CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Sir Proscriptor McGovern
(chant+batterie)
- Ezezu
(chant+basse)
-Zawicizuz
(guitare+clavier)
-Aethyris MacKay
(guitare+clavier)
TRACKLIST
1)Between the Absu of Eridu & Erech
2)Night Fire Canonization
3)Amy
4)Nunbarshegunu
5)13 Globes
6)...of the Dead Who Never Rest in Their Tombs Are the Attendance of Familiar Spirits Including: A.) Diversified Signs Inscribed / B.) Our Earth of Black / C.) Voor
7)Magic(k) Square Cipher
8)In the Name of Auebothiabathabaithobeuee
9)Girra's Temple
10)Those of the Void Will Re-Enter
11)Sceptre Command
12)Ye Uttuku Spells
13)Twix Yesterday, the Day & the Morrow
DISCOGRAPHIE
À défaut d'être prolifique, la carrière d'Absu est plutôt longue. Dix-huit ans -bel âge - pour cinq albums est une performance dans un milieu musical où les genres et les modes ne cessent de passer. La longévité n'a hélas pas vraiment de secret : Le groupe est soit au dessus du lot, soit arrive à se renouveler à chaque production, soit cède à la facilité et aux modes pour assurer un minimum de ventes et donc de reconnaissance. Absu n'a pas l'air d'avoir de mode, mais possède un noyau dur d'adeptes qui s'accrochent à une identité vintage particulière que seul le combo américain semble leur donner.
Il est vrai que leur dernier album Tara remonte à huit ans, ce qui ressemble plus à un début de disparition qu'à la fin d'une attente. Mais le problème avec l'attente, c'est que plus elle dure, plus l'exigence augmente, et plus la déception augmente sa probabilité de devenir le maître mot de l'écoute. Pas de surprise au demeurant, Absu fait du Absu et le fait bien, le contraire aurait été un comble. La voix de Mc Govern est bien black dans son timbre, mais la musique n'a rien de scandinave et se rapproche bien plus du thrash-death standard américain dans son ensemble. Les riffs syncopés, rapides et techniques appartiennent bien plus sûrement à une mouvance thrash technique progressif alors que seuls les blasts beats bien présents, et aussi la voix, ramènent vers le black.
Le cocktail est plutôt digeste et se permet quelques convives pour poser des soli de guitare (Mike Harris et Blasphemer), de synthétiseur (David Harbour sur "Our Earth of Black") ou encore quelques cris. Autant les gargarismes invités passent inaperçus bien que relativement nombreux, autant les soli raffermissent le sentiment de technicité qui se dégage de l'album, chaque titre possédant sa petite part du gâteau. C'est clair, c'est rapide, c'est parfois mélodique, et qui plus est bien mis en valeur par une batterie claire abusant à bon escient du blast, même si la basse paraît assez absente. Il faudra beaucoup d'écoutes pour disséquer le contenu, car malheureusement les titres sont assez linéaires entre eux à quelques exceptions près, et aucun ne semble sortir du lot de prime abord, à part peut-être "Those of the Void Will Re-Enter".
Absu va probablement contenter ses fans avec cet album qui lui ressemble, compact et complexe et avec ses titres incompréhensibles comme "In the Name of Auebothiabathabaithobeuee". Pour les autres, soit la technique fera mouche, soit vous vous ennuierez à tenter de découvrir pourquoi le groupe détient cette renommée. Sans dénigrer l'indénable qualité musicale, il semble manquer l'étincelle qui fait changer les statuts.