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CHRONIQUE PAR ...

60
Dizayeure
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10.5/20

LINE UP

-Vintersorg
(chant+basse+claviers)

-Øystein G. Brun
(guitare+batterie)

TRACKLIST

1)Diamond Skies
2)Arcades
3)Nine Waves
4)Project Hibernation
5)Cirque
6)Deportation
7)Moving Panorama
8)The Encounter
9)End(durance)- Part II


DISCOGRAPHIE

Enterprise (2008)
Erathems (2013)

Cronian - Enterprise



Même si le line-up en avait fait rêver plus d’un lors de la sortie de leur premier album Terra en 2006, Cronian avait fait en fin de compte autant d’effet qu’un gros pétard bien mouillé. Après ce petit échec, nos deux joyeux compères de Borknagar reviennent deux ans plus tard sur un nouveau label et avec tout plein de bonnes résolutions. Délaissant le projet qu’ils avaient eu sur Terra de faire un mix entre musique de film et death, ils se sont dédiés sur ce nouvel opus à faire de la musique « du futur, pour le futur », car « le futur est inévitable » (je n’invente rien, c’est marqué au dos du cd promo !). Voyons voir ça...

On pourrait assimiler la musique de Cronian à un pot-pourri musical de genres : métal, folk, atmosphérique (notamment les breaks), black, dark, quelques passages prog’, avec des ambiances légèrement gothiques par moment. Pot-pourri géant donc, auquel on aurait ajouté énormément d’arrangements, allant de l’électro au symphonique (violon, violoncelle, trompette, cuivre, flûte, harpe). Commençons justement par parler de ces accompagnements que l’on trouve sur absolument tous les titres de l’album. Sur certains passages, ceux-ci sont tout simplement excellents (comme par exemple sur l’introduction de "Project Hibernation", ou encore sur la fin de "The Encounter"). Hélas, ces passages sont trop peu fréquents. La majorité du temps, on a la désagréable impression qu’ils en font de trop. Prenons par exemple les titres instrumentaux "Cirque" et "End(durance) – Part II" constitués uniquement de divers arrangements : on jurerait entendre la musique d’un RPG du style Guild Wars (le premier qui dit que Guild Wars n’est pas un rpg mais un mmorpg, je l’insulte de « nerd »). Sympathique donc comme fond sonore, mais dès que l’on s’y penche un peu plus, on n’y trouve rien d’autre que des titres voulant en faire des tonnes et nous éblouir à tout prix, et qui se révèlent en fin de compte insipides et ennuyeux. Outre le fait que la majorité des arrangements se situe dans la même veine que ceux mentionnés ci-dessus, certains ne collent absolument pas avec le reste de la musique (par exemple lors du couplet de "Nine Waves"), en plus d’être affreusement pompeux.

Autre point noir sur cet album : le chant. Le growl passe encore, même si à certains moments il est bien trop forcé. On a vu mieux (beaucoup mieux), mais on a aussi vu pire. Par contre là où ça fait vraiment mal, c’est en chant clair. Hormis deux ou trois passages sympathiques, tels que la montée en puissance à la fin de "Diamond Skies" ou encore l’introduction de "Arcades", en général le chant clair est assez irritant. Du côté des arrangements et du chant, ce n’est donc pas une franche réussite, ce qui est pourtant dommage car ils bénéficient d’une production impeccable. Celle-ci représente belle et bien l'une des rares qualités qui se vérifient tout au long de l'album : voix, batterie, basse, guitares, arrangements, tout est parfaitement audible et très bien mixé, même lors des passages énervés. Le second point positif que l’on pourra trouver sur Enterprise se situe au niveau de la batterie, qui nous délivre de bons blasts, et de la guitare, qui nous crache parfois des riffs bien sympas ("Project Hibernation") et même un bon solo sur "Nine Waves". La basse de son côté reste assez classique : elle ne sort pas de son rôle d’accompagnement rythmique et ne nous livre pas des lignes extraordinaires, mais au moins ce qu’elle fait, elle le fait bien, tout simplement. Une exécution plus que correcte donc au niveau des instruments principaux, qui hélas ne nous fait pas oublier les défauts de l’album.


Le problème avec Cronian, déjà présent sur Terra et que l’on retrouve ici, c’est que l’on sent qu’il y a du potentiel et du talent, mais il manque quelque chose pour que le tout prenne, ce qui est en soi très frustrant. Cronian a voulu en faire trop et mettre des arrangements grandiloquents partout : le résultat obtenu est plus que moyen. L’album est de plus plombé par un chant qui est loin d’être efficace, voire irritant à certains moments. Une production impeccable et des parties de guitare et de batterie sympathiques et très bien exécutées n’arrivent malheureusement pas à propulser l'Entreprise très haut dans l'espace (oui, elle est facile celle-là).


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