CHRONIQUE PAR ...
Wineyard
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Norio
(chant)
-Adachi
(guitare)
-Run
(guitare)
-Daisuke
(basse)
-Mako
(batterie)
TRACKLIST
1)Seed
2)Squeeze
3)Equation 999
4)Forsaken Last
5)Time Damages Me
6)Sandglass
7)Black Report
8)Planetoid
9)Story and Reality
10)Before Burning to Ashes
DISCOGRAPHIE
Hey ! Encore un groupe japonais qui joue du Gothenburg metal. C’est la folie dans le studio ! Ils se sont donnés le mot, ça doit être ça, ou peut-être préparent-ils, comme dans l’automobile, la future invasion coréenne ? Voyons la bio…. «Mouais Blabla… for fans of In Flames, Soilwork… blabla». Chouette, du novateur dans le style, cela va me changer. En fait le plus difficile, c’est de faire abstraction de cela, ça peut valoir la peine quand même, la dernière fois c’était Blood Stain Child…
Six ans. Il aura fallu six années à Lost Eden pour sortir enfin un premier album, eux qui se sont formés en 2000. Entre 2000 et 2006, rien, excepté deux ou trois apparitions sur d’obscures compilations, jusqu’à ce que Candlelight les signe après l’écoute de leur démo en 2005. C’est donc bien un premier album, et du coup la vision change quelque peu : un statut de « déjà vu » peut se muer en un statut de « prometteur » ou « à suivre ».
Il est vrai que Cycle Repeats s’adresse aux fans de Soilwork ("Squeeze"…), In Flames ("Equation 999"…), et ainsi de suite sur l’album. Indéniable. Indéniable, mais pas sans intérêt, tant le début (disons la grosse première moitié) se laisse écouter avec saine curiosité et faut-il le préciser une certaine gaité, d’autant que la production, sans faire d’étincelle, sait mettre les choses en valeur. En fouillant un peu plus, d’autres références moins évidentes bien que réelles, peuvent surgir au détour d’un bribe de riff (sonorités parfois similaires à Cemetary du temps de leur période mélodeath), ou d’une insertion de claviers (à la Mors Principium Est). Premier constat, le début de Cycle Repeats est empli d’un sens très correct de la mélodie efficace, ajouté à quelques bonnes idées comme le piano décalé en background ("Time Damages Me") et l’intro style electrotrans du pauvre, sur le titre de clôture "Before Burning".
Ce titre de clôture fait d’ailleurs bien d’être placé comme il l’est, car le trio qui le précède est plutôt plat ("Black Report", "Planetoid", "Story And Reality"), entendez par là que les riffs et les mélodies sont bien moins accrocheuses qu’au début. Ceci est d’autant plus évident que la voix ne brille pas par son originalité, donc pas moyen de faire diversion. Son registre, entre death melo et metalcore, sorte de mix de hurlé majoritaire et de growl, est sans relief, bien que proprement exécuté. Grâce donc à "Before Burning" qui réalise la performance de relever le niveau d’une fin qui s’annonçait bâclée tout en n’étant elle-même pas d’un niveau éclatant, l’album ne donne pas l’impression de se terminer en queue de poisson.
Tout est dit. Les mêmes références que la grande majorité des jeunes groupes de la mouvance melodeath, quelques pointes personnelles qui ne supportent pas la durée de l’album mais qui promettent, et une copie finale exécutée proprement. Le portrait n’a pas l’air idyllique de l’extérieur une fois exposé de la sorte, mais les bonnes prémices entendues ça et là doivent compenser ce sentiment de lassitude né de l’écoute trop régulière des imitations. A suivre, mais pour y retrouver de l’assurance dans un style plus personnel et assumé.