CHRONIQUE PAR ...
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Syrah
(chant)
-Michael Popp
(instruments)
-Philipp Groth
(claviers+guitares)
TRACKLIST
CD 1 :
1)All for One
2)Sumer
3)Palästinalied
4)Ad Mortem Festinamus
5)Flamma
6)Nihil
7)Am Morgen Fruo
8)Altas Undaz
9)Cupido
10)Departir
11)Von Den Elben
12)Entre Moi Et Mon Amin
13)Levis
14)Unter Des Linden
CD 2 :
1)292 (A Darker Shape Mix)
2)Lasse, Grant Doucor
3)La Froidor (Version Noir)
4)Glacies (Obscurus Mix)
5)Veni (Filthy Floor Mix)
6)Rose In The Mor
7)Noit et dia (Candidus Mix)
8)Unmaere
9)Rot
10)Ecce Gratum (Novus Mix)
11)Ludus
12)Levis (Half Light Mix)
13)Slahte Wille (Version Bleu)
DISCOGRAPHIE
Un album de Qntal sans numéro ? Ce serait une grande première, et une surprise, le groupe ayant une discographie s’appelant simplement : I,II, …, VI. Le changement de concept ne sera pas pour cette fois, puisque Purpurea est un best-of, et non une réelle nouveauté. Le groupe ayant maintenant dix-sept années de carrière, la démarche ne fleure pas trop le mercantile et se justifie. Surtout que Qntal a évolué de disque en disque et qu’il est toujours intéressant d’avoir un aperçu plus global sur la production d’un groupe.
Qntal n’a jamais stagné, et bien que la qualité des albums soit variable, il faut mettre au crédit du groupe cette volonté de changer, de ne pas proposer toujours la même chose. Déjà le changement de line-up lorsqu’Ernst Horn quitta la bande pour former Helium Vola fut un important facteur de mutation. Impossible de dire si le groupe souhaite oublier cette période, qui lui apporta pourtant vite le succès via, entre autre, le hit "Ad Mortem Festinamus". Néanmoins, la proportion de chansons issues de Qntal I et de Qntal II est bien plus faible que pour les autres albums. Trois chansons en tout et pour tout sont tirées des deux premiers disques, dont bien entendu le tube sus cité. Alors qu’il y a largement de quoi faire, et qu’il est facile de se lamenter sur l’absence de "Jherusalem" par exemple, ou encore de "Vos Attestor". Il ne faut pas oublier que d’un point de vue conceptuel, les deux premiers disques furent le pinnacle de la carrière du groupe, grâce au parallèle entre événements historiques et contemporains, tel que les croisades et la guerre du Golfe sur "Palästinalied".
Et d’un point de vue purement musical, l’arrivée de Philip Groth se remarqua par des lignes électroniques moins inspirées, plus faites pour les dancefloor et plus directes, comme en témoignent "All for One", "Flamma" ou "Cupido", ou encore toutes les chansons extraites du très moyen Qntal VI : Translucida. En contrepartie, les instruments médiévaux sont plus présents, sauf sur "Sumer" ou "Departir", qui viennent de Translucida, justement. Toutes les chansons extraites des albums IV, V et VI témoignent des expérimentations plus (l’heavenly-voice de V : Silver Swan) ou moins (les instruments synthétiques surabondants de Qntal IV : Ozymandias et Qntal VI : Translucida) réussies. Afin d’attirer le fan possédant déjà l’intégralité de la discographie, le produit contient un second CDs de remixes. Rajouter une couche d’électronique de type synth-pop à la Apoptygma Berzerk ou Covenant était franchement dispensable. Les chansons perdent leurs qualités pour devenir de simples titres génériques pour dancefloors.
Ce best-of a le mérite de faire une synthèse de la carrière de Qntal, mais c’est bien son seul intérêt. Je recommanderais plutôt à la personne désireuse de connaître le groupe de s’acheter un des albums suivants : Qntal II, Qntal III : Tristan und Isolde ou Qntal V : Silver Swan, puis de poursuivre sa découverte s'il se prend de passion pour le mysticisme des compositions et la belle voix de Syrah.