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CHRONIQUE PAR ...

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[MäelströM]
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 6.5/20

LINE UP

-Ron Underwood
(chant)

-Jim Kaufman
(guitare+claviers)

-Ryan Head
(basse)

-Seven Antonopoulos
(batterie)

TRACKLIST

1)Introduction
2)Can't Feel
3)Up To Me
4)Drown
5)Clean
6)Step Up
7)Intermission
8)Heaven
9)Now
10)Transparency
11)Dig It Up
12)An Interlude
13)Nothing Left
14)The End

DISCOGRAPHIE

The Spore (2007)

Opiate For The Masses - The Spore
(2007) - rock postcore punk poufcore rebel nü good charlotte - Label : BoDog Music



Enième groupe de modern-rock à la sauce MTV sortant son nouvel album cette année, Opiate For the Masses n’a jamais eu l’occasion de se faire découvrir ailleurs que chez lui – en Arizona. Ayant pourtant tourné avec Marilyn Manson ou Drowning Pool (en étant plutôt bien accueilli), il était temps pour le groupe de faire exploser son modern-indus-electro-goth-metal (de la pop saturée en fait) à la face du monde. Et qu’on se le dise immédiatement : ce n’est pas gagné !

Pour résumer la musique qu’Opiate For the Masses (OFM pour les fainéants) nous livre sur The Spore rien de plus simple : prenez les bases du modern-metal européen, saupoudrez d’une pincée de nü-goth à la Evanescence, d’une goutte de l’esprit rebelle et anarchiste de Nine Inch Nails, touillez avec un zeste du neo-punk des Rasmus, concassez à la production sans faille de Marilyn Manson, ajoutez-y beaucoup de sucre : vous obtenez Opiate For the Masses ! Certaines pistes du début de l’album (“Can’t Feel”) en paraissent même des parodies tant les codes du modern-metal états-unien sont bien respectées. La seule petite différence que l’on pourra remarquer chez Opiate For the Masses, c’est une certaine propension à noyer les instruments sous l’électronique ; et les influences post-hardcore du chanteur qui sont réellement criantes (ah ah). N’étant plus à un mélange de plus, le groupe s’avance donc dans un autre genre (encore !?) pour séduire encore un peu plus de public.

Si vous n’êtes pas familier avec le style contenu ici, expliquons-nous : le post-hardcore est un style de (plus ?) musique qui tire son origine d’un mélange entre du hardcore et du punk-rock (ça met l’eau à la bouche). Vous me direz ici que Black Flag l’a déjà fait il y a 30 ans, et je préciserais que vous avez raison – mais vous rétorquerais que le rhythm’n’blues date d’il y a presque 70 ans et que pourtant, le R’n’B est l’invention d’Aaliyah. Et bien là c’est kif-kif, qu’il s’agisse de la création fantoche comme de la sous-traitance des thèmes récurrents : le post-hardcore est un style basé sur les guitares, les rythmes assez lourds, le chanteur peut au choix crier, hurler ou chanter et un soin particulier est attaché à la fusion entre les rythmes sauvages et la sensiblerie des mélodies… Hum.

Rassurez-vous, si vous avez l’impression de lire la description approximative de la moitié de votre discothèque, nous aussi ! Nous ne sommes pas à l’abri des vendeurs de tapis, surtout quand ils viennent de Phoenix. Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas à avoir peur pour le groupe, System of a Down étant d’ores et déjà derrière eux et le prouve en leur composant le morceau “Step Up” ! Ah en fait non, ils ne sont pas cités dans les crédits… Ça doit donc n’être qu’un plagiat. Plagiat qui se révèle constant sur toute la longueur de The Spore ; les pistes se suivent et se ressemblent, les morceaux modern-metal ne bougent pas et les exubérances électroniques endorment. D’une part car le groupe ne maîtrise pas l’electronica (mais alors pas du tout) ; d’autre part car Opiate For the Masses truffe sa musique de tant de dispensables bidouillages que les meilleurs morceaux (“Up to Me”) en deviennent vite rasoirs.

En fin de compte, on finit souvent par penser que les heavy-parts, les soli de claviers et les breaks à gogos ne sont qu’un moyen pour OFM de détourner l’attention d’un morceau un peu juste – voire réellement saoulant – se dédouanant de leur qualité à lasser l’auditeur, et que la rupture ne devient plus un moyen de véhiculer la musique mais une facilité à rendre le tout plus spontané, moins plan-plan. Vous en aurez pour votre argent en mélanges de toute sorte. Car à côté de cela, dans le pot-pourri qu’est The Spore, on trouve aussi toutes sortes de niaiseries break-beats (“The End” partait bien et finit par faire rire) et quelques ballades sous Tranxène (dont se sauve la jolie quoique banale “Nothing Left”) qui finalement semblent presque invalider les morceaux simply-rock qui n’en demandaient pas tant. Car après tout, il ne faudra pas plus d’un quart d’heure de musique à l’auditeur lambda pour avoir un fort mal de crâne.


Le groupe comptait en effet terroriser les gens en participant à la bande originale de Saw III, il ne réussira qu’à les dégoûter encore un peu plus en tombant dans les pièges faciles de la surenchère, de la rapidité à outrance, de l’enquillage de morceau à plus-vite-que-la-musique. Pourtant les musiciens sont tous bons ! Mais ça ne suffit pas – à moins que. Car rien que pour ce nom (souvenez-vous de vos cours de philo’), cette devise « Free thinking people of the world unite » (le ridicule ne tue pas), pour ce logo en forme de faucille et de marteau, pour les jolis habits noirs, les bagues armures et les spike-hairs de ses musiciens, OFM mérite le respect ! S’enliser de telle manière est bien rare. Malheureusement comme chez beaucoup de jeunes groupes : c’est trop plein, trop rapide, et le travail ne fut pas assez long pour que ça glisse sans heurts.


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