CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
9/20
LINE UP
-Andreas Oman
(chant)
-Marcus Olofsson
(guitare)
-Mattias Hansson
(basse)
-Anders Bjork
(guitare)
-Andreas Engman
(batterie)
TRACKLIST
1)Empty Threats
2)Tons of Hate
3)The Gift/Curse
4)A Treacherous Ride
5)Head First
6)Born Dying
7)The Man I've Known as Me
8)Burn Alive
9)I Won't Forgive
10)Vision Within
11)Life Surreal
12)True Identity
13)Downfall
14)I Please My Hunger
DISCOGRAPHIE
Comment ferions-nous sans le death/thrash suédois? Nous avons tous en tête quelques riffs de The Haunted, In Flames ou encore At The Gates. Mais alors qu’en est-il des nouveaux groupes? Pas de généralités bien sûr, alors concentrons-nous sur Searing I, avec son tout premier album Bloodshred, fruit de quatre démos passées plutôt inaperçues. Et ce que l’on en dira est que Bloodshred n’est tout simplement pas bon. Ou tout du moins, Searing I manque cruellement d’originalité. Combien de fois faudra-t-il constater que la nationalité d’un groupe n’assure pas à tous les coups sa qualité?
Alors oui, Searing I plaira aux fans (puristes) de The Haunted, Grip Inc. ou encore Hatebreed. Mais nous aurions attendu plus d’un groupe comme celui-ci, connaissant déjà les mastodontes à coté desquels il vient jouer. Et puis c’est un peu limité, pour un groupe qui s’auto déclare le meilleur groupe de thrash suédois depuis The Haunted. Comme ses prédécesseurs, la tonalité principale de cet album renvoie à de la rage et de la furie, correctement interprétée si l’on prend un titre au hasard. Mais la suite continue de toutes les compositions de Bloodshred forme malheureusement quelque chose de trop homogène qui finira par ne plus attirer l’attention. Non que les riffs soient minables, mais leur impressionnante ressemblance et le manque de fil directeur donne à tout ce travail une linéarité fatigante.
Sans vouloir tout détruire et faute de mieux, la curiosité pourrait en pousser quelques-uns à jeter une oreille à cet album, ne serait-ce que pour reconnaître que Searing I sait exécuter assez efficacement son thrash à la sauce nordique. Il est même possible que certains riffs catchy attirent l’attention, ici et là ("The Gift/Curse", "Downfall"), et que quelques headbangs se fassent pressants ("I Won’t Forgive"). Le chant de Andreas Oman oscille entre les registres thrash et hardcore, sensiblement, et permet sur quelques shouts de pousser la machine un peu plus loin en lui donnant un certain relief ("Empty Threats").
Rythmiquement et dans l’absolu, Searing I se débrouille plutôt pas mal, nous assénant de riffs rapides, précis, et surtout efficaces. "The Gift/Curse" en est certainement un bon exemple, peut-être aussi parce qu’il s’agit du seul titre de l’album avec des mélodies de guitares reconnaissables et étudiées. Pas trop mal non plus pour "Head First" dont l’introduction et la suite montrent un jeu plus léger et plus précis encore. Dommage pour les autres, qui n’arriveront pas à la jambe d’un In Flames ou autres. Enfin, le titre "A Treacherous Ride" parviendra tout de même à décoller un refrain sympathique, menant une certaine logique tout au long de cette composition. On notera ici et là quelques soli, peut-être trop courts – eux qui pourraient être salvateurs…- sur "A Treacherous Ride", "Vision Within" ou encore "Tons Of Hate".
Malgré ces quelques exceptions, il est assez clair que cet album n’est pas un must, même s’il ravira cependant quelques fans de thrash barré. Dommage que Searing I ne nous montre pour son premier album qu’une inspiration homogène, sans réelle nuance ni respiration, sans réel relief ni ingéniosité. Un album parmi les autres…