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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 13.5/20

LINE UP

-Jake Sirokman
(chant)

-Adair Cobley
(guitare)

-Jeremy Swanson
(guitare)

-Clint Gregory
(basse)

-James Sanders
(batterie)

TRACKLIST

1)Axe of Redemption
2)Shades of Hatred
3)Approach
4)Reflections of You
5)My Enemy
6)A New Breed of Life
7)Second Life Ahead
8)Weathered Soul
9)Resist and Overcome
10)Sleep in Your Grave
11)The End's Where it Begins

DISCOGRAPHIE


Manntis - Sleep In Your Grave
(2005) - metalcore - Label : Century Media



J’aime bien chroniquer des premiers albums. C’est toujours amusant de voir comment une formation de métal peut tenter de tirer son épingle du jeu en 2005. Dans une ère où il est de plus en plus dur de trouver des croisements pas encore tentés et où le gros son et les musiciens ayant un niveau de porc sont devenus la norme, il est vraiment difficile pour un jeune combo de proposer quelque chose qui soit vraiment à la hauteur de la multitude excellents groupes qui existent déjà. Malheureusement pour eux, les Manntis confirment cette tendance avec un Sleep In Your Grave fort plaisant mais sans rien qui le démarque des autres. Analyse.

La bio cite Pantera, Hatebreed et Meshuggah dans les influences de Manntis… Si les gros riffs et le placement rythmique du chant correspondent bien aux premières influences citées, j’avoue ne pas avoir trop compris où se cachait Meshuggah dans tout ça. D’autres influences ont par contre fait surface durant l’écoute: certains riffs très méchants et saccadés m’ont fait penser à Slikpnot, et certains riffs en twin lead (guitares en harmonie) ont une petite touche In Flames pas désagréable. Quand on sait qu’à ce mix déjà varié Manntis ajoute quelques refrains archimélodiques qui tapent presque dans le pop-punk, on se rend compte que le groupe californien mange à tous les râteliers. Le son est pour sa part assez « sale », surtout en ce qui concerne les guitares. La batterie est un peu brouillonne mais la basse ronfle comme pas possible (miam!) et le chant hurlé est bien produit et bien mixé. Récapitulons donc les composantes: metal pour les gros riffs qui vont du thrash au death en passant par quelques digressions heavy mélodique, et hardcore pour le chant éructé et surtout syncopé (qui « balance »), instrument rythmique à part entière. Metal + hardcore = metalcore, on rangera donc Manntis dans cette catégorie.

Le premier titre s’ouvre sur un riff franchement death, j’ai entendu presque le même chez Bloodbath! Sur ce riff estampillé extrême le chanteur Jake Sirokman vient hurler comme un cochon et son growl puissant navigue sans souci entre grave et aigu, entre thrash, hardcore et extrême. La suite apporte un break de thrash mélodique à deux guitares pour revenir à un start-stop lent et syncopé version « coups de masse dans la face ». Et le titre s’arrête bêtement! Les chansons font entre deux et trois minutes, et si ce format s’applique fort bien au punk et au hardcore traditionnel je ne suis pas convaincu qu’il soit le meilleur pour le metalcore de Manntis. Chaque titre comporte un certain nombre de riffs, et la plupart des temps j’ai eu l’impression que les chansons s’arrêtaient avant d’avoir pu réellement exploiter les idées présentes dans chacune d’entre elles. Plus grave, j’ai parfois manqué l’enchaînement de deux titres car ils étaient trop similaires! L’enchaînement "Shades Of Hatred" / "Approach" est un bon exemple, ces deux compos auraient pu à mon avis en faire une seule bien plus puissante. "Approach" et "Withered Soul" sont d’ailleurs une bonne illustration de mon propos: seules à atteindre les trois minutes, elles semblent bien plus abouties que les autres.

Le dernier titre est une petite curiosité sympa: ballade acoustique, il permet d’apprécier le grain clair de Sirokman et le tout rappelle assez Incubus. Le reste de l’album est composé de titres bien pêchus et directs qui doivent faire très mal en live mais ne transportent pas vraiment l’auditeur. La principale raison est qu’aucun riff ne sonne vraiment neuf et l’impression de collage persiste donc souvent. Le problème de durée des chansons s’ajoutant à cela, Sleep In The Grave est donc une mini-déception… Le metalcore est un genre si couru et si métissé que le problème de l’identité d’un groupe se pose toujours en premier, et Manntis n’a pas réussi à sortir du piège de l’étalage des références pour se forger un son propre, malgré un niveau technique imposant en matière de rythmique. De plus cet album est vraiment trop court: vingt-huit minutes pour onze titres, cela convient à un album de grindcore… Mais quand on a à l’évidence l’ambition d’écrire de vraies chansons de métal cela gêne.


Conclusion: cet album de Manntis illustre bien à quel point une scène saturée impose aux groupes qui y évoluent des critères de qualité drastiques. Il n’y a aucune chanson ratée sur cet album, aucun passage franchement faible, on y croise quelques bonnes idées, l’ensemble est efficace et accrocheur… Et pourtant ce n’est plus suffisant pour récolter autre chose qu’un 13,5/20. Quand la qualité est partout, c’est le génie qui devient nécessaire pour briller et il manque ça à Manntis. Les fans du style aimeront forcément en tout cas.


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