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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18/20

LINE UP

-Geddy Lee
(chant+basse)

-Alex Lifeson
(guitare)

-Neil Peart
(batterie)

TRACKLIST

1)Cygnus X-1 Book II
(I) Prelude
(II) Apollo/Dionysus
(III) Armageddon
(IV) Cygnus
(V) The Sphere
2)Circumstances
3)The Trees
4)La Villa Strangiato

DISCOGRAPHIE


Rush - Hemispheres
(1978) - rock prog hard rock - Label : Moon Records



Bon, je pense qu’il n’est plus nécessaire de présenter Rush. De toute façon je ne comptais pas le faire, l’ami Google est là pour toi le curieux qui se demande bien pourquoi Rush, c’est de la balle. Oui donc, nos amis Canadiens n’en sont plus à leur premier essai quand sort Hemispheres. C’est même tout le contraire puisque le groupe est alors dans sa période progressive. La faste, la grandiloquente, celle qui n’hésite pas à faire durer le plaisir. Débuté avec 2112, puis continuée avec A Farewell To Kings, la trilogie true prog (le groupe fonctionnera toujours par trilogie, comme Lucas) devait donc se terminer en apothéose. Et vous savez quoi? C’est le cas ! Oui, moi aussi ça m’excite.

Bon au programme quatre titres pour une durée total d’environ trente-six minutes. Oui cet album est court, mais n’oublions pas qu’à l’époque le groupe sortait presque un disque par année. Court mais… exceptionnel car, ô allons-y gaiement, ce disque est l’un des sommets du prog. Si si, n’ayons pas peur des mots, il faut savoir être objectif ! Donc que dire si ce n’est que tout ce disque, c’est rien que du bonheur en barre pour tout proggeux qui se respecte. De plus, affirmer que la musique de Rush était innovante, passionnante et influença des millions de musicos est un doux gag tellement c’est en dessous de la vérité. Oui, je tempère peu mais c’est ainsi. Donc premier titre, première grosse baffe. "Cygnus X-1 book II", dix-huit minutes génialissimes qui font suite au titre de A Farewell To The King. Première remarque, c’est plus lumineux que la première partie.

Seconde remarque, musicalement, c’est tout simplement affolant. Les mélodies sont fluides et entêtantes, les riffs mémorables et la technique phénoménale. La section rythmique atteint d’ailleurs son apogée (Peart est définitivement l’un des plus grand batteurs du monde tout en finesse et vigueur) sur ce disque et le groupe prouve une bonne fois pour toutes que ce ne sont pas des marioles. Quelques parties atmosphériques et un final acoustique de toute beauté auront tôt fait de vous convaincre du caractère essentiel de ce morceau épique. Quant au thème, c’est une mythologie futuriste dont le propos principal est parfaitement résumé par la pochette du disque (je vous laisse le soin d’imaginer tout ça). Rush nous balance ensuite deux titres plus courts. "Circumstances" est sans doute le morceau le plus faible du disque... Mais l’un des meilleurs du répertoire de Rush selon moi (ça montre le niveau de cet album). C’est du pur Rush, direct, ludique et bien gaulé. Une partie du refrain est même chantée en français, que demande le peuple ? Un petit conte pour la suite, "The Trees". Simplement génial, une partie instrumentale grandiose pour un morceau dans l’ensemble assez barré.

On finit sur les genoux avec "La Villa Strangiato". Sans doute l’un des plus grand chefs d’œuvre du groupe et de la musique prog en général. Neuf minutes instrumentales qui confinent au génie pur. Résumons ainsi : il s’agit d’un assemblage de breaks de folie d’une fluidité exemplaire. Qui plus est, le tout n’est jamais ennuyeux malgré la démonstration technique (incroyable) dont fait preuve le trio divin. Un véritable exploit. Notons aussi que cet album propose des claviers plus présents que par le passé. Une direction qui ira crescendo pour la suite de la carrière du groupe (sans pour autant être utilisé comme un instrument soliste). La production, ai-je parlé de la prod' ? Bon ben comme d’hab', c’est exceptionnel et rien n’indique que le disque date de plus de vingt ans! Les allergiques des années 70, pour qui les productions de l’époque sont carrément indigestes, feraient bien de poser une oreille sur cette merveille !


«On veut un point négatif !» cria le bon peuple. Et bien vous n’aurez rien ! Si ce n’est encore et toujours la même critique des esprits étroits, le chant. Point subjectif au possible, le chant aigu de Geddy Lee pourra en rebuter beaucoup. Mais c’est un bien piètre argument pour démolir ce disque tout simplement fabuleux ! Quasiment le sans faute, peut être bien le meilleur disque du groupe (certainement pour les true evil proggeux) et pourquoi pas du monde (un de plus)! Enorme disque pour un énorme groupe.


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