CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-David Readman
(chant)
-Alex Beyrodt
(guitare)
-Jimmy Kresic
(claviers)
-Mat Sinner
(basse)
-Mel Gaynor
(batterie)
TRACKLIST
1)Spewing Lies
2)Desperate Heart
3)Kingdom of the Blind
4)Man and Machine
5)Master of Illusion
6)We'll Never Learn
7)Dream of Eden
8)Heaven Can Wait
9)Angel Will Cry
10)Enter My World of Darkness
11)White Lady Requiem
DISCOGRAPHIE
Silent Force ne donnant plus de signe de vie depuis maintenant trop longtemps, Alex Beyrodt ne tenait plus. Pour la petite histoire, outre le groupe suscité, l’homme a aussi taquiné la six-cordes pendant quelques années dans le groupe Sinner, avant la création d’un certain Primal Fear pour lequel il a également officié le temps d’une tournée. Il en a profité pour se faire de Matt Sinner un ami qui n’a pas refusé l’occasion de retourner la balle à Alex et pour ressortir la basse.
Pour compléter le line-up de ce projet, sobrement intitulé Voodoo Circle, on retrouvera tout d’abord l’excellent David Readman au chant, ex-membre d’Adagio qui officie actuellement dans Pink Cream 69. Pour tenir les baguettes, on notera également la présence d’un certain Mel Gaynor à la batterie, qui a eu l’occasion de côtoyer des figures de renom telles que Gary Moore ou Brian May. Avec une telle mixture, que peut bien donner Voodoo Circle ? Sans surprises, c’est bien évidemment l’influence de Alex Beyrodt qui prédomine et dès les premières notes, on retrouvera son admiration pour Yngwie Malmsteen et ses montées-descentes de gamme supersoniques, posées sur une base de hard-heavy de facture tout à fait classique. Les titres, bien que travaillés, ne s’égarent pas dans des fioritures progs douteuses et vont droit au but. Après tout, c’est bien ce qu’on leur demande.
Et comme souvent dans ce style-là, une des clés de voûte d’un morceau réussi, c’est un refrain réussi. Pour cela, outre le sens de composition du sieur Beyrodt, on peut faire confiance à l’expérience et au talent de David Readman pour emmener le tout vers les cieux désirés, que ce soit dans les titres les plus burnés comme "Man & Machine" et sa déferlante de solos ou les mid-tempos bien épiques, plus que bien représentés dans l’album ("Master of Illusion", "Dream of Eden", "Wings of Sorrow" entre autres…). L’album est tout de même assez varié et bien que l’on n'atteigne jamais des sommets de créativité, d’originalité ou d’efficacité, comme bien souvent dans ce style, Voodoo Circle passe très bien dans son intégralité pour peu que vous n’en ayez pas assez de ce style, d’autant que la production est excellente, bien que peut-être un peu chimique et pas assez chaude. On regrettera tout de même certains titres en peu en dessous qui n’apportent pas grand-chose à la sauce ("We’ll Never Learn").
Et lorsque l’on y regarde de plus près, on se rend finalement compte qu’Alex Beyrodt, dans son groupe originel, n’a jamais fait aussi bien que ce qu’il vient de réaliser avec Voodoo Circle. Pas la révolution, certes, mais une très belle leçon d’efficacité, de qualité guitaristique pour un bon moment musical en perspective auquel il ne faut simplement pas trop demander.