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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Rob Kellom
(chant)

-John Radford
(guitare)

-Arturo Matamoros
(guitare+chœurs)

-John Raudebaugh
(basse)

-Danny Strong
(batterie)

TRACKLIST

1)In This City
2)State of Emergency
3)Last Saturday Was Way Better
4)I Drew a Portrait in Philly
5)Mr. Warwithin
6)The Lion's Den
7)Passing Through
8)Love Muscle
9)Los Muertos Caminan
10)Let's End This Album With a Party

DISCOGRAPHIE


Hand To Hand - Design The End / Follow The Horizon
(2009) - metalcore emo screamo - Label : Lifeforce Records



Figure imposée du chroniqueur las, voici venue la chronique où la description du contenu se résume à la description du genre pratiqué. Cet exercice correspond toujours à la même situation : celle du groupe complètement générique, celui qui se contente d’appliquer scrupuleusement les recettes pré-existantes sans jamais parvenir à dégager une identité propre. Donc réjouissez vous : vous qui n’aviez jamais vraiment compris ce qu’était le metalcore tendance screamo, cet album de Hand To Hand vous permettra de combler vos lacunes culturelles.

Alors on y va : le screamo c’est avant tout un type de chant. Rob Kellom fait tout comme il faut : ses hurlements sont aigus et très écorchés (il a d’ailleurs gagné en saturation depuis A Perfect Way To Say Goodbye), son chant clair dépourvu de vibrato est juvénile, le cahier des charges est rempli. Le screamo c’est aussi une approche rythmique : bénéficiant d’un son triggé très propre, Danny Strong axe son jeu sur l’énergie, les attaques de double pédale et les roulements de toms pour les breaks. La plupart des chansons sont up-tempo et entraînantes. Enfin le screamo c’est aussi une approche guitaristique précise : on mélange riffs hardcore tout en puissance, enchaînements d’accords pop hyper gentils parfois agrémentés d'arpèges post-rock ("Last Saturday Was Way Better"), et incursions de heavy-metal via des harmonies twin-lead incorporées aux riffs ici et là ("The Lion’s Den", l’intro de "I Drew a Portrait in Philly"). L’affaire est dans le sac, vous n’avez plus qu’à vous exercer chez vous.

On a beau écouter l’album encore et encore, il est quasiment impossible de trouver un passage où Hand To Hand tire son épingle du jeu. Au pire on remarque que le groupe ne recourt pas à certains gimmicks pourtant devenus très fréquents : on n’y trouve par exemple que très peu de beatdowns - ces fameux breaks rythmiques sur une note qui font secouer la tête avec force – et les digressions electro qu’un groupe comme Attack ! Attack ! pratique sans honte n’y sont pas non plus. Les seuls titres se détachant de la masse sont les instrumentaux : le final "Let’s End This Album With a Party", assez orienté heavy-metal, est plutôt efficace dans son genre, et l’interlude acoustique "Passing Through" allie bien ambiance planante et cris en arrière-plan. Mais sorti de ça on navigue en eaux terriblement familières : la gouache y est, on sent que le groupe mouille le maillot et se donne à fond, mais chaque plan semble être repiqué à un des dix mille groupes américains du même type. Quel intérêt ?


Design The End / Follow The Horizon aurait pu s’appeler le screamo pour les nuls, et constitue en tant que tel une bonne porte d’entrée dans le genre. Mais c’est bien là sa seule valeur : l’opiniâtreté déployée par Hand To Hand à ne jamais se détacher des clichés de leur genre est incompréhensible, et on se demande bien ce qui pourrait pousser n’importe qui à acquérir cet album.


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