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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Lior Seker
(chant)

-Omer Ephrat
(guitare+claviers+flûte)

-Gili Rosenberg
(basse)

-Tomer Z
(drums)

Guests:

-Petronella Nettermalm
(chant sur "Haze")

-Daniel Gildenlöw
(chant sur "The Sum of Damage Done")

TRACKLIST

1)The Show
2)Haze
3)Better Than Anything
4)Blocked
5)The Sum of Damage Done (Silhouettes i-V)
6)Real (attempts 1-3)

DISCOGRAPHIE


Ephrat - No One's Words
(2008) - metal prog - Label : Inside Out Music SPV



Ephrat, jeune formation progressive israélienne, a mis les petits plats dans les grands pour sa première sortie : No One’s Words est en effet mixé et produit par l’inconnu Steven Wilson, tandis que le non plus célèbre Daniel Gildenlöw prête sa voix pour un titre… voilà, maintenant qu’un quart de la communauté progueuse se pâme déjà et a quitté femme et enfants pour courir se procurer cette nouvelle offrande des Dieux, restons entre gens raisonnables et tâchons de savoir si nous pouvons vérifier le célèbre adage : « Quand Ephrat, ça brille ».

Petite mise en garde : les origines pittoresques du groupe ne se ressentent que peu dans la musique – quelques inflexions vocales, ou le long final de "The Show" – et pas du tout dans les thèmes abordés. Pas d’exaltation des racines, de concept historique ou autre chose du genre : le ton se veut résolument moderne et… Wilsonien. Car pour le coup, il sera difficile de ne pas reconnaître la patte de votre producteur/gourou/tête-à-claques favori ; que ce soient les guitares au cordeau, le son cristallin ou les artifices habituels sur les voix, on navigue en terrain connu. Il faut dire que les compositions s’y prêtent bien ; toutes en progression et longues phases sans jamais tomber dans l’esbroufe ou l’incompréhensible, elles n’offrent pas grand-chose de surprenant mais sont solides et abouties. À l’image de la prod, donc.

Les règles sont posées : on n’est pas là pour se prendre la tête ni la claque de sa vie, mais pour passer un moment agréable de « classic prog moderne » entremaillé de quelques sections solidement burnées pour se décrasser les esgourdes. Et à ce petit jeu, Ephrat s’en sort plutôt bien. Outre le morceau d’ouverture déjà cité ("The Show") qui nous expose la voix chaude et vibrante de Lior Seker, on se délectera de la présence de la chanteuse de Paatos sur "Haze", petite réussite trouble et vénéneuse qui nous laisse sur une accélération intense et haletante. Gildenlöw, pour sa part, se montre égal à lui-même sur l’épique "The Sum of Damage Done", qui pâtit de riffs assez balourds et ne s’écarte que trop peu des passages cloutés. La délicieuse dernière partie du titre nous laissera toutefois sur une bonne impression.

Bref, entre l’homme de PoS et la demoiselle de Paatos, les Israéliens ont su s’offrir des guests de compétition. On regrettera toutefois l’absence malheureuse de Gene Simmons, car comme le faisait justement remarquer mon cousin Kévin, 14 ans : « Kiss é Ephrat, c’é épique ». Ce que tu ignores, petit Kévin, c’est qu’Omer et sa bande savent aussi s’y prendre tous seuls de temps à autre. Comme témoin, je prendrai le morceau-fleuve "Real", qui prend le temps de ne pas s’éparpiller. De la première partie joliment beatlesque au riff puissant qui fera le ciment du second mouvement, tout en alternances acoustiques/électriques, plus quelques harmonies vocales ici et là, le tout garde une cohérence et une unité de ton combinés à une qualité d’écriture qui peuvent en faire un futur classique. Belle réussite.


Ni nouveau Mars Volta, ni sous-Flower Kings, Ephrat a sa place dans le giron tracé par les treize mille projets de Wilson, une musique précieuse avant d’être ambitieuse, pour une évasion garantie dans un imaginaire restreint, mais somme toute agréable, la solidité des compositions y contribuant fortement. Une bonne petite surprise, qui a le bon goût de ne pas se flétrir quand on y revient.


www.myspace.com/omerephrat


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