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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Piotr Wiwczarek
(guitare+chant)

-Waclaw "Vogg" Kieltyka
(guitare)

-Reyash
(basse)

-Pawel Jaroszewicz
(batterie)

TRACKLIST

1)Devilized
2)Rise of the Undead
3)Never Say My Name
4)Blast
5)The Seal
6)Dark Heart
7)Impure
8)Summoning the Future
9)Anger
10)We Are Horde
11)When the Sun Drowns in Dark

DISCOGRAPHIE


Vader - Necropolis



Moi, par exemple, j’aime les pâtes*. Je peux en manger souvent, pourvu qu’elles soient bien cuisinées, cuites parfaitement al dente et accompagnées d’une sauce un peu travaillée, qu’elle soit Bolognaise, Carbonara, aux champignons ou encore au pesto et à l’ail. Sans bien sur oublier l’indispensable parmesan pour rehausser tout cela. Ça se cuisine rapidement, le résultat est tout à fait attendu et sans surprise, mais se mange avec un plaisir toujours renouvelé, et en plus, ça tient suffisamment au corps pour ne pas crever de faim un quart d’heure plus tard.

En tant que lecteur assidu et malin, vous aurez déjà compris que, sous cette introduction culinaire, il est en fait question de Vader… Bingo. Après plus de vingt ans de carrière et plus de dix albums au compteur, Vader ne semble pas vouloir bouger d’un iota, campé sur ses positions de leader de la scène death Polonaise – et ce même si Behemoth vient de donner un bon coup de boule dans le socle de Vader avec son Evangelion. Quand on parle de Vader, en fait, on parle de Piotr Wiwczarek (a.k.a Peter), ultime membre d’origine, leader compositeur et seul maitre à bord du navire Vader. Et depuis Impressions In Blood, le précédent album de 2006, Peter a dégagé Mauser et Marcin Nowak pour les remplacer par Vogg et Reyash, sans que cela ne remette en cause l’identité du groupe – même si les solos de Mauser avaient un certain cachet. Car même en variant subtilement les ingrédients, le résultat final ne varie que fort peu, et ce n’est vraiment pas ce Necropolis qui va changer la donne.

L’innovatio-mètre, qui avait détecté il y a trois ans une approche un peu orchestrale dans les introductions de titres, est ici à zéro. Du 100% traditionnel, sans fioriture et sans originalité, Peter ne souhaitant visiblement surtout pas effaroucher sa fidèle communauté de fans. D’ailleurs, ce traditionaliste convaincu ressert sur chaque titre le même solo, le même depuis vingt ans, à base de tapping, d’harmoniques et de vibrato. Seul le tempo est ici un poil à la baisse par rapport à d’habitude, même si alternent toujours brûlots brutal death avec le compteur de blast coincé au maximum ("Blast", "Rise of the Undead", "Anger"…) et les mid-tempos plus pesants mais non moins agressifs ("Never Say My Name" – qui donnera un clip – "Impure" ou encore "When the Sun Drowns in Black", étonnamment heavy metal dans l’approche). La voix de Peter est toujours aussi reconnaissable, avec ce timbre si caractéristique de ce qui semble être une école Polonaise, que l’on retrouve chez des groupes tels que Behemoth, Crionics ou encore Hate.

Non, le plus gros défaut de cet album, finalement trop résolument classique pour être vraiment critiquable, c’est sa durée. Si on retire les bonus tracks (non présents dans notre version promo, de toute façons), les deux intermèdes "The Seal" et "Summoning the Futura" – ceci dit tout à fait dans l’ambiance et aérant efficacement l’intensité traditionnelle d’un album de Vader – et lorsque que l’on retire la minute de blanc à la fin du dernier titre, que reste-t-il ? À peine vingt-neuf minutes de musique. Une portion tout juste capable de rassasier une adolescente anorexique idolâtrant Kate Moss, mais assurément trop frugale pour nous autres gros mangeurs et amateurs de bonne bouffe copieuse. Reste que qualitativement, certains titres sont tout à fait comestibles : "Rise of the Undead", "Never Say My Name", "Blast" ou encore "Anger" : du brutal death qui fait mal et qui fait du bien, servi par une production en granit armé, compacte et sacrément méchante.


Trop court, (tristement) traditionnel, sans surprise mais pas repoussant : l’amateur de Vader appréciera, celui qui ne connait pas le groupe se prendra une bonne calotte mais les autres feront un peu grise mine. Necropolis ne marquera pas les esprits comme ont pu le faire Litany, Revelations ou même le très bon Impressions In Blood, mais fera office d’un intermède apprécié avant d’attaquer un plat de résistance plus généreux et plus subtilement dosé. Comme le dernier Behemoth, tiens.

*Si vous n’aimez pas les pâtes, remplacez-les dans cette introduction par votre met favoris. Eh oui, chez les Éternels, les chroniques sont interactives et personnalisables.


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