CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
16.5/20
LINE UP
-Daniel Pradillos
(batterie)
-Jesus Villalba
(violon)
-José Martinez
(basse+didgeridoo)
-Oscar Martin (guitare+chant+claviers)
TRACKLIST
1)Crossing The Stigian Lake
2)Out Of The Cave
3)Imprisioned Forever
4)The Very Begining
5)Wierd, Imperfect Symmetry Of Creation
6)Peering Through The Reflection
7)A Step Through The Reflection
8)In Fearie's Garden
9)A Shine After Thousand Years Of Dark
10)The Temple
11)Ode To A Dying Empire
12)The Scourge Of The Gods
13)The Sinking Of Atlantis
DISCOGRAPHIE
Nos amis les Espagnols savent faire dans l’originalité, de l’extrême au plus soft. Il s’agit ici de découvrir ou plutôt de redécouvrir le premier véritable album de As Light Dies, A Step Through The Reflection, ressorti en 2006 par Mondongo Canibale Records quelques années après la première édition. Et sinon qu’il sera dur de chroniquer cet album vue la contenance d’un éclectisme extrême, il conviendra de définir que As Light Dies est un combo de très bonne facture, certainement une promesse future faite au monde du metal au style mélodico-complexe.
As Light Dies ne s’embarrasse d’aucun style particulier et se fond volontiers pendant plus d’une heure avec des titres de longueurs anarchiques dans un metal fleurant bon le thrash, le black, le death, le folk, le mélodique et les timbres plus contemporains. Il faudra donc de longues écoutes pour découvrir ce breuvage aux couleurs à la fois complexes et subtiles. Mais l’on conviendra que l’effort lié à l’ingéniosité du groupe nous berce dans un monde à la fois tordu, planant, presque avant-gardiste. Les sonorités metal sont en effet enrichies de toutes part par des ambiances plus sombres, plus actuelles, ou encore plus mélodiques avec la fréquente intervention de violons.Afin de mieux comprendre, il faudra bien comparer A Step Through The Reflection avec quelque combo de référence. Opeth pour la construction métallique, Green Carnation pour l’ambiance, Borknagar pour la complexité et le rebondi instrumental ou encore Tristania de temps en temps dans les atmosphères étranges et fantastiques, voire folkloriques. Ce n’est qu’un échantillon, certes, le principal étant que l’on s’y retrouve, nous auditeurs attentifs de cette musique à la fois douce et extrême, puissante et subtile.
L’écoute de "Wierd, Imperfect Symmetry of Creation" apportera la réponse à ce que As Light Dies peut offrir de plus complet dans les structures amorphes et progressives. La furie est lâchée sur l’excellent titre éponyme "A Step Through the Reflection", démesurément glauque et haché au chant extrême plus poussé. Cela n’empêche pas encore une fois les interventions plus romantiques au violon, créant ainsi une forte dualité sonore. Les titres plus étranges s’intègrent bien dans cet univers aux sentiments complexes et facettes multiples. La qualité des musiciens est un atout majeur de cette œuvre, révélant un bassiste talentueux dès les premières notes, tout autant qu’un claviériste chevronné, et ce sur quatre titres exclusivement réservés aux ambiances instrumentales et symphoniques comme "The Scourge of the Gods". Le petit plus vient aussi du chant clair utilisé parcimonieusement et avec tact, de manière assez juste, complété de vocaux extrêmes entre growls et hurlements. Pour finir sur ce point, la production n’est pas digne des plus grandes, mais reste limpide et très accessible, notamment dans la mise en avant des parties basses et orchestrales.
As Light Dies a relevé le défi de vouloir inclure autant de choses dans un album, ce qui n’est pas une mince affaire vue la richesse instrumentale et l’audace générale des titres présents sur A Step Through The Reflection. Beaucoup de groupes se sont vus oubliés, taxés d’inaccessibilité. Pas As Light Dies, qui a de quoi être fier, tout autant que la scène espagnole, qui commence à voir grandir de sérieux rejetons