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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Daniele Liverani
(claviers)

-Tommy Ermolli
(guitare)

-Rufus Philpot
(basse)

-Virgil Donati
(batterie)

TRACKLIST

1)Big Bang
2)Life Birth
3)Giants Domination
4)Chicxulub
5)Global Extinction
6)Omination
7)History Begins
8)Emperors and Gods
9)Voyages of Discovery
10)The Last Second

DISCOGRAPHIE


Cosmics - The Cosmic Year
(2008) - metal prog instrumental - Label : Lion Music



Un petit voyage dans le temps, ça vous va ? Mais attention, pas un petit voyage de rien du tout qui vous ramènerait au Moyen-Âge, ou au temps de Jésus, ou encore au règne des pharaons (même si nous y passerons). Il est question d’un voyage ultime, DU voyage si vous préférez : nous remonterons jusqu’aux Origines de chaque chose, des origines de la conscience, de la vie elle-même, de celle de notre planète et de notre galaxie, jusqu’à l’origine de notre univers : le big-bang lui-même…prêt ?

On ne peut pas parler de ce disque de Cosmics* sans évoquer son concept. Daniele Liverani, maitre d’œuvre de ce projet – claviériste dans de nombreux projets comme Empty Tremors, Twinspirits ou l’opera/trilogie Genius Rock – s’inspire ici directement de Carl Sagan, astrophysicien américain, qui avait construit cette vue de l’esprit réduisant le temps écoulé depuis la toute première seconde (le big bang) jusqu’à aujourd’hui en une année. De rapides calculs montrent que si le big bang a donc eu lieu le 1er janvier à 0:00 (et que nous sommes donc en 2008 le 31 décembre à 0:00), la voie lactée prit forme le 1er mai, la vie sur terre le 25 septembre, les premiers animaux terrestres le 21 décembre, les premiers humains le 31 décembre à 22h30, le christ serait né ce même jour à 23h59min56sec et les croisades à 23h59min58sec…Partant de ce concept à la croisée de la poésie et de la science, Liverani consacre chacun de ses 10 titres à l’un de ces événement marquant, le livret accompagnant le CD faisant figurer à chaque fois la « date » où l’évènement eut lieu.

Pourquoi prendre un chapitre à vous parler de tout ça ? Bon, si sa lecture a permis de faire monter d’un cran votre culture générale, tant mieux, mais ça n’est pas le but recherché. En fait, Liverani n’a pas fait que mettre de la musique sur un chouette concept, il a fait en sorte d’unifier les deux. Ainsi, chaque titre peut être vu comme une illustration musicale de ce qu’il représente dans le concept. Liverani livre donc ici un album de metal progressif instrumental aux vastes influences, qui gagne à être écouté avec le concept en tête pour mieux faire apparaitre les images que son auteur tente de faire naitre dans l’esprit de l’auditeur. Et à ce niveau là, on peut dire que c’est plutôt réussi, pour peu bien sur que l’on ait un minimum d’imagination et de sensibilité pour les sciences de l’univers.

Ainsi, les premières secondes de "Big Bang" proposent un pattern de clavier à respectivement 7 notes, puis 6, 5, 4 jusqu’à une, comme un compte à rebours avant le début de tout. "Giant Domination", référence au règne des dinosaures, s’illustre par un riff très lourd, lent et pesant, comme le devait être le pas des diplodocus. "Global Extinction" propose quant à elle une mélodie triste figurant la lente disparition des espèces suite à la chute du météore qui mit fin à la vie des dinosaures (chute mise en musique dans le titre précédent "Chicxulub" – le nom de l’endroit ou se trouve le cratère – sous la forme d’un solo de batterie). Et ainsi de suite jusqu’à la naissance et au règne de l’homme dans les derniers titres, qui feront naitre pour l’auditeur imaginatif des images de voyages, d’explorations ou de guerres.

Mais ce disque s’adresse aussi bien sûr aux auditeurs à l’esprit aride et sec, incapables de faire cohabiter images et sons hormis devant la télé ou au cinéma, puisqu’il est ici question – tout de même – de musique avant tout. On l’a dit, il s’agit de progressif instrumental, peu démonstratif et plus axé sur la complexité structurale et rythmique. A cet effet, Liverani s’entoure de musiciens talentueux, comme Virgil Donati à la batterie, qui expose ici son jeu particulier - complexe et un poil trop axé sur les roulements de caisse claire – et Tommy Ermoli, compagnon de longue date de Liverani à la guitare. Et tout ce petit monde de s’unir pour proposer une musique variée, mélodique et pas toujours facile à appréhender, servie par une production délibérément rétro mais efficace et équilibrée. On regrettera toutefois la présence de titres moins pertinents comme "Emperors and Gods" ou "The Last Second" – ce qui est dommage pour un titre qui clôt un tel concept…


À la fois profond, complexe et facilement abordable, The Cosmic Year s’adresse donc à tous ceux qui ont une sensibilité pour le progressif à base de clavier, et peut-être un peu plus encore à ceux qui s’intéressent (en plus de ce genre de musique) aux nombreux mystères qui entourent le passé de notre univers. Ils trouveront ici une intéressante bande originale du (très) long film retraçant l’Histoire - avec un (très) grand H. Heureusement tout de même, Liverani n’a pas eu l’ambition de faire un disque de 14 milliards d’années pour coller encore plus à son sujet…


*Non, le titre de ce projet n’est pas une référence à notre redac’chef préféré, Cosmic Camel Clash.


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