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CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15.5/20

LINE UP

-Julien Jacquemond
(chant)

-Frédéric De Cecco
(guitare)

-Sylvain Lorens
(basse)

-Jimmy Pallagrosi
(batterie)

TRACKLIST

1)A Certain Idea of Human Kind
2)Doomed
3)Greed

DISCOGRAPHIE

Demo 2007 (2007)

Further Dimension - Demo 2007



Si la France est peut-être enfin en passe d’émerger sur le plan international en temps que pays qui sait AUSSI faire du metal, il faut bien reconnaître que le style heavy et ses variantes n’en est pas le fer de lance. Avec un Heavenly variablement apprécié, un Adagio au rythme de sortie trop lent et sûrement beaucoup d’autres qui ne sortiront hélas jamais de l’ombre, notre pays ne pèse pas bien lourd face à nos voisins teutons par exemple… C’est pourquoi lorsqu’une bonne démo pointe le bout de son nez, on ne peut que se réjouir.

Comme cela se fait souvent en interview pour les jeunes groupes qui ne sont pas encore passés par l’exercice sur le site, nous allons commencer par la case des présentations. Further Dimension est donc un groupe français fondé par Frédéric De Cecco que vous connaissez peut-être déjà par son album instrumental Flashback, sorti en avril 2004, épaulé par Julien Jacquemond, qui officie dans Inner Visions, au micro, Sylvain Lorens (basse) et Kevin Choiral (batterie). Voilà pour les présentations. Si le combo est catalogué dans le style heavy progressif, on se rapproche plus du power prog par la puissance, la lourdeur (dans le bon sens du terme) et le tempo moyen des compositions des frenchies. Car, pour du heavy, ça castagne tout de même relativement sec et ce dès le premier titre "A Certain Idea of Human Kind", dont le riff rappelle plus Brainstorm nourri au Destruction que Dream Theater. Le côté prog se justifie par certaines rythmiques un peu plus chaloupées, à l’image du final à sept temps du titre cité ci-dessus et par les refrains aux harmonies plus aériennes de manière générale.

Niveau instrumental, on ne pourra accuser personne de pêcher par amateurisme. Rendons à César ce qui appartient à César : les guitares tout d’abord. Celles-ci sont étonnamment acérées, bien aidées par un son ultra précis et qui ferait parfaitement l’affaire sur un album définitif, ce qui accentue le côté thrash tout en rajoutant une certaine pureté aux compositions. Point de fioritures ici, on revient au metal dans sa plus pure expression, avec une seule guitare, sans doute doublée à l’enregistrement, et c’est tout. Car il faut bien dire que l’époque est plus aux multiples couches arrangements et aux mixages ultra-travaillés, éprouvant pour des oreilles qui de fait n’était plus habituées à autant de simplicité. Frédéric De Cecco manie en tout cas la six-cordes avec une dextérité étonnante, faisant varier son jeu entre le power et le prog, comme dit plus haut, mais passant également parfois par le death, notamment sur la troisième piste Greed, épaulé par un Julien Jacquemond pas mauvais dans l’exercice.

Niveau chant d’ailleurs, bien que la majorité des passages soient chantés avec un timbre très clair, les quelques passages plus agressif apportent une variété bienvenue et mériteraient d’être plus fréquent. D’autant que si de manière générale, le chant est intouchable niveau justesse, dès lors qu’un certain cap est passé dans les aigus, cela devient plus approximatif et moins puissant, alors que dans un registre mélodique agressif, le vocaliste fait merveille, preuve en est le pont pré-solo de "Greed". La section rythmique épaule parfaitement la guitare avec une batterie généralement calquée sur celle-ci et une basse bien ronde qui aurait peut-être mérité quelques décibels en plus au mix. Et bien que trois titres passent vite, on aurait bien assez de temps pour s’ennuyer le temps de ses trois compositions. Ce n’est fort heureusement pas le cas : les riffs s’enchainent aux couplets, aux refrains, aux soli comme si cela coulait de source et le tout passe comme une lettre à la Poste, si bien que quand vient déjà la fin de cette courte démo, on en redemande.


Bref, une belle réussite que ces trois titres, même si évidemment, le jugement sur la longueur d’un album (qui serait en cours d’enregistrement) sera probablement différent. En tout cas, un tel professionnalisme et un tel niveau de composition à ce stade d’évolution d’un groupe augure du meilleur pour l’avenir, en espérant que tout cela se concrétise assez rapidement. Car sortir une démo de cette qualité sans l’album qui va avec derrière, c’est comme servir le foie gras sans la dinde juste après : ça ne se fait pas.


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