CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
9/20
LINE UP
-Joe McGlynn
(chant)
-Alan McFarland
(guitare)
-Danny McNab
(basse)
-John Lee
(batterie)
TRACKLIST
1)Intro
2)Silent Observer
3)March Of The Clones
4)Waster
5)1000 Promises Of Pain
6)Cardboard Gangster
7)Past The Point
8)You Stand Alone
9)Elitist
10)Organized Insanity
11)Suicide Gene
DISCOGRAPHIE
Man Must Die est un groupe écossais, fait assez peu commun dans le metal extrême pour être souligné. Après un premier album en 2004 nommé Start Killing, ils remettent le couvert avec The Human Condition qui marque une évolution à contre courant de la plupart des autres groupes de la scène extrême, à savoir que ce dernier est moins mélodique que le précédent. The Human Condition oscille entre le thrash death, le grindcore (très sporadiquement) et le metalcore (peu aussi mais c’est perceptible), sans jamais vraiment trouver un créneau porteur de leur rage.
Habituellement chez Relapse, la production est sans faille. On appréciera donc ici une production claire mais, fait surprenant, manquant parfois d’équilibre : les vocalises de Mc Glynn sont assez en retrait sur les guitares, et la batterie a un son très sec, ce qui a tendance à faire perdre de la nuance et de la personnalité aux compositions (les blast beats sont amoindris notamment). On retire par conséquent de l’opus une rage vocale constante mais sans nuance, de plus accentuée par un growl aussi monocorde que vindicatif. Cela aurait pu néanmoins être intéressant, mais les guitares bien que rapides, prodiguent des riffs simples sans être catchy et très peu de soli (et c’est fort dommage, c’eut été une piste d’amélioration certaine).
Le résultat de tout ceci est un album d’une linéarité comparable à l’électro-encéphalogramme actuel de Napoléon, malgré quelques éclairs : un riff bien secondé par la voix au milieu de "Waster", l’introduction de début d’album nommée fort à propos "Intro", la fin d’"Elitist", "1000 Promises Of Pain" qui a la bonne idée de ralentir de rythme à son entame et vers sa finale ayant pour effet de sortir ce titre de la masse et enfin certains breaks vraiment bien sentis comme sur "Cardboard Gangster" ou "Suicide Gene", mais tellement fugaces qu’ils ne suffisent pas à relever un ensemble brouillon et sans relief, malgré une amélioration sensible sur les derniers titres.
Cet album me donne envie de dire «dommage». Dommage car l’agressivité prime sur le contenu, mais qu’on peut néanmoins percevoir de bonnes choses malheureusement sans effet sur le résultat ressenti tellement elles sont noyées dans une pièce indigeste. Du coup, je ne suis pas sûr les concernant que l’évolution vers le moins mélodique ait été une bonne approche. Certains apprécieront néanmoins, c’est juste que pas moi en fait.