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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Satyr
(chant+guitare+claviers)

-Kvelduv
(guitare)

-Frost
(batterie)


TRACKLIST

1) The Dawn of a New Age
2) Forhekset
3) Mother North
4) Du som hater Gud
5)
Immortality Passion
6) Nemesis Divina
7) Transcendental Requiem of Slaves

DISCOGRAPHIE


Satyricon - Nemesis Divina
(1996) - black metal - Label : The End Records



Nemesis Divina. Posons d'emblée le cadre de cette chronique, cet album est légendaire. En 1996, date de sa sortie initiale, il y avait encore beaucoup de choses à dire dans le black metal. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’après sa sortie il n’y avait plus rien à dire, mais il est évident que le champ des nouveautés en avait pris un coup. Les grincheux peuvent lui reprocher beaucoup de choses, ils ne pourront lui enlever l’impact qu’il a eu à l’époque, puis aujourd’hui encore. La ressortie pour ses déjà vingt ans est l’occasion de lui porter l’hommage qui lui est dû.

Que les choses soient claires, cette chronique a pour objet l’album Nemesis Divina, pas sa ressortie. Sa ressortie, son remaster par Satyr lui-même, débarrassons-en nous immédiatement. Il n’apporte rien. Ou si peu. Penchez très (très) attentivement les oreilles et peut-être vous persuaderez-vous d’entendre une différence. Elle existe vraisemblablement, mais celle-ci est vraiment trop ténue pour mériter le qualificatif de « variation intéressante ». Peut-être un peu plus de détail, un poil de puissance supplémentaire ou un chant un chouïa plus en avant, mais cela reste vraiment à confirmer. Quoiqu’il en soit, seule certitude, pour une raison inconnue, les titres sont tous quelques secondes plus longs. RAS autrement. Par contre le packaging a été revu et bien rehaussé. Cependant, promo numérique oblige, impossible de vous dire quoique ce soit sur son intérêt, alors qu'il est probablement principal, n’ayant que de l’immatériel dans les oreilles.
Retour à l’album. Ou peut-être LE album. Certains peuvent préférer ce que les Norvégiens ont produit avant. D’autres ce qu’ils ont fait après. Dans aucun cas ce n’est condamnable et tout est parfaitement justifiable (enfin, sauf à partir de Now, Diabolical). Cependant, qu’importe les opinions, Nemesis Divina marque indéniablement un tournant. Plus. Plus mélodique. Plus de claviers. Plus mieux produit. Plus rapide. Plus. Très dans l’air du temps du black metal de l’époque, il fallait montrer qu’on savait faire plus. Pourtant, dans sa frénésie de démesure, Satyricon n’oublie pas en chemin le plus important : les compositions. La science du riff juste, de la mélodie implacable et de la grandiloquence. Car si le duo n’a jamais été catalogué symphonique, Nemesis Divina est certainement leur album qui s’en rapproche le plus. Dès "The Dawn of a New Age" c’est manifeste, les claviers s’affirment, s’affinent.
Et ce sera le cas tout au long de l’album qui va enchaîner les perles telles les chansons. Ou peut-être l’inverse. Car comment ne pas être subjugué par la beauté intemporelle de l’évidente "Mother North", ode ultime du black metal le plus commercial qui soit avec son refrain hypnotique tout en restant respectable ? L’hymne par excellence, réclamé à cors et à cris à chaque concert. Et que penser de "Du som hater Gud" ? Magnifique suite qui d’une manière incroyable se met à la hauteur de sa prédécesseur au moyen d’un final dantesque. Une mélodie au piano qui arrachera les larmes aux plus endurcis. Le reste de l’album est au diapason, même si évidemment les moments de bravoure ne peuvent se hisser à ces sommets insoupçonnés à chaque détour de riff. Malgré les instants de baisse coupable, impossible de blâmer la troupe à Satyr et Frost (accompagnés de Kvelduv, alias Nocturno Culto le temps de ce disque).
Les enchaînements sont toujours à tomber et les idées pullulent à chaque seconde. Les oreilles les plus aguerries ou attentives seront récompensées par de menus détails insignifiants et pourtant indispensables. Ici un clavier discret, là une délicate cymbale, ailleurs encore une basse discrète, autant de preuves de l'inspiration et de l'intelligence du duo. C’est la foire à la découverte et difficile de mettre le groupe en défaut. Il se permet même de venir taquiner les rives du viking avec un "Immortality Passion" dont l’introduction épique annonce une atmosphère grande, blonde et buvant de la bière dans des crânes humains. Pourtant Satyricon annonce son attachement à la race des humains en pondant un dernier titre, "Transcendental Requiem of Slaves" faisant clairement office de remplissage. Que cela ne change pas ce qui vient de se passer sur les trente-huit premières minutes.


Album charnière, album pilier, tout adorateur du black metal se doit de le posséder. Il aura certes le droit de le trouver un peu trop. Trop bien fait, trop mélodique, trop bien produit, trop lisse. Néanmoins, il devra reconnaître sa majesté et le révérer pour ce qu’il a apporté au genre. La démarche mercantile de la ressortie avec un remaster à l’intérêt plus que douteux musicalement a au moins un mérite : remettre sous les feux de la rampe un album majestueux qui n’a pas vieilli et demeure toujours une référence incontournable, deux fornications fertiles plus tard.



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