CHRONIQUE PAR ...
Ronnie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-Sebi
(chant)
-Schäffer
(guitare)
-Fabi
(guitare)
-Chriss
(basse)
-Jonas
(batterie)
TRACKLIST
1)Aufbruch
2)Imperium
3)Schwarzer Kern
4)Dieser Klang
5)Sigmea
6)Trugbild
7)Rachsucht
8)Bis zum Ende der Welt
9)Tribock
10)Ein Leben lang
11)Verlust
DISCOGRAPHIE
Comme pour tout groupe plus ou moins inconnu proposant un premier essai, vous aurez droit à une biographie exhaustive en guise d'intro ! Akrea est un jeune groupe allemand formé en 2005 qui sort en avril 2008 son premier album Lebenslinie, en évoluant selon leurs propres dires quelque part entre Amon Amarth, Arch Enemy, In Flames et Dark Tranquility, mais avec des paroles en allemand. Un groupe jeune et motivé, avec de bonnes influences, reste à voir comment la sauce prend.
Le tout débute avec l'intro "Aufbruch" : du piano puis entrent les instruments, ça semble à première vue très épique. Mais que ceux qui n'aiment pas le clavier se rassurent : il n'y en a qu'à l'intro et à l'outro "Verlust". Le premier morceau "Imperium" est à la fois rapide (blast, doubles, saccades...) et très mélodique. Pas original pour un sou mais puissant et mélodique, le ton est ainsi donné. Il en est de même pour la piste suivante "Schwarzer Kern". La voix fait parfois penser à Johan d'Amon Amarth dans les intonations en graves, sinon l'ensemble est plus aigu, presque black, rappelant Petri Lindroos (Ensiferum, Norther). À ces influences on y ajouterait un petit côté black justement: difficile de rapprocher d'un groupe, mais les riffs sont trop sombres et le tout trop blasté (même s'il y en a peu) pour du death mélodique à proprement parler. "Diesel Klang" est certainement la piste la plus obscure (même si le mot est un peu fort) de l'album, peut être celle qui joue le plus sur les ambiances, avec même une intro à la basse qui y ajoute presque un côté mystique (et oui c'est rare tout de même!). Mais le groupe sait faire aussi dans l'abordable, "Rachsucht" en est la preuve, il s'agit du morceau le plus mid-tempo.
On ne peut en rien blâmer le groupe, le tout est très bien exécuté, le niveau technique de tous les instruments et vraiment très bon et les compositions loin d'être mauvaises. Mais les riffs ne prennent pas, à aucun moment on ne se sent entrer dans l'album ou pris d'une délicieuse et viscérale envie d'headbanguer ; à la limite un petit tapement du pied par-ci par là et c'est tout. On écoute juste l'album sans que la musique ne fasse réellement d'effet. Si le groupe parvient à avoir une bonne promo, ce n'est pas par son originalité, mais via le label Drakkar et une pochette qui attire l'œil. Tous les ingrédients pour se dire: « tiens je vais y jeter une oreille ». Lorsqu'on parle d'originalité et de personnalité quasi-inexistante il ne s'agit pas d'une remarque proprement péjorative : l'écoute de Lebenslinie passe très bien et on s'y fait plaisir car l'ensemble reste épique et mélodique, mais le taux de prise de risque est proche de zéro. Drakkar à flairé le bon filon : ce qui marche, ce sont les groupes jeunes et relativement mainstream, à la fois brutaux et mélodiques, tout est ici réuni pour les amateurs du genre.
Le tout est vu et revu un bon nombre de fois, mais sans les riffs catchy de certains groupes, les points forts restent leur jeune âge (à peine plus de 20 ans), leur maîtrise technique et la voix en allemand sur du death mélodique teinté de black. C'est cool mais ça s'arrête là. Espérons qu'ils parviendront à mettre plus d'émotion et de personnalité dans leur musique à l'avenir, car avec un bon niveau technique à cet âge il y a un certain potentiel... enfin il reste quand même du travail.