CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
6.5/20
LINE UP
-Kiara
(chant)
-Fabrizio Romani
(guitare)
-Roberto Potenti
(basse)
-Eddy Antonini
(claviers)
-Fabio Dozzo
(chant)
TRACKLIST
1)Music
2)First Night
3)A Rose in Her Hand
4)Lions are the World
5)I'm the Evil
6)Moonlight Shadow
7)Little Red Riding Hood
8)Love
DISCOGRAPHIE
Je n’y crois pas! C’est mon premier. Je suis ému… Comprenez-moi, j’avais déjà fait des chroniques négatives voire descendu sans scrupules certains groupes qui me semblaient franchement se ficher de leur auditoire, mais là c’est une révélation. Fairytales de Skylark est le premier album totalement minable que je chronique. Le premier album à la fois mal composé, mal joué et mal produit. Je ne pensais pas qu’un label oserait sortir un truc comme ça et l’envoyer à un site web pour de la promo, ça doit être du masochisme. Bienvenue dans l’univers de Skylark, groupe à deux balles.
J’étais dans l’expectative avant de mettre ce CD dans mon lecteur, car il portait l’écusson Scarlet Records. La firme nous avait déjà gratifié d’un Thy Majestie bien produit et bien joué mais totalement insipide donc je me demandais ce qui allait pouvoir sortir de mes enceintes. Et ça a dépassé mes espoirs les plus fous: moi qui m’attendais à de la repompe habituelle je suis tombé sur un truc culte que je vais pouvoir mettre à mes amis pour les faire rire. Pour la partie descriptive, disons que Skylark fait du métal mélodique tendance speed à claviers, avec chant féminin. Et puisqu’il faut bien commencer quelque part, commençons par ledit clavier. On dit souvent pour se moquer d’un son de clavier pourri que c’est du Bontempi: là c’est carrément Playskool ou Game Boy. Hallucinant qu’un groupe sorte un son de piano aussi misérable! On dirait littéralement un clavier pour enfant, et vu que ses parties évoquent diablement des exercices de débutant c’est médiocrissime. A chaque fois qu’il revient on se pince pour vérifier mais non, il est vraiment là, il joue pour de vrai. Argh. Le son général de l’album est à l’avenant: jamais entendu un groupe aussi mal produit! Le speed mélodique ne pardonne pas sur le son en plus… Aïe! La guitare rythmique est indigente et complètement couverte par la basse. Le son lead est correct par contre, et sans les fausses notes dans les soli ce serait presque bien.
La batterie vient de loin et les parties sont d’un banal à faire pleurer, j’ai même un sérieux doute sur la nature de certaines d’entre elles. Boîte à rythme? En tout cas on dirait des casseroles recouvertes de mousse tapées par des cuillères en plastique. La chanteuse dispose d’un timbre qui sonne parfois bien quand elle ne fait pas de pains et que sa voix de dérape pas. Elle part en suraigu de temps en tant, ce qui fait fuir en hurlant. Elle est avantageusement remplacée par une voix masculine de bonne qualité sur "Love" et "Little Red Riding Hood". Le premier rattrape un fond musical de piano plus que moyen par un chant très agréable, et la partie speed sonne comme un honnête Sonata Arctica. "Little Red Riding Hood" est un très long titre épique qui a l’avantage d’être énergique. Pour ces deux chansons à chant masculin on a l’impression que le compositeur a changé car l’inspiration est bien supérieure… C’est même limite dérangeant tant c’est différent des titres avec la chanteuse qui sont incroyablement pourris. S’il n’y avait eu que des titres comme ça sur l’album passe encore, mais il y a tous ces trucs immondes qui cassent les passages potables… Quand c’est bon c’est moyen mais quand c’est mauvais c’est horrible.
En conclusion, le petit « plus » de Skylark que les autres n’ont pas, c’est les que les musiciens (bassiste à part) jouent mal. Ce n’est pas en place, c’est brouillon, ça se loupe, ça chante faux… Je n’avais jamais entendu ça sur un album signé par une maison de disques. Si ce n’était pas si hilarant on se rappellerait que c’est grave. L’artwork est soigné et pourrait même attirer des clients, vous rendez-vous compte? L’idée même que des gens pourraient acheter ça me remplit d’effroi. Car cet album ne saura trouver de valeur qu’aux yeux de ceux qui comme moi aiment à rire de bon cœur devant un truc complètement nul et culte. Les autres s’arracheront la peau des joues avec leurs ongles en réalisant qu’ils viennent de dépenser de l’argent dans ce truc même pas carré et qui sonne comme le délire perso d’un gamin de six ans un peu niais (seigneur, ces mélodies de piano!) qui aurait voulu jouer à composer du métal et à qui on aurait donné un studio. Je n’évoque même pas la reprise de "Moonlight Shadow"… Fuyez sans vous retourner.