CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Michael G. Blenkarn (guitare+claviers)
-Brooke R. Johnson (chant+basse+guitare)
TRACKLIST
1) Deleted Scenes I: The Hallway Of Crawling Filth
2)The Elevator Beneath The Valve
3)Pendulum Prey (Second Incarceration)
4)Isolation Cubicle 312
5)Entangled In Mannequin Limbs
6)This, Then, Is Paradise ?
7)One Day You Will Understand Why
8)Deleted Scenes II: In The Gauze-Wombs Of The God Becoming
DISCOGRAPHIE
Tout indique que ce travail est sombre et torturé, autant dans le feeling, l’interprétation comme la pochette que dans les titres des morceaux. Un crissement moite de tôle sur un navire abandonné et voilà un métal très noir, expérimental, à l’ambiance aussi lourde que sont graves les guitares. Deleted Scenes From The Transition Hospital offre un voyage monstrueusement dépressif et malsain, regroupant les bruitages et perditions instrumentales à la Abruptum ainsi que ce coté noir d’un My Dying Bride horrifié. Bref on se croirait vraiment dans une bande originale de film où les vieux bateaux, les hangars désaffectés et les couloirs étroits en coupe gorge constituent le décor principal. A tel point que trois titres sur huit sont entièrement dédiés à ces ambiances ("The Elevator Beneath The Valve", "Isolation Cubicle 312", et "One Day You Will Understand Why").
Bref, que de la nourriture pour claustrophobes. Ambiance Half Life en plus morbide… Un bel exemple avec le titre "Deleted Scenes II: The Gauze-Womb Of The God Becoming", développant à sa manière un doom écrasant au chant déprimé et guttural, après presque huit minutes d’introduction gavée d’ambiance. Certes il est possible que certains trouvent le temps long sur ces passages qui finissent de temps en temps à donner une impression de guimauve indécollable. Il faut accepter les règles de ce travail. Impossible de définir dans Deleted Scenes From The Transition Hospital quel titre mettre en avant, tellement tout est aggloméré. "Entangled In Mannequin Limbs" a cependant un petit quelque chose en plus tant au niveau de sa construction plus évolutive que du chant très présent, point central de l’agonie exprimée. Cet album ne s’écoute pas dans toutes les situations ; il nécessite une préparation mentale et surtout du temps et de la patience. Autrement dit, rien ne sert de se mettre sur la platine un titre ou un autre de temps en temps, mieux vaut s’écraser l’esprit d’une seul coup, du début à la fin.
Les ambiances glauques laissent place tout au long de Deleted Scenes From The Transition Hospital à un doom/black lacéré et dépressif. Les guitares s’emmêlent, créent la confusion, les rythmiques sont cyclothymiques et le chant plus proche de l’agonie narrée ou hurlée qu’à quelque chose de posé selon un plan. Etrangement, les parties metal qui sont développées sur des titres comme "Pendulum Prey (Second Incarceration)" ou encore "This, Then, Is Paradize?" font sans aucun doute possible penser à du Emperor de tout age, en plus gras mais tout aussi noir. Les guitares se mêlent en harmoniques et rythmiques changeantes, puis déboulent sur des passages plus lourds encore un peu en disharmonie générale histoire de stresser un peu plus l’auditeur. "Deleted Scenes I et II", "Pendulum Prey", "Entangled In Mannequin Limbs", "This, Then, Is Paradize?" sont les titres aux composantes metal marquées. L’homogénéité des ambiances est à remarquer, tout est question.
Dans ce milieu, on atteint vraiment des niveaux qui commencent à faire peur tellement les ambiances sont palpables. The Axis Of Perdition est acteur de cette tendance, mélangeant samples réels et musique au grand potentiel destabilisant. Un peu comme certains films noirs, Deleted Scenes From The Transition Hospital n’offre aucun moment de soleil ou d’espoir. Un bon album donc.