CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Omnio
(chant+guitare)
-M. Harvilathi
(basse+guitare)
-Repe F.W. Misanthrope
(batterie)
TRACKLIST
1)Drug/Murder/Them
2)Throatcuts nine
3)My sweet cult
4)Hate
5)Servant of pain
6)Pictures of death
7)The end of humanity
8)Inter arma
9)Manifest
DISCOGRAPHIE
Une bonne nouvelle pour les amateurs de death/black, leur genre de prédilection accouche d’un nombre incalculable de nouveautés ces temps-ci. Moins bonne nouvelle, il ne s’agit souvent que de metal sans saveur extrêmement et bêtement véloce. Donc pas de quoi fouetter au rideau finalement. Ni même monter un chat. Et puis souvent, ces disques sont plus death que black dans leur approche. Pour une fois, la tendance est renversée, et ce n’est pas pour me déplaire, moi amateur de black.
Shadow Cut part donc avec un a priori positif. Et pourquoi plutôt black d’ailleurs? Tout simplement grâce à une production mêlant granulosité et froideur et ça, s’est bien black. Chouette. Et puis, deuxième grosse satisfaction, les chansons ne sont pas qu’une longue suite monotone de blasts beat sans âme. Ils sont fort heureusement très rares ici et ils ne manquent à personne. Cela permet à la musique de se poser calmement et de laisser l’auditeur le loisir d’apprécier les riffs que le groupe a à proposer. Comme ces derniers ne sont pas mauvais, on se dit que c’est finalement une bien bonne idée que de leur laisser un espace d’expression. Par contre, comme à l’accoutumée, la basse se contente de la portion congrue. Snif.
Comme je le dis un poil plus haut, le rythme loin du blast beat permanent permet à l’oreille d’écouter ce CD sans subir de fatigue prématurée. Le plus, le cadeau Bonux, c’est que cette parcimonie dans l’usage du blast rend son apparition d’autant plus frappante et surtout percutante. C’est donc avec un grand plaisir qu’on entend son arrivée sur "My Sweet Cult". Car un bon blast, ça vous réchauffe les chaumières en moins de deux! Bref, tant d’étalage pour arriver à la conclusion que le mid tempo qui caractérise cet album lui sied comme un gant. Il ne fait que rehausser les interventions de tempos plus rapides. Mais cessons un peu de parler rythme et attardons-nous du côté des riffs puisque après tout, c’est le nerf de la guerre dans le metal.
Sujet effleuré quelques lignes plus haut, vous aurez compris que les riffs présents sur la galette ont de quoi satisfaire vos aspirations à la metallicité. Non pas de génie en eux, mais clairement un savoir faire difficilement déniable. Ils naviguent dans une excellente moyenne et font que nos tympans s’accommodent si bien de ce rythme en demi molle. Répétitifs comme le veut le black mais aussi parfois lourds et changeants comme dans le death, ils marquent indubitablement l’album de leur empreinte. Un autre bon point à mettre à l’actif du groupe qui commence à s’en tirer avec de bons honneurs. En tout cas, il est désormais certain qu’il est au-dessus de la moyenne. Tant mieux pour eux, tant mieux pour nous.
Evidemment, avec ces quelques qualités, le trio se construit son propre univers sonore et à ce titre sonne différemment de la masse. Donc, point ne lasse. Il évite ainsi le plus gros écueil des groupes de death/black actuels. On peut aussi rajouter à ceci que l’album a tendance à aller en s’améliorant vers la fin, ce n’est pas un mal. Enfin, un dernier mot sur le chant car chant il y a sur le disque. Malheureusement serait-on tenté de dire. Et oui, il fallait bien que le bât blesse. Il se blesse sur le chant. Car on a beau lire qu’il est agressif, il est surtout agressif pour les tympans. Son rocailleux est plutôt désagréable et pesant. Heureusement, il ne tire pas une balle dans les pieds des musicos.
Conclusiquement parlant, voici un excellent nouveau groupe dans un genre surchargé où il arrive à se démarquer. Il manque encore la touche de génie pour réellement enflammer l’auditeur, mais le potentiel est là. Il suffit juste de l’exploiter maintenant.