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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8.5/20

LINE UP

-Sabina Classen
(chant)

-Michael Hankel
(guitare)

-Olivier Jaath
(guitare)

-Thomas Neitsch
(basse)

-Atomic Steiff
(batterie)

TRACKLIST

1)Imagination
2)Alienation
3)World in Darkness
4)Bloodbound of the Damned
5)Pseudohalluzination
6)Angels in War
7)Schizophrenia
8)Dissociative Disorder
9)The Cave (Paramnesia)
10)Delusional Denial
11)The Retreat
12)Through Shattered Mind / Agony of Death (outro)

DISCOGRAPHIE


Holy Moses - Agony Of Death
(2008) - thrash metal - Label : SPV Wacken Records



Holy Moses ne s'est jamais aussi bien porté que depuis qu'Andy Classen ne fait plus partie de l'équation. L'ancien leader-compositeur-producteur emblématique s'est vu remplacé sur tous les plans par Michael Hankel, et pour qu'on identifie bien le noyau dur du groupe il ne reste que lui et Sabina Classen du line-up de l'album précédent. Holy Moses est parallèlement sorti de son statut de second couteau n'ayant que sa longévité et son statut de pionnier pour lui, et on les a retrouvés sur la scène principale du Wacken Open Air cet été. Tout ça voudrait-il dire quelque chose?

L'album du retour Strength, Power, Will Passion avait ceci d'agréable qu'il panachait un feeling thrash à un son assez déplacé pour le genre, en plus d'apporter ici et là quelques touches de mélodie et quelques arrangements soignés. La première growleuse de l'histoire du métal y étalait un organe particulier, très personnel dans les hurlements et ne pouvant être comparée à aucun(e) autre hurleur(se) du genre. Hélas ! Tous ces aspects sont balayés dès les premières minutes de l'écoute d'Agony Of Death, à commencer par le son. Finies les errances untrve : Hankel a conconcté un son cru de chez cru, un son de thrash old-school à l'allemande typique où seule la batterie légèrement triggée tire vers la modernité. C'est donc massif et fortement rentre-dedans, mais forcément générique et donc dépourvu d'identité. La frau Classen explique dans la bio avoir eu pour la première fois plusieurs mois pour enregistrer ses parties, et donc en avoir profité pour expérimenter le plus possible avec ses hurlements. En clair : elle en fait des tonnes tout le temps, au risque d'irriter profondément vu que ses « rrreeeuuuh » et ses « grrraoaaar » ont beau être théâtraux ils ne parviennent jamais à impressionner outre mesure.

Le disque est très clairement orienté vers l'agressivité pure. Peu de mid-tempos dans cette enfilade de riffs speedés et haineux sur lesquels Sabina dégueule ses tripes tandis que les touches de mélodie du passé se limitent à quelques rares leads de guitare heavy - qui sonnent au passage assez bien. Holy Moses ne cède que très rarement aux sirènes du metalcore et ils savent en tirer le meilleur les quelques fois où ils le font (le break start-stop de "World in Darkness") ; en bref sorti de quelques touches peu significatives cet album est avant tout un condensé de thrash allemand brutal et in your face. Et ce n'est pas une super nouvelle en fait : sans le son particulier et avec un chant passé du statut d'atout à celui de désavantage, Holy Moses n'est plus un groupe sympa avec ce petit truc qui donne envie d'en entendre plus. C'est devenu un groupe lambda de thrash teuton avec une chanteuse énervante. Et pas un bon, car incapable de pondre des chansons. On n'entend pas de titres mais des collages de riffs speed entrecoupés de riffs moins speed, de soli et de breaks çà et là... Différencier une chanson est impossible : le seul truc que le groupe ait trouvé pour faire des refrains c'est faire gueuler les autres membres !

L'ambiance n'a pas totalement disparu: elle est incarné par des outros-intros de clavier totalement délirantes et hors de propos. Les morceaux se retrouvent encadrés par ces moments errant entre le new age et la B.O.F de film d'action (sic) sans rapport aucun avec la choucroute et qui deviennent envahissants sur le temps d'écoute : les chansons se terminent toujours par un fade-out sur une nappe de clavier qui sort de nulle part. Non seulement c'est un gimmick à trois francs mais parfois on y a droit pendant plus d'une minute comme sur "Alienation"... Le pompon est décroché par l'outro "Agony of Death" qui commence par une repompe clavecin terrifiante de la musique de la pub de Dim (on croirait une parodie, mais non) pour virer soudainement dans le Cradle of Filth-like le plus pompeux qui soit. C'en est au point que cette outro s'enchaîne parfaitement avec l'intro du dernier Cradle comme pourra le constater n'importe qui écoutera les deux albums à la suite... ce qui compte vraiment étant que le lien avec le propos principal est totalement absent. En insérant des plages instrus sans queue ni tête entre de gros blocs de riffs uniformes, Holy Moses a donc réussi le tour de force de pondre un album à la fois générique et décousu.


Tout ça pousse un peu au sarcasme concernant le soudain regain de popularité du groupe et surtout sa place régulière au Wacken : dès qu'on regarde le label, on se dit que bon. Agony of Death est un album de thrash brutal sans saveur qui ne contentera au final pas grand-monde, et qui prouve qu'avoir de la bouteille ne suffit pas pour tout. Peut-être que s'ils n'ont toujours pas percé après 22 ans il y a une raison après tout...


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