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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Will "The Mad"
(chant+guitare)

-Émile "The Duke"
(basse)

-Germain "The Smart"
(batterie)

TRACKLIST

1)They Got the Media
2)Overdose
3)Symphony
4)Into the Dark
5)In Peace
6)Insanity

DISCOGRAPHIE


Paradise Scream - No Place For Heroes : part 1 (EP)



Paradise Scream, c'est du conceptuel. Le groupe a créé une histoire dans laquelle chaque membre incarne un personnage, notamment en concert. L'histoire en question est une métaphore de la réduction de la liberté d'expression dans la société actuelle. Ils s'inspirent des comics DC parus après-guerre. Bref, ils sont ambitieux et ils ont un univers qu'ils ont beaucoup poussé, en bon groupe de progress... ah non. On m'informe en coulisses que Paradise Scream ne fait pas du tout du métal progressif, mais une mixture de rock, de heavy et de punk. Diantre !

Une fois lu le portrait dressé dans l'intro, on pourrait effectivement s'attendre à des chansons de 8'35 avec des duels guitare-clavier... et le riff nerveux de "They Got the Media" vient très vite balayer ces préjugés. Bien punk dans l'esprit, blindé de groove à la Big Soul, ce riff sent la poudre et annonce une compo de rock hyper énergique qui colle immédiatement la banane. La tête hoche sans qu'on puisse l'empêcher, entendre la basse qui galope à l'arrière-plan fait très plaisir, et la manière dont un nouveau plan débarque pile au moment où on aurait pu se lasser est exemplaire. Même impression pour le très punk "Overdose" : c'est de la musique de power-trio dans toute sa splendeur, un truc direct et sans prise de tête qui fait du bien par où il passe. Le son est juste assez sale pour être honnête, les breaks juste assez nombreux pour qu'on ne s'emmerde pas, bref on se dit qu'on est tombé chez des winners. Il y a bien ce chant mélodique qu'on ne sent pas encore autant maîtrisé qu'il pourrait l'être, mais sur du rock/punk on s'en fiche non ?

Sauf que le tout change brutalement d'orientation avec "Symphony" : après une intro mélodique très jolie des arpèges de heavy néoclassique hyperclassieux débarquent... et un couplet heavy bateau suit, à la douloureuse surprise de l'auditeur. La voix de Will devient soudainement cheap pour le genre abordé, et le contraste entre les plans instrumentaux qui tabassent et les plans chantés est attristant. Car la mauvaise surprise est là : si Paradise Scream est un groupe de rock punkoïde très prometteur, quand ils font du heavy-metal les choses se gâtent sérieusement. Les quatre accords hyper convenus de "In Peace" (pensez à "Nougayork") se répètent inlassablement, au point qu'on finit par souffrir. "Into the Dark" ne vaut que dans ses passages violents (le growl death d'Émile n'est pas parfait mais il fait l'affaire) tant le thème lead de guitare relève du gimmick et surtout ne change jamais. Le contraste entre les plans instrumentaux tantôt surpuissants tantôt ambient de "Insanity" et des couplets très pauvres ne font que renforcer l'impression : c'est beaucoup trop inégal.


C'est donc du 50-50 : l'enthousiasme engendré par le début rock et fâché de l'EP est tempéré par une ventre mou composé de heavy sans talent. Les moments de grâce sont là et bien là (ah, le plan rappé et la montée de puissance de "Insanity" !) mais le groupe n'a visiblement pas encore compris dans quel style il peut se démarquer. Laissons-leur le temps de grandir...


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