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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15/20

LINE UP

-Spüg
(chant)

-Güüg
(guitare)

-R-üD
(basse)

-Chüd
(batterie)

TRACKLIST

1)Silenced
2)Trapped In The Wake Of A Dream
3)Not Falling
4)(Per)version Of A Truth
5)Mercy, Severity
6)World So Cold
7)The Patient Mental
8)Skrying
9)Solve Et Coagula
10)Shadow Of A Man
11)12:97:24:99
12)The End Of All Things To Come
13)A Key To Nothing

DISCOGRAPHIE


Mudvayne - The End Of All Things To Come
(2002) - néo metal - Label : Epic Records



Mudvayne avait commencé sa carrière petitement, arrivant maquillés après Slipknot et proposant sur leur premier album LD. 50 un néo sans grande originalité bien que parfaitement exécuté. Comment ce groupe qui s'annonçait anecdotique a-t-il pu finir cité par Dream Theater comme influence pour la réalisation de Train Of Thought? Et bien en balançant ce End Of All Things To Come qui a pris tout le monde par surprise. Soudainement Mudvayne est devenu un groupe original, créatif, et tout simplement doué. Un groupe également composé de quatre musiciens bien balèzes, qui se lâchent et rendent cet album intéressant à plus d'un point de vue.

Honnêtement, le seul élément vraiment digne d'intêret chez Mudvayne jusque-là était leur bassiste: sa technique percussive de main droite lui avait valu quelques articles dans les magasines spécialisés. Et sinon le groupe semblait correspondre parfaitement au formatage MTV, avec leur néo jumpy qui ne faisait pas vraiment avancer le shmilblik. Que leur est-il arrivé entre LD.50 et cette galette, je n'en sais rien: toujours est-il que "Silenced", le premier titre, chamboule d'un seul coup toute la donne. Il est tout simplement excellent. Le petit riff dissonant d'entrée est très néo et très bon, puis quand la rythmique arrive le son saute à la gueule. La production est GROSSE, avec notamment une gratte bien assassine et une basse ronde et chaude qui s'éclate à l'arrière plan. Et c'est surtout la construction qui frappe: la chanson fait trois minutes à peine, et est bourrée de breaks!

Dès la première écoute, le terme de "neo-prog" m'est venu à l'esprit car le groupe pond vraiment beaucoup de riffs par chanson, tout en les enchaînant parfaitement. Les changements de tempo et de rythmique sont légion, et le groupe marie ce trait typiquement prog avec d'incessantes modulations du chant, caractéristique néo s'il en est. Le résultat? Ca claque! Le chanteur Spüg a vraiment un registre étendu, de ses parties hurlées où il évoque presque Phil Anselmo à son chant clair limite plaintif, en passant par toutes la variations entre les deux. Il est vraiment à l'aise partout, et on sent qu'avec encore un peu d'expérience ce type pourrait devenir une référence dans son style. De plus, et ça fait bien plaisir, le groupe ne nous fait pas le coup du premier titre qui happe l'attention de l'auditeur pour enchaîner sur une suite de titres plats: tout l'album est bon, et terriblement varié.

En gros, le groupe se permet vraiment beaucoup d'approches différentes d'une chanson sur l'autre, et au sein de chaque chanson, mais sans se perdre grâce à l'identité forte de chacun des membres. La batterie assure grave dans les changements permanents de rythmique, le timbre du chanteur est très personnel (surtout en agressif-mélodique), et le groupe possède incontestablement un style propre, un "son Mudvayne" qui rend cet album cohérent dans sa diversité, enfin bref tout ce qu'on aime. Exemple, le titre "Not Falling", qui sonne très "single" (mais single réussi) avec son couplet mélodique et son refrain tubesque, mais qui dérape subitement au bout de deux minutes trente pour partir dans le bizarre-prog-barré-violent avant de revenir au thème principal. Ca fait son petit effet.

La section rythmique est vraiment béton, entre ce batteur parfois en break permanent (un peu à la Danny Carey de Tool), et ce bassiste dont les lignes bondissent dans les passages syncopés mais qui sait aussi se faire sobre ou hyper mélodique quand il le faut. Il insuffle un groove phénoménal par moments, quand il part en slap pour des parties néo-hardcore ultra-efficaces. Le groupe envoie la sauce dans les passages violents mais tente souvent l'expérience mélodique pure, et là aussi ça passe en général bien, le groupe pouvant sans trop de problème faire le pont entre les passages pop et les gros riffs qui tâchent, le chanteur assurant les transitions comme un chef.

L'album est donc vraiment bien bon, et l'on peut s'amuser au fil de l'écoute à identifier les différents éléments que le groupe incorpore à sa palette musicale: "oh tiens, un riff thrash… ah, maintenant c'est plus néo", etc. C'est plaisant. C'est aussi cet aspect qui, tout du moins on l'espère, fait de End Of All Things To Come un album de transition: par moments les influences sont encore un peu trop perceptibles, en particulier les Deftones (période White Pony), ainsi que Tool dans le côté déstructuré des plans. Mais bon, il existe de pires influences, non? De plus le son Mudvayne et cette forte identité que l'on sent en train de se forger que j'évoquais plus tôt évitent l'impression de patchwork propre aux groupes de suiveurs que le néo a engendré par brouettes.


C'est d'un vrai groupe dont il s'agit ici, et si ils continuent dans cette voie on pourrait bien avoir droit à un troisième album des familles d'ici quelque temps, et ça c'est une bonne nouvelle. Encouragements.


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