3577

CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Kanon
(chant)

-Cazu
(guitare)

-Gman
(guitare)

-Beev
(basse)

-Gama
(batterie)

TRACKLIST

1)Death Knell Overture
2)Hellish Heirs
3)A.D.A.M.
4)Stonemachine
5)Ethereal Whispers…
6)…Of Heaven
7)Compagnons
8)Cycle of Hate pt 1 : The Descent
9)Jaeger, Epic of the Last Hunter

DISCOGRAPHIE


Stonecast - Inherited Hell
(2009) - heavy metal power metal - Label : Underground Symphony



Hellfest, 21 juin 2009. Via l'index sacré du prophète Joey DeMaio, les dieux du heavy metal désignent un jeune loup pour interpréter sur scène une ode en leur honneur en compagnie de Manowar. Son nom ? Cazu, guitariste de Stonecast de son état. Dommage que Joey lui ait demandé de virer son t-shirt de false (forcément…), ça aurait pu être un sacré coup de pub pour le groupe ! Selon un réflexe très franco-français, je devrais le jalouser à mort ; mais bon, un album de power metal français, ça n'arrive pas tous les jours, alors restons mesurés…

D'entrée, Stonecast parvient à captiver l'auditeur grâce à une excellente intro. Tour à tour planante, mystérieuse avec des voix très en retrait et musclée grâce à une bonne montée en puissance bien sur la fin, nous voilà déjà plongés en plein dans le sujet. Et en l'occurrence, le sujet, c'est un power metal rageur (en opposition avec le côté assez pépère d'un Brainstorm par exemple) et surtout très dynamique, constamment en mouvement : pas question de recycler le même riff jusqu'à plus soif, les Marseillais se débrouillent pour développer plusieurs plans de qualité sur chaque titre, y compris ceux ayant une durée « classique » (comme l'opener "Hellish Heirs" et ses 4 minutes 30). Autre atout de choix, la présence d'un très bon chanteur en la personne de Kanon. Le bonhomme, qui ne saurait être rapproché d'une référence particulière tant sa voix varie souvent d'un morceau à l'autre, se montre très polyvalent et assez à l'aise dans les aigus, sans chercher à taquiner des notes trop hautes pour lui. On regrettera toutefois, alors que la production est réussie, qu'on ne puisse en dire autant du mixage, qui a une fâcheuse tendance à reléguer le chant au second plan. Même pour comprendre les paroles de "Compagnons", pourtant en français, il faut vraiment tendre l'oreille !

Après "Hellish Heirs" et "A.D.A.M.", deux excellents morceaux purement power metal, Stonecast passe à la vitesse supérieure et nous prouve qu'il sait aussi faire autre chose. Ça commence par une tentative aux confins du thrash avec "Stonemachine". Bon, soyons honnête, c'est loin d'être le morceau le plus réussi de l'album. Le riff principal manque un peu d'imagination, et le plan final est assez inutile. De plus, le registre agressif n'est pas ce que Kanon sait faire de mieux, et au final seul le refrain avec cette voix étonnante relève un peu la sauce, ainsi que le solo, l'un des plus réussis de Inherited Hell. Ensuite, on a "Ethereal Whispers…" / "…Of Heaven", le premier étant un interlude très calme et très réussi de deux minutes qui sert d'intro au second. Là, on revient dans un registre proche du power metal, mais dans une veine pas très éloignée de ce que peut proposer Evergrey par exemple, notamment via ce passage calme et ambiant très réussi. Une nouvelle fois, Stonecast nous propose une mélodie vocale très forte au début du morceau, et on en regretterait presque que cette idée soit rapidement mise de côté. Et puis il y a "Compagnons", un epic glorieux et conquérant de 8 minutes qui ferait pleurer le Manowar actuel ! Incontestablement un des temps forts de l'album.

Preuve supplémentaire de leur panache, Stonecast a gardé le gros morceau pour la fin. En effet, Inherited Hell s'achève par "Jaeger, Epic of the Last Hunter", un pavé de plus de douze minutes : couillus les garçons ! Et ce titre mérite bien qu'on s'y attarde un peu, car on y trouve une sorte de condensé de l'album, avec les bons points comme les moins bons. Dans la première catégorie, il y a d'abord une nouvelle démonstration du talent du groupe, particulièrement mis en valeur sur ce titre. Le début épique, la montée en puissance progressive, le plan musical nerveux à la Iced Earth, le passage mélodique puis le solo enflammé… et le tout en quatre minutes ! Tout cela témoigne aussi du souci constant de variété qui caractérise le groupe, comme en témoignent ensuite d'autres plans tantôt speed, tantôt mid tempo épique, tantôt ambiant et calme avant la reprise de la tempête. Une bonne chose ? Oui… mais pas tout le temps. Les incessants changements de tempo, surtout au début, finissent par produire les mêmes effets que les montages épileptiques des films de Tony Scott : un sacré mal de crâne ! Autre point négatif, cette tendance à la surenchère : le groupe veut parfois en faire trop, surtout à la batterie. Cela se fait au détriment de la cohérence, et on finit parfois par perdre le fil de la chanson.


Pour un premier album, c'est une sacrée réussite que ce Inherited Hell ! Stonecast se veut ambitieux artistiquement et ne se contente pas d'appliquer une recette impersonnelle et sans saveur. Les Marseillais osent se mettre en danger en arpentant plusieurs genres, avec succès. Une fois qu'ils auront réussi à canaliser leur trop-plein d'énergie qui les pousse parfois à de disperser, pas de doute, ça va faire mal ! Il n'y a plus qu'à espérer que l'album soit bien promu et distribué, ce qui n'a malheureusement pas l'air d'être le cas à l'heure actuelle…


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 6 polaroid milieu 6 polaroid gauche 6