barrelhouse Rock 'n' Roll? Oui... Il est trop court, et on en veut encore! Du bon gros blues rock, original et bien foutu, ca court pas les rues, alors quand on a trouvé un filon, on espère bien qu'il ne se tarira pas... En attendant un album de nos quatre gaillards, une écoute prolongée de ce sympathique EP ne pourra pas vous faire de mal!


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